Bombardements en Ukraine: Washington et l'Otan mettent en garde contre une provocation russe

«Nous suivons de près ce qui se passe et nous continuerons à exposer les plans et les actions de désinformation de la Russie pour lui compliquer la tâche et rendre plus difficile une invasion», a expliqué le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. (Photo, AFP)
«Nous suivons de près ce qui se passe et nous continuerons à exposer les plans et les actions de désinformation de la Russie pour lui compliquer la tâche et rendre plus difficile une invasion», a expliqué le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 février 2022

Bombardements en Ukraine: Washington et l'Otan mettent en garde contre une provocation russe

«Nous suivons de près ce qui se passe et nous continuerons à exposer les plans et les actions de désinformation de la Russie pour lui compliquer la tâche et rendre plus difficile une invasion», a expliqué le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin. (Photo, AFP)
  • «Nous avons vu les informations sur les bombardements et c'est certainement troublant», a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin
  • «Une école maternelle a été bombardée (...) conçue pour discréditer les Ukrainiens, conçue pour créer un prétexte, une provocation fallacieuse justifiant une action russe», a déclaré Boris Johnson

BRUXELLES: Le ministre américain de la Défense et l'Otan ont mis en garde jeudi à Bruxelles contre une provocation de Moscou pour justifier une intervention militaire en Ukraine après des informations « troublantes » sur des accusations mutuelles de bombardements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses. 

« Nous avons vu les informations sur les bombardements et c'est certainement troublant. Nous sommes encore en train de rassembler les détails. Nous disons depuis un certain temps que les Russes pourraient faire quelque chose comme cela pour justifier un conflit de type militaire », a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin à l'issue d'une réunion avec ses homologues de l'Alliance au siège de l'Otan. 

« Nous serons attentifs à ces opérations où la Russie fabrique un événement dramatique pour justifier une attaque, un jeu que nous avons vu se dérouler dans le passé, et nous continuerons à examiner les moyens d'améliorer notre état de préparation », a-t-il ajouté. 

« Nous n'avons aucune certitude sur les incidents, mais nous avons vu des tentatives de mise en scène d'un prétexte pour justifier une invasion de l'Ukraine et bien sûr c'est une préoccupation », a pour sa part déclaré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan. 

« Il y a pas mal d'officiers russes au Donbass et ils peuvent fomenter un prétexte », a-t-il soutenu. 

« Nous suivons de près ce qui se passe et nous continuerons à exposer les plans et les actions de désinformation de la Russie pour lui compliquer la tâche et rendre plus difficile une invasion », a-t-il expliqué. 

« Nous constatons beaucoup de désinformation de la part de sites russes afin de créer une atmosphère de prétendues attaques contre la population russe dans cette partie de l'Ukraine », a également souligné le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, après une réunion des dirigeants de l'UE consacrée aux tensions entre la Russie et l'Ukraine, avant un sommet avec leurs homologues de l'Union Africaine à Bruxelles. 

Ecole bombardée en Ukraine: Johnson accuse Moscou de «provocation » pour justifier une intervention

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a accusé jeudi la Russie de « provocation » visant à « discréditer » Kiev et à justifier une intervention après qu'une école maternelle a été touchée par un obus dans l'Est de l'Ukraine, où l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses ont fait état de bombardements. 

« Une école maternelle a été bombardée dans ce que nous considérons comme, ce que nous savons être une opération (...) conçue pour discréditer les Ukrainiens, conçue pour créer un prétexte, une provocation fallacieuse justifiant une action russe », a déclaré M. Johnson à des journalistes lors d'une visite dans une base militaire. 

« Nous craignions fort d'être amenés à voir plus de choses de ce genre dans les prochains jours », a-t-il ajouté.  

L'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses se sont mutuellement accusés jeudi de bombardements et d'escalade dans l'Est de l'Ukraine, en proie à un conflit depuis 2014, en pleine crise entre Moscou et les Occidentaux. 

Dans un communiqué publié sur Facebook, l'armée ukrainienne a accusé les combattants séparatistes d'avoir visé « avec un cynisme particulier » la localité de Stanitsa Louganska, touchant notamment une école maternelle. 

La Russie, accusée par Washington de chercher à créer des « prétextes » pour attaquer l'Ukraine et qui a massé plus de 100 000 soldats aux frontières du pays, a exprimé sa »profonde préoccupation ». 

L'armée ukrainienne affronte depuis 2014 des séparatistes prorusses soutenus par Moscou dans les régions de Donetsk et de Lougansk, un conflit qui a fait plus de 14 000 morts et plus de 1,5 million de déplacés. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.