RIYAD: Les Émirats arabes unis (EAU) s’apprêtent à délivrer des permis fédéraux pour les prestataires de services liés aux actifs virtuels d’ici à la fin du premier trimestre de l’année.
Cette décision vise à attirer certaines des plus grandes entreprises de cryptomonnaies du monde dans le pays, a rapporté Bloomberg, citant un responsable du gouvernement. Binance, la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies au monde en termes de volume d’échanges, fait partie de ceux qui envisagent une présence plus importante dans le pays.
La Securities and Commodities Authority (SCA) en est à la phase finale de modification de la législation pour permettre aux prestataires de services liés aux actifs virtuels de s’installer dans le pays, a déclaré le responsable, qui a requis l’anonymat.
Un système national d’octroi de permis pour les entreprises d’actifs virtuels pourrait aider les EAU à mieux concurrencer les centres financiers rivaux comme Singapour et Hong Kong, qui sont également en train de créer des environnements entièrement réglementés pour l’échange de cryptomonnaies.
Certaines zones franches financières des EAU ont également déjà délivré des permis pour les prestataires de services liés aux actifs virtuels. Selon un rapport du gouvernement consulté par Bloomberg, le Dubai Multi Commodities Centre a octroyé 22 permis, alors que l’Abu Dhabi Global Market en a délivré six et la Dubai Silicon Oasis Authority au moins un.
Afin d’attirer davantage d’entreprises, les EAU ont réalisé une évaluation des risques liés aux actifs virtuels à la fin de l’année dernière, avec la participation de 14 agences du secteur public et de 16 acteurs du secteur privé.
Bien qu’il existe un risque élevé que les prestataires de services liés aux actifs virtuels soient utilisés pour participer à des programmes de financement illicites, le gouvernement a conclu qu’une réglementation appropriée, plutôt qu’une interdiction pure et simple, pouvait atténuer ce risque.
La SCA s’occupera de la réglementation avec l’aide de la Banque centrale, tandis que les centres financiers locaux pourront établir leurs propres procédures quotidiennes en matière d’octroi de licences, a précisé le responsable.
En ce qui concerne le minage des cryptomonnaies, les EAU veulent construire un écosystème à cet effet, a annoncé le responsable. Le pays cherche également à éliminer les préoccupations relatives à la volatilité et à la criminalité financière qui continuent de nuire à l’industrie des cryptomonnaies, selon Bloomberg.
Dans les semaines à venir, le Groupe d’action financière (Gafi) devrait décider s’il convient d’inclure les EAU dans la liste grise des pays soumis à une surveillance accrue en raison de lacunes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com