VALLAURIS : La candidate à la présidentielle Marine Le Pen a fustigé vendredi dans les Alpes-Maritimes une immigration selon elle "de peuplement" en France, qui "coûte un pognon de dingue", affirmant qu'elle avait "besoin de cet argent" pour financer ses propositions.
"L'immigration 'quoiqu'il en coûte', dans deux mois, c'est fini. La France, terre d'immigration, c'est fini!", a promis la candidate du Rassemblement national, lors d'un meeting à Vallauris devant quelque 600 personnes, raillant "45 ans de folie" et l'"irresponsabilité migratoire" d'Emmanuel Macron.
"La pompe aspirante marche à plein régime", a-t-elle critiqué, chiffrant de nouveau à "16 milliards d'euros" les gains réalisables en limitant notamment les aides sociales non contributives aux étrangers, un chiffrage très contesté.
La Caisse nationale des allocations familiales avait indiqué que la totalité des allocations versées aux étrangers correspondait à "9 milliards d'euros" par an, en 2019, sans le minimum vieillesse géré par la Caisse nationale d'assurance vieillesse.
La candidate d'extrême droite a promis de "mettre fin" à "ces excès, ces abus, ces fraudes" que "tout le monde tolère en regardant ailleurs" face à une "submersion qui ne dit pas son nom", et critiqué "ceux qui (la) nient ou l'encouragent", qui "sont ou aveugles, ou malhonnêtes, ou criminels".
Dans une région sensible aux thématiques migratoires et identitaires, très développées par son rival Eric Zemmour, elle a appelé les Français qui "ne sont pas d'accord de se laisser déposséder de leur pays, de se laisser imposer (...) des modes de vie qui ne sont pas les leurs, de voir leur pays se laisser ensevelir sous le voile du multiculturalisme", à "le dire en votant".
"Le choix fondamental qui nous est posé à cette élection est celui de la disparition ou de la préservation de la France qu’on aime", a-t-elle insisté, pendant que ses partisans scandaient "on est chez nous".
Fabien, un jeune Niçois de 23 ans, est venu "écouter (...) comment Marine Le Pen veut s'y prendre pour fermer les frontières", disant "hésiter" entre elle son concurrent Eric Zemmour, qui tient également un discours anti-immigration.
Non loin de lui, Thierry, Niçois de 70 ans, a dit pour sa part "ne pas s’inquiéter" face à "l’ombre de Zemmour", jugé "trop extrémiste" par Anne-Marie, une retraitée de 62 ans venue avec son mari pour écouter "Marine", "plus posée et avec un très bon projet".