Biden avertit Poutine des «répercussions sévères» d’une invasion de l’Ukraine

Une invasion russe de l’Ukraine causerait des souffrances généralisées et ternirait la réputation de Moscou à l’échelle internationale, assure le président américain Joe Biden au président russe Vladimir Poutine lors d’un appel téléphonique. (AFP
Une invasion russe de l’Ukraine causerait des souffrances généralisées et ternirait la réputation de Moscou à l’échelle internationale, assure le président américain Joe Biden au président russe Vladimir Poutine lors d’un appel téléphonique. (AFP
Des militaires ukrainiens participent à une marche jour-nuit-jour sur 200 kilomètres dans le cadre d’un entraînement au combat, dans la région de Tchernihiv, le 12 février 2022. (AFP)
Des militaires ukrainiens participent à une marche jour-nuit-jour sur 200 kilomètres dans le cadre d’un entraînement au combat, dans la région de Tchernihiv, le 12 février 2022. (AFP)
Une photographie montre le bâtiment de l’ambassade des États-Unis à Kiev, en Ukraine, le 24 janvier 2022. (/AFP)
Une photographie montre le bâtiment de l’ambassade des États-Unis à Kiev, en Ukraine, le 24 janvier 2022. (/AFP)
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Publié le Dimanche 13 février 2022

Biden avertit Poutine des «répercussions sévères» d’une invasion de l’Ukraine

  • Le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, affirme que l’hystérie a atteint son apogée en Occident au sujet d’une invasion russe imminente qu’il a qualifiée d’absurde
  • La crise entre la Russie et l’Ukraine s’intensifie, mais l’Allemagne met tout en œuvre pour trouver une solution diplomatique, déclare samedi la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock

Lors d’un entretien téléphonique samedi, le président Joe Biden a averti son homologue du Kremlin, Vladimir Poutine, que les États-Unis «répondraient de manière résolue et imposeraient des répercussions sévères et rapides à la Russie» si cette dernière envahissait l’Ukraine.

Selon la Maison Blanche, le président américain souligne que «les États-Unis restent ouverts au dialogue, en pleine coordination avec nos alliés et partenaires, mais sommes également préparés à d’autres scénarios».

De son côté, le président russe a dit à M. Biden que la réponse américaine aux principales demandes de sécurité de la Russie n’avait pas tenu compte des principales préoccupations et que Moscou répondrait bientôt, déclare le Kremlin.

Le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, affirme que l’hystérie a atteint son apogée en Occident au sujet d’une invasion russe imminente qu’il a qualifiée d’absurde.

Il ajoute que lors de l’appel téléphonique, le président américain a mis en garde le président russe contre des sanctions potentielles majeures, sans pour autant s’y attarder.

De plus, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est entretenu avec son homologue russe Sergueï Lavrov pendant trente-cinq minutes au téléphone, réitérant que le chemin vers des efforts diplomatiques reste possible, selon un responsable du département d’État.

Alors que les tensions en Ukraine s’intensifient face à une éventuelle invasion russe, Moscou et les États-Unis ont annoncé plus tôt samedi qu’ils avaient ordonné à une partie du personnel de leur ambassade de quitter Kiev.

«Craignant d’éventuelles provocations de la part du régime de Kiev ou d’autres pays, nous avons décidé d’optimiser les effectifs des missions russes en Ukraine», déclare la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans un communiqué, répondant à une question des médias à ce sujet.

Outre certains membres du personnel de l’ambassade, des sources ont déclaré que Washington retirerait également son personnel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) d’Ukraine.

L’annonce intervient au moment où les responsables américains déclarent que le département d’État prévoit d’exiger du personnel américain de l’ambassade à Kiev de quitter le pays avant une invasion russe redoutée.

Le département avait auparavant ordonné aux familles des membres du personnel de l’ambassade américaine à Kiev de partir. Mais il avait laissé au personnel non essentiel le choix de quitter ou non le pays. Cette nouvelle décision intervient alors que Washington intensifie ses mises en garde contre une éventuelle invasion russe de l’Ukraine.

Les responsables, qui ont parlé sous couvert d’anonymat parce qu’ils ne sont pas autorisés à évoquer publiquement la question, affirment qu’un nombre limité de diplomates américains pourraient être transférés dans l’extrême ouest de l’Ukraine, près de la frontière avec la Pologne, un allié de l’Otan, afin que les États-Unis puissent conserver une présence diplomatique dans le pays.

