Biden demande aux Américains de quitter l'Ukraine «maintenant» face aux risques de guerre

Biden a répété qu'il n'enverrait pas de soldats sur le terrain en Ukraine, même pour évacuer des Américains dans l'hypothèse d'une invasion russe. (AFP)
Biden a répété qu'il n'enverrait pas de soldats sur le terrain en Ukraine, même pour évacuer des Américains dans l'hypothèse d'une invasion russe. (AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 11 février 2022

Biden demande aux Américains de quitter l'Ukraine «maintenant» face aux risques de guerre

  • «Quand les Américains et les Russes commencent à se tirer dessus, nous sommes dans un monde très différent»
  • Des bombardiers stratégiques américains B-52 sont arrivés jeudi au Royaume-Uni pour participer à un exercice, «prévu de longue date» avec les alliés de l'Otan, assure l'US Air Force

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a appelé jeudi les citoyens américains à quitter l'Ukraine "maintenant" en raison du risque accru d'une invasion russe, en avertissant que la situation pouvait "vite s'emballer" malgré les efforts diplomatiques des dernières semaines.


"Les choses pourraient vite s'emballer", a mis en garde le président américain dans une interview à la chaîne NBC. Il a répété qu'il n'enverrait pas de soldats sur le terrain en Ukraine, même pour évacuer des Américains dans l'hypothèse d'une invasion russe, car cela pourrait déclencher "une guerre mondiale".


"Quand les Américains et les Russes commencent à se tirer dessus, nous sommes dans un monde très différent", a-t-il affirmé.


"Les citoyens américains devraient partir, ils devraient partir maintenant. Nous avons affaire à l'une des plus grandes armées du monde", a plaidé le président en référence à l'armée russe.


Le Kremlin est accusé de préparer une nouvelle opération militaire contre l'Ukraine, après l'annexion de la Crimée en 2014. Des accusations rejetées par la Russie qui affirme vouloir juste assurer sa sécurité face à l'hostilité de Kiev et de l'Otan.


Quelques heures avant les déclarations de Joe Biden, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a enjoint la Chine "d'encourager les Russes" à faire les bons choix dans la crise ukrainienne.


"Les Chinois ont exprimé une forte préoccupation au Conseil de sécurité (le 31 janvier) pour la protection de l'intégrité des frontières et de la souveraineté des États. C'est exactement ce que font les Russes – ils menacent l'intégrité d'une frontière", a asséné la diplomate.


"Il serait donc extrêmement important que la Chine transmette ce message" et "j'encourage mon homologue chinois à New York à le relayer", a-t-elle précisé.


Sur Twitter, son homologue chinois Zhang Jun a immédiatement réagi: "Arrêtez d'attiser la tension".

Bombardiers stratégiques 
Des bombardiers stratégiques américains B-52 sont arrivés jeudi au Royaume-Uni pour participer à un exercice, "prévu de longue date" avec les alliés de l'Otan, assure l'US Air Force.


L'US Navy a indiqué jeudi que quatre destroyers américains avaient quitté les Etats-Unis le mois dernier pour participer à un exercice naval dans la zone de la Sixième Flotte, qui couvre notamment la Méditerranée.


"Ils vont participer à une série d'activités navales avec la Sixième Flotte et nos alliés de l'Otan", assure l'armée américaine.


Ces annonces interviennent au moment où, en plus des quelque 100.000 hommes massés à la frontière ukrainienne, les armées russe et bélarusse mènent de grandes manoeuvres au Bélarus, ex-république soviétique frontalière de l'Ukraine, qui est elle restée un allié de Moscou.


Le nombre des soldats et des équipements participant à ces exercices n'a pas été officiellement fourni, mais les Occidentaux affirment que 30 000 militaires russes ont été déployés au Bélarus dans ce cadre.    


La Russie a en outre annoncé jeudi l'arrivée en Crimée de six navires de guerre en vue de prochaines manoeuvres en mer Noire, qui borde le sud de l'Ukraine.


Le déploiement de ces soldats a été immédiatement qualifié par la présidence ukrainienne de moyen de "pression psychologique" employée par Moscou.


Sur fond de guerre des nerfs et d'intensification des efforts diplomatiques ces dernières semaines, le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté averti la Russie qu'elle ne devait pas sous-estimer "l'unité" et "la détermination" des Européens.


Affirmant vouloir éviter que ne se produisent des "incidents malencontreux" au moment où commençaient ces exercices militaires, le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a eu un entretien téléphonique avec son homologue bélarusse, le général Viktor Goulevitch.


