Donald Trump accusé d'avoir négligé ses documents officiels

Déchirés, jetés dans les toilettes, ou envoyés en Floride... la gestion par Donald Trump de ses documents officiels était jeudi au cœur de multiples enquêtes. (AFP)
Déchirés, jetés dans les toilettes, ou envoyés en Floride... la gestion par Donald Trump de ses documents officiels était jeudi au cœur de multiples enquêtes. (AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 11 février 2022

Donald Trump accusé d'avoir négligé ses documents officiels

  • La semaine dernière, les Archives nationales avaient aussi révélé que l'ancien dirigeant avait pour habitude de déchirer certains de ses documents de travail, une autre pratique contraire à la loi de 1978
  • Au cours des dernières semaines, l'ancien président a été accusé à plusieurs reprises d'avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission pourtant obligatoire aux Archives nationales américaines

WASHINGTON: Déchirés, jetés dans les toilettes, ou envoyés en Floride... la gestion par Donald Trump de ses documents officiels était jeudi au cœur de multiples enquêtes.


Au cours des dernières semaines, l'ancien président a été accusé à plusieurs reprises d'avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission pourtant obligatoire aux Archives nationales américaines.


Cette agence fédérale a selon plusieurs médias américains demandé à la justice américaine d'ouvrir une enquête après qu'elle a dû récupérer en Floride quinze cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021.


Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong Un, une carte des Etats-Unis qui avait fait l'objet d'échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués "secret défense".


Les Archives nationales assurent que le républicain n'avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons: en vertu d'une loi de 1978, tout président américain doit transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver. 


Sollicités par l'AFP, les Archives nationales et le ministère de la Justice n'ont pas souhaité confirmer ou infirmer mercredi la demande de l'ouverture d'une enquête.

Toilettes bouchées
Mais dès le lendemain, les papiers de Donald Trump se sont trouvés au coeur d'une nouvelle affaire. Dans un livre à paraître, une journaliste vedette du New York Times assure que le personnel de la Maison Blanche découvrait régulièrement des liasses de papiers bouchant les toilettes, et soupçonnait le président de vouloir se débarrasser de documents.


Au même moment, une commission du Congrès chargée de superviser les instances fédérales a annoncé l'ouverture d'une enquête sur les archives de l'ex-locataire de la Maison Blanche. Sa présidente, la démocrate Carolyn Maloney, s'est dite "extrêmement préoccupée" par les pratiques de l'ancien magnat de l'immobilier.


Donald Trump, déjà inquiété dans la gestion de ses impôts et la façon dont il aurait tenté de se maintenir au pouvoir après sa défaite en novembre 2020, cherche à minimiser l'affaire.


Ses échanges avec les Archives nationales ont toujours été "respectueux" et "collaboratifs", a-t-il assuré dans un communiqué jeudi, démentant au passage qu'il ait pu jeter un quelconque document officiel dans des toilettes.


Il a promis que certains d'entre eux seraient un jour exposés dans sa bibliothèque présidentielle.

«Chasse aux sorcières»
La semaine dernière, les Archives nationales avaient aussi révélé que l'ancien dirigeant avait pour habitude de déchirer certains de ses documents de travail, une autre pratique contraire à la loi de 1978.


Des feuilles de papier transmises aux Archives avaient été "recollées avec du scotch" par "des responsables de la gestion des documents de la Maison Blanche", d'autres laissées en l'état, avaient-elles précisé.


Certains de ces documents ont été transférés par les Archives à une commission parlementaire chargée d'enquêter sur le rôle de Donald Trump dans l'assaut contre le Capitole lancé par ses partisans le 6 janvier 2021.


Le milliardaire républicain, qui a maintes fois qualifié cette enquête de "chasse aux sorcières", a accusé jeudi la commission de tenter volontairement de détourner l'attention "de la situation horrible dans laquelle l'administration Biden a plongé notre pays".


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.