Covid: le gouvernement annonce des allègements à l'école et dans les lieux clos

Le ministre français de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris le 8 février 2022.(AFP)
Le ministre français de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris le 8 février 2022.(AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 11 février 2022

Covid: le gouvernement annonce des allègements à l'école et dans les lieux clos

  • Jeudi, 5 907 classes étaient fermées, soit nettement moins que les semaines précédentes (16 836 le 3 février)
  • Les déclarations sur l'honneur de tests que remettent les familles à l'école seront supprimées dès le 21 février

PARIS : Jugeant la situation sanitaire de Covid-19 "en très nette amélioration", le gouvernement a annoncé vendredi un allègement du protocole dans les écoles et la fin du port du masque dans certains lieux clos, des mesures saluées par les syndicats.

"La situation sanitaire en population générale et en population scolaire est en très nette amélioration, encore meilleure d'ailleurs que ce que l'on escomptait", s'est réjoui le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, à l'issue d'une réunion avec les représentants syndicaux.

Jeudi, 5.907 classes étaient fermées, soit nettement moins que les semaines précédentes (16.836 le 3 février). 

Au vu de cette situation, le ministre a annoncé que le protocole sanitaire repasserait du niveau 3 au niveau 2 dans les écoles primaires au retour des vacances d'hiver des différentes zones, soit du 21 février pour la zone B au 7 mars pour la zone C.

Cela signifiera la fin du port du masque dans la cour de récréation dans les écoles élémentaires et un allègement des règles de brassage des élèves, qui pourront désormais être plus largement mélangés avec des enfants de leur niveau et non plus seulement de leur classe.

Les règles seront aussi assouplies pour les tests: à partir du 28 février, les élèves cas contact ne devront plus en faire trois mais un seul au bout de deux jours (J2). Un assouplissement qui concernera d'ailleurs l'ensemble des cas contacts dans la population, a indiqué le ministère de la Santé.

Les déclarations sur l'honneur de tests que remettent les familles à l'école seront supprimées dès le 21 février. 

"C'est satisfaisant, déjà parce qu'on n'a pas des annonces faites au dernier moment par le ministre par voie de presse", s'est félicitée Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, en référence à la rentrée de janvier, où le protocole sanitaire avait été présenté par M. Blanquer la veille de la rentrée dans un entretien au quotidien Le Parisien.

La pagaille engendrée par ce protocole multipliant les tests, puis la révélation par Mediapart que cette interview avait été réalisée depuis Ibiza, avaient suscité l'indignation des enseignants et des familles.

"C'est anticipé et progressif. On est sur quelque chose qui fait état d'une certaine prudence", a poursuivi Mme David. "Ca va permettre de la sérénité aussi dans la reprise".

« finir d'alléger ces contraintes »

Pour le secrétaire général du SE-Unsa Stéphane Crochet également, "ce sont des perspectives positives pour l'école, les élèves et les personnels". "C'est un réel allégement de vie à l'école, ce dont tout le monde, élèves et enseignants, a besoin".

Parallèlement, le gouvernement a annoncé vendredi un autre allègement: le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal à partir du 28 février, exception faite des transports.

"Le pass vaccinal nous permet dans un contexte où la pression épidémique se réduit fortement, et comme nous l'avons déjà fait avant cette vague, de supprimer l'obligation de port du masque dans les établissements recevant du public", a indiqué à l'AFP le ministre de la Santé Olivier Véran.

Le port du masque, qui n'était déjà plus obligatoire en extérieur depuis le 2 février, ne le sera donc plus non plus dans les établissements dédiés aux activités de loisirs (cinémas, théâtres, musées), les restaurants, les débits de boisson, les foires...

En revanche, il "sera maintenu dans les transports et les lieux clos non soumis au pass vaccinal", a ajouté le ministère. 

"Le bon sens commande que nous y allions progressivement", a commenté le Premier ministre Jean Castex sur France 2. "Mais si l'immense majorité de nos concitoyens se comporte de manière responsable, on devrait pouvoir finir d'alléger ces contraintes".

Le gouvernement a annoncé cette semaine qu'il envisageait la fin du pass vaccinal pour fin mars ou début avril, alors que la déferlante de contaminations liée à Omicron décroît nettement depuis fin janvier. Jeudi, on recensait ainsi 174.991 cas quotidiens en moyenne sur les sept derniers jours contre 289.245 le jeudi précédent, selon Santé publique France.

Mercredi, une nouvelle salve de restrictions doit disparaître avec la réouverture des discothèques ou encore l'autorisation des concerts debout et de la consommation au comptoir dans les bars.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.