LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry a souligné la nécessité pour toute solution politique en Libye de se baser sur une vision exclusivement nationale pour le peuple libyen, sans ingérence. Il a insisté également sur la nécessité d’appliquer les recommandations de la conférence de Berlin à propos de la Libye dans leur intégralité.
Shoukry a ajouté, devant la Conférence ministérielle sur la Libye organisée par le Secrétariat général des Nations Unies et l'Allemagne, que les recommandations de la Conférence de Berlin sur la Libye doivent être entièrement mises en œuvre sans exception. De plus, des mesures concrètes doivent être prises pour forcer toutes les parties libyennes à respecter ce que tout le monde s'est engagé à faire, à Berlin et devant le Conseil de sécurité, qu'il s'agisse d'un cessez-le-feu, de l’interdiction d’importer des d'armes, du démantèlement et désarmement des milices, ou en combattant les organisations terroristes.
« Ces engagements ont toujours été pris par les Libyens et la communauté internationale sans avoir un effet réel, et sans action dissuasives à l’encontre de ceux qui les violent », a déclaré Shoukry.
« J'espère que l'Égypte n'atteindra pas le stade où elle sera forcée de protéger ses intérêts et sa sécurité nationale comme elle l'entend, et comme l'a déclaré le président Abdel Fattah El-Sissi à la base de Sidi Barani le 20 juin. L'Égypte poursuit ses efforts grâce à des contacts avec ses frères libyens et à une coordination totale avec les Nations Unies et la communauté internationale, afin que la sécurité et la stabilité reviennent dans toutes les régions de la Libye », a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
Shoukry a souligné que toute solution politique réelle en Libye doit se baser sur une vision exclusivement nationale qui représente tout le peuple libyen, sans ingérence, pressions ou parti-pris
« (Le peuple libyen a souffert) en termes de pénurie de produits et de services de base, ainsi que de la dilapidation de ses richesses jusqu’à leur épuisement, de l'absence de sécurité en raison du contrôle des groupes armés sur certaines zones et la propagation de groupes terroristes, de mercenaires et de forces étrangères dans certaines parties de la Libye », a ajouté le ministre.
« Depuis le déclenchement de la crise libyenne, l'Égypte n'a cessé de bouger avec obstination et sincérité dans toutes les directions, sur la base de relations historiques, de liens entre les deux peuples, et d'un destin commun avec nos frères libyens », a déclaré Shoukry.
Le ministre des Affaires étrangères estime que la conférence ministérielle est l’occasion idéale de parvenir à un règlement politique qui tienne compte de tous les aspects politiques, sécuritaires, économiques et sociaux de la crise libyenne, et prenne au sérieux le partage équitable du pouvoir et des richesses.
« Il est impératif que notre réunion d’aujourd’hui envoie un message clair que la communauté internationale est sérieuse dans son intention de mettre fin à la crise libyenne selon la volonté et la vision des Libyens. Il n'y a aucun intérêt à ce que la Libye devienne un pays de crises et de conflits, ce qui le rendrait source de menaces terroristes et d'immigration illégale », a poursuivi le ministre.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com