PARIS: La maire LR de Calais Natacha Bouchart a annoncé jeudi soir son soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle, faisant valoir "l'intérêt général" de sa ville et louant "les actes" du président "face à la difficulté de la gestion migratoire", dans une interview au Figaro.
"Je souhaite qu'Emmanuel Macron soit réélu, j'estime qu'il est le plus en capacité de gagner la prochaine élection présidentielle", a déclaré Mme Bouchart, affirmant vouloir "continuer à travailler avec ce gouvernement".
"J'aborde cette présidentielle sans esprit partisan mais par le biais uniquement de l'intérêt général de Calais, une ville exposée en permanence", a-t-elle ajouté, assurant qu'il ne s'agissait pas d'un "choix contre Valérie Pécresse", la candidate de son parti pour le scrutin d'avril.
"Depuis 2017, on a trouvé une écoute attentive et un soutien de la part du président avec des actes face à la difficulté de la gestion migratoire", a encore justifié Mme Bouchart, maire depuis 2008 de la cité portuaire et proche de Nicolas Sarkozy.
"Je peux attester que sur ce plan-là que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a toujours été présent. On a eu les renforts qu'on demandait en septembre. Les démantèlements continuent d'être effectués", a-t-elle vanté.
Ce ralliement est une nouvelle pierre dans le jardin de Mme Pécresse, qui a essuyé mercredi la défection du député et ancien ministre Eric Woerth, et de l'ancienne ministre de Jacques Chirac Catherine Vautrin, avant un grand meeting dimanche à Paris.
C'est "le degré 0 de la politique", s'est indigné le député LR Eric Diard en raillant "les convictions, la colonne vertébrale" de Mme Bouchart, qui va "avec Macron" car elle "pense qu’il est le favori".
"Ce n'est pas tirer sur une ambulance que de prendre une décision. Je sais que je vais décevoir certaines personnes mais je veux être au clair avec les militants", a expliqué Mme Bouchart.
L'édile a cependant dit espérer ne pas être exclue de son parti, dont elle rappelle être "adhérente depuis 1979". "Je n'ai pas l'intention de rejoindre la République en marche", a-t-elle insisté.
Ce soutien "est une grande nouvelle", s'est réjoui sur Twitter M. Darmanin, en soulignant que Mme Bouchart "a vu quotidiennement le travail difficile mais énergique du président de la République pour aider Calais et la région des Hauts-de-France".
L'eurodéputé RN et conseiller de Marine Le Pen Philippe Olivier a de son côté assuré qu'il s'agissait "autant d'une clarification que la marque de la recomposition politique en cours". "LR n’attend pas le premier tour pour craquer", souligne-t-il encore.