La «forteresse Australie» rouvre ses portes après deux années de fermetures liées à la Covid

Le Premier ministre australien Scott Morrison s'exprime lors d'une conférence de presse au Parlement à Canberra le 11 avril 2019 (Photo, AFP).
Le Premier ministre australien Scott Morrison s'exprime lors d'une conférence de presse au Parlement à Canberra le 11 avril 2019 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 21 février 2022

La «forteresse Australie» rouvre ses portes après deux années de fermetures liées à la Covid

  • Le premier vol international vers l'aéroport de Sydney a atterri de Los Angeles lundi à 06h20 heure australienne, suivi d'autres en provenance de Tokyo, de Vancouver ou encore de Singapour
  • Pendant ces deux années, les Australiens n'ont, la plupart du temps, pas été autorisés à sortir de leur pays, et seuls quelques visiteurs ont obtenu une dérogation pour entrer sur le territoire

SYDNEY: L'Australie a rouvert lundi ses frontières extérieures à tous les touristes vaccinés, presque deux ans après avoir imposé des restrictions sur les voyages parmi les plus sévères au monde pour lutter contre la propagation de la Covid-19.

"L'attente est terminée", a déclaré dimanche le Premier ministre australien, Scott Morrison, lors d'une conférence de presse.

"Faites vos valises", a-t-il lancé aux visiteurs potentiels de l'île-continent, en ajoutant à leur adresse : "N'oubliez pas d'apporter votre argent avec vous, car vous trouverez de nombreux endroits pour le dépenser".

Le premier vol international vers l'aéroport de Sydney a atterri de Los Angeles lundi à 06h20 heure australienne (19h20 GMT dimanche), suivi d'autres en provenance de Tokyo, de Vancouver ou encore de Singapour. 

«Bienvenue»

"Nous avons tous attendu (ce moment) longtemps", a déclaré Alan Joyce, directeur général de la compagnie aérienne Qantas.

La compagnie nationale s'attend à faire entrer plus de 14.000 passagers en Australie cette semaine.

Mais seuls 56 vols internationaux devaient atterrir en Australie dans les 24 heures suivant la réouverture, bien en deçà des niveaux d'avant la pandémie, mais M. Morrison a dit n'avoir "aucun doute" que ce nombre augmentera avec le temps.

Un avis partagé par Dan Tehan, ministre du Tourisme, vêtu d'un t-shirt avec le mot "Bienvenue" imprimé dessus: "Je pense que nous allons assister à une très, très forte reprise".

L'immense île avait fermé ses frontières en mars 2020, essayant de tirer partie de son insularité pour se protéger de la pandémie.

Dans un premier temps, pendant plusieurs mois, cette fermeture draconienne et une politique stricte de dépistage et de traçage ont permis de contenir les effets du virus.

Mais l'arrivée du variant Omicron a ensuite aggravé la situation, conduisant à des dizaines de milliers de contaminations et des dizaines de morts par jour.

Au total en près de deux ans, la Covid a fait 4.913 morts en Australie. Un total de 15.298 nouveaux cas y ont été recensés dimanche, très en dessous du pic historique des 277.619 cas du 30 janvier.

Pendant ces deux années, les Australiens n'ont, la plupart du temps, pas été autorisés à sortir de leur pays, et seuls quelques visiteurs ont obtenu une dérogation pour entrer sur le territoire, ce qui a valu au pays le surnom de "forteresse Australie".

Mesures drastiques

Ces restrictions ont séparé des familles, mis à mal le secteur du tourisme et suscité des débats sur le statut de l'Australie comme pays ouvert, moderne et tourné vers l'extérieur.

La fermeture des frontières a coûté chaque mois 2,27 milliards d'euros, selon la Chambre de commerce et d'industrie du pays.

Même le N.1 mondial de tennis, Novak Djokovic, n'a pas été autorisé en janvier dernier à participer à l'Open d'Australie, car il n'était pas vacciné. Le gouvernement l'a expulsé après un long feuilleton judiciaire.

Dans le détail, les voyageurs ne pourront pas rejoindre le vaste État d'Australie-Occidentale dès lundi, mais devront attendre jusqu'au 3  mars. Dans cette région, les autorités ont conduit ces derniers mois une politique particulièrement stricte dite "zéro Covid", la coupant du reste de l'Australie.

Pour attirer les touristes, le gouvernement australien a lancé une campagne publicitaire de 40 millions de dollars australiens.

Mais le Conseil australien (ATEC) chargé du tourisme international a évoqué des "signes inquiétants" de la possible réticence des étrangers à venir en Australie, due aux diverses restrictions internes sur les voyages, et à l'image qu'aurait laissée la fermeture draconienne du pays depuis deux ans.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.