JO-2022: Clément Noël balaie les doutes et triomphe dans le slalom

JO-2022: Clément Noël balaie les doutes et triomphe dans le slalom
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Publié le Mercredi 16 février 2022

JO-2022: Clément Noël balaie les doutes et triomphe dans le slalom

  • Cri rageur et poing serré, ce "bouillonnant qui cache son jeu", selon l'un de ses entraîneurs, a explosé de soulagement dès l'arrivée de sa seconde manche
  • Dans une discipline à la densité folle, où une vingtaine de skieurs prétendent au podium, le Vosgien a su sortir ce qu'il avait de meilleur

YANQING: Étincelant puis rongé par le doute, Clément Noël est passé par tous les états cet hiver avant de décrocher l'or du slalom des JO de Pékin, mercredi, devant l'Autrichien Johannes Strolz et le Norvégien Sebastian Foss-Solevaag.


Cri rageur et poing serré, ce "bouillonnant qui cache son jeu", selon l'un de ses entraîneurs, a explosé de soulagement dès l'arrivée de sa seconde manche, alors qu'il restait encore cinq adversaires à passer.

noel pekin
Explosion de joie de l'équipe française. (AFP).


Le Vosgien avait beau n'être "pas complètement sûr que c'était très bien", l'air avait déjà changé en bas de "l'Ice River", la piste de Yanqing baignée de soleil: on égale rarement un Noël dans une telle forme.


Un à un, ses rivaux s'y sont cassés les dents, mais il a fallu attendre la marque rouge devant le nom de Johannes Strolz, leader de la première manche, pour que la certitude d'un podium se change en or, la première médaille internationale du Français de 24 ans.


"Je ne me suis jamais projeté avec une médaille olympique, ou à gagner des Coupes du monde, ou quoi que ce soit", a raconté ce surdoué, qui porte depuis des années les espoirs du slalom tricolore.

« Se vider la tête »

"C'est incroyable, c'est une course parfaite aujourd'hui, peut-être la plus importante de toute ma carrière. C'est très rare qu'on puisse jouer une médaille olympique, c'est un 'one shot' une fois tous les quatre ans", a-t-il confié, remisant son flegme habituel pour une émotion palpable.

 

noel pekin
Dans une discipline à la densité folle, où une vingtaine de skieurs prétendent au podium, le Vosgien a su sortir ce qu'il avait de meilleur pour suivre le destin qu'il s'était tracé. (AFP). 


Quand il a débarqué discrètement en milieu de semaine dernière au Village olympique, seul dans un car, le N°2 mondial du slalom des trois dernières années pouvait nourrir des doutes: allait-il retrouver le ski impérial du début de saison, qui avait assommé l'étape de Val d'Isère, ou renouer avec les frustrations de janvier ?


"Je savais que j'étais en forme. Mes courses en janvier n'ont pas été bonnes, mais j'étais très rapide ici à l'entraînement", a-t-il expliqué, racontant avoir "coupé" une semaine avant de partir en Chine.


"Je pense qu'avant les Jeux il faut se vider la tête. Quand je suis remonté sur les skis, j'ai essayé d'être calme, relâché, de trouver des solutions", a-t-il expliqué.


Dans une discipline à la densité folle, où une vingtaine de skieurs prétendent au podium, le Vosgien a su sortir ce qu'il avait de meilleur pour suivre le destin qu'il s'était tracé en quittant les reliefs doux de son massif natal pour s'exiler à Val d'Isère.

Seize ans après Dénériaz

Déjà victorieux neuf fois en Coupe du monde, Noël a gravé son nom synonyme de fête à jamais dans l'histoire du sport français, alors que le dernier titre tricolore en ski alpin, la descente d'Antoine Dénériaz en 2006, commençait à prendre la poussière. 


Dans la tradition du slalom bleu-blanc-rouge, il rejoint les champions olympiques Jean-Pierre Vidal (sacré en 2002), Jean-Claude Killy (1968), Christine (1964) et Marielle Goitschel (1968).

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Déjà victorieux neuf fois en Coupe du monde, Noël a gravé son nom synonyme de fête à jamais dans l'histoire du sport français. (AFP).


Noël continue son histoire d'amour avec le rendez-vous olympique. Il s'était révélé au très haut niveau avec une quatrième place surprise à Pyeongchang en 2018. Depuis, il a été numéro deux mondial de la spécialité à trois reprises (de 2019 à 2021).


Loin de son allégresse, son coéquipier Alexis Pinturault, diminué à une épaule, a terminé mercredi à la 16e place, et repartira des Jeux sans médaille individuelle pour la première fois de sa carrière. Il reste l'épreuve par équipes mixte samedi au N.1 mondial de l'hiver dernier pour finir les JO sur un sourire.


Derrière Noël, l'Autrichien de moins en moins surprenant Johannes Strolz a pris l'argent à 61/100, six jours après son titre sur le combiné.


Le champion du monde norvégien Sebastian Foss-Solevaag a su revenir très vite d'une récente blessure à un pouce pour s'emparer du bronze à 70/100, neuf centièmes devant son compatriote Henrik Kristoffersen.


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.