Campagne de propagande

Lors de l’entretien téléphonique avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé Washington de mener une «campagne de propagande» au sujet d’une éventuelle agression russe, rapporte samedi ledit ministère des Affaires étrangères.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à gauche, rencontre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Genève, en Suisse, le 21 janvier 2022. (AP)
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à gauche, rencontre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Genève, en Suisse, le 21 janvier 2022. (AP)

La Russie a constitué des forces militaires près de l’Ukraine, alimentant les craintes d’une invasion. Moscou nie de tels plans.

M. Lavrov souligne également que Washington et Bruxelles auraient fait fi des principales exigences de sécurité russes.

Attiser la panique

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué samedi que les avertissements d’une attaque russe imminente contre son pays attisaient la «panique», exigeant de voir des preuves solides d’une invasion planifiée.

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, à droite, s’exprime lors d’une conférence de presse à Kherson, en Ukraine, le 12 février 2022. (Photo fournie par l’AP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, à droite, s’exprime lors d’une conférence de presse à Kherson, en Ukraine, le 12 février 2022. (Photo fournie par l’AP)

«Toutes ces informations ne font que semer la panique et ne nous aident pas», dit le dirigeant ukrainien aux journalistes. «Si quelqu’un dispose d’informations supplémentaires qui confirment à 100% cette invasion, qu’il nous les communique», ajoute-t-il.

OSCE

Par ailleurs, deux sources diplomatiques ont déclaré à Reuters que les États-Unis retiraient leur personnel de l’OSCE en Ukraine avec application immédiate de la décision.

L’OSCE n’a pas souhaité répondre aux questions.

L’OSCE mène des opérations en Ukraine, notamment une mission d’observation civile dans les républiques séparatistes autoproclamées soutenues par la Russie dans l’est du pays, où une guerre qui a éclaté en 2014 a tué plus de 14 000 personnes.

Selon l’une des sources, qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat, d’autres pays devraient bientôt prendre des décisions d’évacuation similaires.

Les deux sources ont déclaré à Reuters que la Grande-Bretagne avait décidé de déplacer ses membres de l’OSCE des régions ukrainiennes tenues par les rebelles vers la zone contrôlée par le gouvernement.

Aggravation de la crise

La crise entre la Russie et l’Ukraine s’intensifie, mais l’Allemagne met tout en œuvre pour trouver une solution diplomatique, déclare samedi la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

«Nous devons être prêts pour tous les scénarios», dit-elle lors d’une conférence de presse au Caire.

Troupes de combat en Pologne

Vendredi, le Pentagone a annoncé qu’il envoyait 3 000 soldats supplémentaires en Pologne pour rejoindre les 1 700 qui s’y trouvent déjà, afin de témoigner de l’engagement américain envers les alliés de l’Otan, inquiets à l’idée que la Russie envahisse l’Ukraine.

Les soldats supplémentaires quitteront leur poste à Fort Bragg, en Caroline du Nord, au cours des deux prochains jours et devraient arriver en Pologne en début de semaine prochaine, selon un responsable de la défense, qui a fourni les informations conformément aux règles de base établies par le Pentagone. Ce sont les agents restants d’une brigade d’infanterie de la 82e division aéroportée.

Leur mission sera d’entraîner les troupes et de les dissuader d’une éventuelle guerre, mais pas de mener des combats en Ukraine.

Des soldats américains ont récemment été déployés en Pologne en raison des tensions russo-ukrainiennes qui ont abouti à l’installation d’un camp dans un aéroport militaire à Mielec, en Pologne, le 12 février 2022. (AP/Beata Zawrzel)
Des soldats américains ont récemment été déployés en Pologne en raison des tensions russo-ukrainiennes qui ont abouti à l’installation d’un camp dans un aéroport militaire à Mielec, en Pologne, le 12 février 2022. (AP/Beata Zawrzel)

Cette annonce intervient peu de temps après que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, a ordonné publiquement à tous les citoyens américains en Ukraine de quitter le pays dès que possible. M. Sullivan affirme que le président russe Vladimir Poutine pourrait donner l’ordre d’envahir l’Ukraine d’un jour à l'autre.

En plus des troupes américaines déployées en Pologne, environ 1 000 soldats américains basés en Allemagne ont été repositionnés en Roumanie dans une mission similaire de réconfort auprès d’un allié de l’Otan. En outre, 300 soldats de l’unité du 18e corps aéroporté sont arrivés en Allemagne, sous la direction du lieutenant-général Michael E. Kurilla.

Les soldats américains devront s’entraîner avec les forces du pays hôte, mais ne doivent en aucun cas entrer en Ukraine.

Les États-Unis ont déjà déployé 80 000 soldats environ à travers l’Europe dans des stations permanentes ou grâce à des déploiements rotatifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.