Hadi Awada, le chorégraphe des stars de la musique arabe

Hadi Awada, le chorégraphe le plus talentueux de sa génération. (Photo fournie).
Hadi Awada, le chorégraphe le plus talentueux de sa génération. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Hadi Awada, le chorégraphe des stars de la musique arabe

  • «L'interdit familial m'a poussé à me surpasser afin de prouver à tout le monde que je pouvais réussir», déclare Hadi Awada
  • «J'ai reçu très tôt la confiance d'immenses artistes comme Maya Diab, Myriam Fares ou Haifa Wehbe», confie l’artiste

PARIS: Ce n'est pas un hasard si les grands noms de la musique libanaise, égyptienne ou, plus récemment, irakienne et saoudienne font appel au chorégraphe Hadi Awada. Son talent et son travail acharné lui ont permis de se faire un nom en Égypte, fait rare pour un artiste libanais. Arab News en français a dressé son portait.

«Grand cœur»

Hadi Awada a encore une âme d'enfant. Son sourire, son grain de voix et son «grand cœur», pour reprendre les mots si justes de l'artiste libanaise Maya Diab, sont autant d'éléments qui mettent du baume au cœur. Lorsque cette silhouette commence à se déployer et à se mouvoir, elle sait créer une ambiance, une expression artistique, et il est bien difficile de rester indifférent à cet artiste.

Hadi Awada et Maya Diab : une immense complicité

Tout n'a pourtant pas été rose dans la vie du chorégraphe. Tiraillé entre une famille qui voulait qu'il continue ses études de médecine et son désir de danser, il choisira de poursuivre son rêve. «J'ai vécu beaucoup de choses difficiles entre 17 et 24 ans. L'interdit familial m'a poussé à me surpasser afin de prouver à tout le monde que je pouvais réussir et que rien ni personne ne pouvait m'arrêter», se souvient-il.

Non seulement il s’est dépassé, mais il s’est distingué. En 2008, à l'âge de 18 ans, il intègre la très sélective Académie des arts de Biélorussie, dans laquelle il suit des cours de chorégraphie et de cinématographie. En 2014, à New York, il reçoit une distinction du prestigieux concours International Modeling and Talent Association. «J'ai été sélectionné par l'académie américaine John Robert Powers pour représenter le Liban. Cela a été compliqué pour moi, car je n'avais pas de conseiller à New York. Cette compétition a été très bénéfique. Je suis revenu au Liban avec une médaille d'or.»

maya diab hadi awadallah
Son sourire, son grain de voix et son «grand cœur», pour reprendre les mots si justes de l'artiste libanaise Maya Diab, sont autant d'éléments qui mettent du baume au cœur. (Photo fournie).

 

Il a donc bien fait de croire à sa bonne étoile! Un succès fulgurant lui tend les bras: il est devenu, alors qu’il n’a pas 25 ans, le chorégraphe de la très populaire émission Star Academy Moyen-Orient. C’est l’occasion pour lui de travailler avec les plus grands artistes des pays arabes. «J'ai senti que j'avais rempli mon objectif initial et que j’étais arrivé tout en haut de l'échelle. À la fin de la Star Academy, j'étais perdu. Comprendre que je pouvais faire encore beaucoup de choses m’a pris du temps», confie-t-il.

Conserver l’envie

Cette mentalité autant que son travail acharné lui ont permis de devenir le chorégraphe des plus grandes stars de la musique arabe du moment, mais aussi d’entretenir une belle complicité avec certaines d'entre elles, comme Maya Diab. En 2018, la chanteuse libanaise Myriam Fares a exprimé à ses millions d'abonnés de sa page Instagram toute la confiance et l’admiration qu’elle éprouvait pour Hadi Awada, qu’elle estime être le plus grand chorégraphe du monde arabe. Sans doute par modestie, il nous a confié qu'il ne se considérait pas comme le numéro un. Ce qui compte à ses yeux est de conserver l'envie d'être le meilleur et de ne jamais se contenter des différents succès.

Toutefois, ses collaborations avec des icônes musicales, comme la Libanaise Haifa Wehbe ou deux des chanteurs les plus en vogue, l'Égyptien Mohammad Ramadan et l'Irakien Saif Nabeel, confirment les propos de Myriam Fares.

«Je suis fier de moi. Je n'y serais pas arrivé si je n'avais pas redoublé d'efforts. J'ai reçu très tôt la confiance d'immenses artistes comme Maya Diab, Myriam Fares ou Haifa Wehbe, ainsi que le soutien de Toni Kahwaji, avec qui j'ai travaillé, à mes débuts, dans des émissions de télévision. Je suis heureux de pouvoir me renouveler à chaque fois en proposant des idées nouvelles ou des mouvements nouveaux.»

Les mouvements de Hadi Awada sont aussi présentés sur la plate-forme TikTok. Il y propose différents challenges, invitant les gens à reproduire la danse de leurs chanteurs préférés, comme Saif Nabeel, dont les pas ont été répétés par 4 millions de personnes.

Le chorégraphe invite à ne pas réduire la danse à de simples mouvements. Ce qui compte, pour lui, c’est de raconter une histoire qui incorpore de nombreuses références artistiques et culturelles. C'est ce qu'il a fait à la perfection en Égypte lors du Festival du film d’El Gouna, en octobre dernier. Il a rendu hommage à la carrière de l’illustre comédien égyptien Samir Ghanem en réalisant dix tableaux en moins de trois minutes. «Un travail en amont est nécessaire. J'ai passé un mois entier à regarder toutes ses représentations et tous ses films. C’était pour moi un immense honneur.»

Un honneur, mais aussi une forme de couronnement, tant il est difficile pour un Libanais de se faire une place et un nom en Égypte. Hadi Awada est également populaire dans les pays du Golfe. Il collabore ainsi avec la chanteuse saoudienne Oumaima Taleb. «Chaque artiste a son propre caractère. La chorégraphie s'adapte à sa personnalité. Je suis une sorte de designer de la danse.»

Il ne serait donc pas surprenant de voir prochainement Hadi Awada faire briller sa créativité au-delà des frontières du Moyen-Orient.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com