L'armée américaine s'emploie à rassurer les alliés de l'Otan en Europe de l'Est

Le secrétaire américain à la Défense et le ministre polonais de la Défense rencontrent des soldats polonais et américains sur la 33e base aérienne de l'armée de l'air polonaise près de Powidz, en Pologne. (AFP).
Le secrétaire américain à la Défense et le ministre polonais de la Défense rencontrent des soldats polonais et américains sur la 33e base aérienne de l'armée de l'air polonaise près de Powidz, en Pologne. (AFP).
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Publié le Samedi 19 février 2022

L'armée américaine s'emploie à rassurer les alliés de l'Otan en Europe de l'Est

  • Sur la base polonaise de Powidz, d'importants renforts militaires ont été envoyés par les Etats-Unis, afin de rassurer la région face aux tensions avec la Russie
  • La Pologne accueille habituellement environ 4.000 soldats américains dans le cadre d'un groupement de l'Otan dirigé par les Etats-Unis et envoyé dans la région après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014

POWIDZ, Pologne: Des soldats américains stationnés sur la base polonaise de Powidz, où d'importants renforts militaires ont été envoyés par les Etats-Unis, espèrent que leur présence chez cet allié au sein de l'Otan et voisin de l'Ukraine rassure l'ensemble de la région face aux tensions sécuritaires avec la Russie.

Cette base constitue un centre logistique essentiel pour l'armée américaine en Pologne, dont les effectifs ont plus que doublé ces derniers jours pour atteindre environ 9.000 militaires. Ceci en réaction à l'importante mobilisation des troupes russes aux frontières de l'Ukraine.

"Ce sur quoi nous nous concentrons, c'est assurer à nos alliés et à nos partenaires dans la région que les Etats-Unis sont là", a déclaré vendredi le général de corps d'armée John Kolasheski, en marge d'une visite de la base par les ministres de la Défense américain et polonais.

Selon lui, les troupes américaines mènent des entraînements "pour renforcer la préparation collective de nos unités ainsi que des leurs et aussi pour démontrer que nous sommes capables d'être interopérables" avec les forces polonaises.

A l'occasion de la visite du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et de son homologue polonais Mariusz Blaszczak, des véhicules blindés avaient été exposés dans un hangar géant de cette base où se trouvent un millier de soldats américains.

Et sur la piste d'atterrissage, trois Ospreys --des avions militaires à décollage et atterrissage vertical souvent utilisés par les forces spéciales américaines-- avaient été disposés.

La Pologne accueille habituellement environ 4.000 soldats américains, notamment dans le cadre d'un groupement tactique de l'Otan dirigé par les Etats-Unis et envoyé dans la région après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

Mais face à la recrudescence des tensions entre Moscou et les Occidentaux au sujet de l'Ukraine, le président américain Joe Biden a dépêché 4.700 soldats supplémentaires ces derniers jours. Il s'est dit vendredi pour la première fois "convaincu" que le président russe Vladimir Poutine avait pris "la décision" d'envahir cette ancienne république soviétique.

De son côté, la Russie a critiqué l'envoi des ces renforts américains et a demandé que la "présence avancée renforcée" de l'Otan en Pologne et dans les Etats baltes --tous autrefois dans le giron de Moscou-- soit réduite.

«Sentiment croissant d'insécurité»

Lors d'une conférence de presse vendredi à Varsovie, M. Blaszczak a remercié M. Austin. "Le soutien des Etats-Unis en cette période difficile est un signe de responsabilité et d'engagement sans faille envers la sécurité de la Pologne et de l'Europe", a-t-il déclaré, mettant en garde contre la "politique impérialiste de la Fédération de Russie".

Le ministre américain a affirmé que les troupes étaient "prêtes à réagir face à toute une série d'éventualités", y compris l'évacuation de citoyens américains d'Ukraine si nécessaire.

"La Pologne connaît de première main le coût élevé supporté par les victimes d'agressions de la part de voisins plus puissants", a relevé Lloyd Austin.

Selon Greg Lewicki, expert en relations internationales au sein du groupe de réflexion Club Jagellon, l'envoi de troupes américaines supplémentaires représente une réaction "particulièrement bienvenue" à "un sentiment croissant d'insécurité" en Europe centrale et orientale ces dernières années.

"Ce sentiment croissant d'insécurité avait été minimisé, voire ridiculisé, par certains pays d'Europe occidentale", a-t-il souligné, pointant notamment du doigt des responsables politiques français et allemands.

D'après lui, ceux-ci ont "dépeint l'Europe centrale et orientale comme étant russophobe" mais la situation actuelle "démontre que nous avions raison depuis le début".

Sur la base de Powidz, chargée entre autres d l'approvisionnement en nourriture et en carburant de l'armée américaine en Pologne, les récents renforts ont entraîné un surcroît de travail mais les soldats s'en accommodent.

"Nos troupes sont engagées. Elles aiment cette mission", déclare le Sergent-Major Raymond Harris. Les soldats américains "aiment vraiment travailler avec nos partenaires et alliés de l'Otan, bâtir ces relations".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.