L'annexion de la Crimée par la Russie avait été suivie par le déclenchement d'un conflit dans l'est de l'Ukraine entre les forces de Kiev et des séparatistes soutenus par Moscou, une guerre qui a fait plus de 14.000 morts en huit ans, selon un dernier bilan de l'ONU.


Le gouvernement taliban annonce sa participation aux pourparlers de Doha sous égide de l'ONU

Une délégation talibane participe au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) à Saint-Pétersbourg, le 6 juin 2024. (AFP).
Une délégation talibane participe au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) à Saint-Pétersbourg, le 6 juin 2024. (AFP).
Short Url
  • Les autorités talibanes participeront au troisième cycle de pourparlers sur l'Afghanistan organisé par les Nations unies au Qatar, après avoir décliné la précédente invitation
  • La délégation talibane - dont la composition reste à annoncer - y participera car l'ordre du jour semble "bénéfique pour l'Afghanistan", a déclaré M. Mujahid à des médias afghans

KABOUL: Les autorités talibanes participeront au troisième cycle de pourparlers sur l'Afghanistan organisé par les Nations unies au Qatar, après avoir décliné la précédente invitation, a annoncé dimanche un porte-parole du régime.

"Une délégation de l'Emirat islamique participera à la prochaine conférence à Doha. Elle y représentera l'Afghanistan et exprimera la position de l'Afghanistan", a déclaré le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, à propos de ces pourparlers prévus les 30 juin et 1er juillet.

La délégation talibane - dont la composition reste à annoncer - y participera car l'ordre du jour semble "bénéfique pour l'Afghanistan", a déclaré M. Mujahid à des médias afghans.

L'ordre du jour inclut des "sujets comme l'aide à l'Afghanistan et la création d'opportunités pour les investisseurs en Afghanistan, ce qui est important", a-t-il dit.

Des émissaires pour l'Afghanistan s'étaient réunis mi-février à Doha, pour aborder le renforcement de l'engagement de la communauté internationale en Afghanistan, sous l'égide de l'ONU et en compagnie de représentants de la société civile afghane dont des femmes.

Le gouvernement taliban, qui a repris les rênes du pouvoir en Afghanistan en 2021 et avait été exclu d'une première réunion à Doha en mai 2023, avait refusé d'y participer à moins que ses membres ne soient les seuls représentants du pays.

Il exigeait également un tête-à-tête avec le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Des conditions jugées à l'époque "pas acceptables".

Selon des sources diplomatiques à l'AFP, une consultation des groupes de la société civile est cette fois prévue avant et après le troisième cycle de pourparlers, auquel n'assistera pas M. Guterres, mais pas dans des réunions avec les autorités talibanes.

"Il est impensable que des diplomates puissent se réunir pour discuter de l'Afghanistan au milieu d'une telle crise et qu'ils le fassent sans que les droits des femmes ne soient la principale question à l'ordre du jour et sans que les femmes afghanes soient pleinement associées à la discussion", a réagi auprès de l'AFP Heather Barr, directrice adjointe des droits des femmes pour l'ONG Human Rights Watch.

Les réunions doivent porter sur des sujets économiques et financiers ainsi que sur les efforts de lutte contre le trafic de stupéfiants, selon des sources diplomatiques.

Plusieurs autres groupes de la société civile ont également pressé l'ONU de donner la priorité aux sujets concernant les droits des femmes.

Depuis leur retour au pouvoir, les autorités talibanes n'ont été officiellement reconnues par aucun pays et appliquent une interprétation ultra-rigoriste de l'islam, multipliant les mesures liberticides à l'encontre des femmes, une politique qualifiée d'"apartheid de genre" par l'ONU.

De nombreux gouvernements et organisations humanitaires ont suspendu ou réduit leurs financements dans ce pays où la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et où 15 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire, selon la Banque mondiale.


Grèce: trois touristes étrangers retrouvés morts en une semaine

Le 9 juin, le journaliste et médecin britannique Michael Mosley, connu pour ses apparitions dans des émissions phare de la télévision britannique, avait été retrouvé mort sur l'île de Symi, plusieurs jours après sa disparition le 4 juin. (AFP).
Le 9 juin, le journaliste et médecin britannique Michael Mosley, connu pour ses apparitions dans des émissions phare de la télévision britannique, avait été retrouvé mort sur l'île de Symi, plusieurs jours après sa disparition le 4 juin. (AFP).
Short Url
  • Le corps d'un touriste américain de 55 ans a été découvert dimanche sur l'île de Corfou, ce qui porte à trois le nombre de touristes étrangers retrouvés morts en Grèce en une semaine
  • La plupart de ces touristes avaient entrepris des randonnées sous un soleil écrasant, alors que la canicule sévit en Grèce

ATHENES: Le corps d'un touriste américain de 55 ans a été découvert dimanche sur l'île de Corfou, ce qui porte à trois le nombre de touristes étrangers retrouvés morts en Grèce en une semaine, tandis que des recherches étaient en cours pour retrouver trois autres touristes étrangers sur d'autres îles grecques, selon les medias grecs.

La plupart de ces touristes avaient entrepris des randonnées sous un soleil écrasant, alors que la canicule sévit en Grèce.

Le corps de l'Américain, qui a été découvert en mer près du port de Mathraki par un touriste, doit être transféré à l'hôpital de Corfou pour être autopsié, ont indiqué l'agence grecque Athens News Agency et la télévision publique ERT.

Selon Athens News Agency, le cinquantenaire était en vacances à Mathraki. Il a été vu pour la dernière fois par des habitants dans un café mardi dernier.

Il s'agit de la dernière découverte du corps d'un touriste étranger, après celle du médecin star de la télévision britannique Michael Mosley, retrouvé mort le 9 juin sur l'île grecque de Symi en mer Egée puis celle samedi d'un touriste néerlandais sur l'île de Samos.

Deux femmes françaises sont par ailleurs portées disparues sur l'île de Sikinos et un autre touriste sur l'île d'Amorgos.

Le corps du touriste néerlandais de 74 ans a été repéré samedi matin sur l'île de Samos par un drone des pompiers, gisant dans un ravin à quelques centaines de mètres de l'endroit où il a été vu pour la dernière fois dimanche dernier, en train de marcher avec difficulté.

Vendredi, deux femmes françaises ont été portées disparues à Sikinos, une petite île des Cyclades en mer Egée. Les deux femmes, âgées de 73 et 64 ans, avaient quitté leurs hôtels respectifs pour se rencontrer, selon les medias locaux.

Le 9 juin, le journaliste et médecin britannique Michael Mosley, connu pour ses apparitions dans des émissions phare de la télévision britannique, avait été retrouvé mort sur l'île de Symi, plusieurs jours après sa disparition le 4 juin.

Son corps sans vie a été repéré par une équipe de la chaîne publique grecque ERT qui était en train de filmer la zone où avait disparu cet homme de 67 ans. Michael Mosley avait entrepris une promenade sur la côte, en pleine chaleur.

Selon les météorologues, la Grèce a connu la vague de chaleur d'une durée d'au moins trois jours - ce qui pour la Grèce signifie des températures dépassant 38 degrés - la plus précoce jamais enregistrée.


L'Ukraine devrait «réfléchir» à la proposition de Poutine, sa position «s'aggravant» sur le front, selon le Kremlin

Un militaire ukrainien embrasse sa compagne arrivée dans un train en provenance de Kiev, à la gare de Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 15 juin 2024 (Photo, AFP).
Un militaire ukrainien embrasse sa compagne arrivée dans un train en provenance de Kiev, à la gare de Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 15 juin 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • M. Poutine a proposé vendredi un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations de paix avec l'Ukraine si elle retire ses troupes de quatre régions que Moscou occupe partiellement
  • L'Ukraine, les Etats-Unis et l'Otan avaient immédiatement rejeté ces conditions

MOSCOU: Le Kremlin a estimé dimanche que l'Ukraine devrait "réfléchir" à la proposition de paix formulée récemment par le président Vladimir Poutine, car la situation sur le front "s'aggrave" pour les forces ukrainiennes.

"La dynamique actuelle de la situation sur le front nous montre clairement qu'elle continuera à s'aggraver pour les Ukrainiens. Il est probable qu'un homme politique qui place les intérêts de la patrie au-dessus des siens et ceux de ses maîtres réfléchirait à une telle proposition", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en référence au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Proposition 

M. Poutine a proposé vendredi un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations de paix avec l'Ukraine si elle retire ses troupes de quatre régions que Moscou occupe partiellement et renonce à son projet d'adhérer à l'Otan.

L'Ukraine, les Etats-Unis et l'Otan avaient immédiatement rejeté ces conditions.

M. Peskov a assuré dimanche qu'il ne s'agissait pas d'un "ultimatum", mais "d'une initiative de paix qui tient compte des réalités du terrain".

Ces déclarations interviennent alors que Volodymyr Zelensky a promis de faire des propositions de paix à la Russie une fois qu'elles seront validées par la communauté internationale, dans le cadre d'un sommet sur l'Ukraine en Suisse auquel la Russie n'a pas été conviée.