Le préfet de police veut empêcher les « convois de la liberté » de rallier Paris

Une affiche est tendue par la fenêtre d'une voiture alors que le "Convoi de La Liberté" part de Bayonne vers Paris à Bayonne dans le sud-ouest de la France le 9 février 2022. GAIZKA IROZ / AFP
Une affiche est tendue par la fenêtre d'une voiture alors que le "Convoi de La Liberté" part de Bayonne vers Paris à Bayonne dans le sud-ouest de la France le 9 février 2022. GAIZKA IROZ / AFP
Une femme tient une affiche alors que le "Convoi de La Liberté" part de Bayonne vers photo prise le 9 février 2022 (AFP).
Une femme tient une affiche alors que le "Convoi de La Liberté" part de Bayonne vers photo prise le 9 février 2022 (AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 10 février 2022

Le préfet de police veut empêcher les « convois de la liberté » de rallier Paris

  • Le préfet de police annonce vouloir interdire les « convois de la liberté » inspirés du mouvement lancé au Canada contre les restrictions sanitaires qui bloque le centre de la capitale Ottawa depuis près de deux semaines. 
  • Des milliers d'opposants au pass vaccinal ont annoncé sur les réseaux sociaux vouloir rouler sur Paris dans des « convois de la liberté ». Aucun lieu précis de regroupement dans la capitale n'a encore été mentionné par les organisateurs des convois

PARIS: Le préfet de police a interdit le rassemblement annoncé vendredi à Paris des "convois de la liberté" partis de tout le pays pour dénoncer les restrictions sanitaires, sans dissuader les participants toujours fermement décidés à rejoindre la capitale.
Plusieurs cortèges de ce mouvement inspiré de la contestation née au Canada sont partis dès mercredi de Nice, Bayonne ou Perpignan et continuaient à se mettre en marche jeudi.
Ses organisateurs le définissent comme "l'étape d'après" de la mobilisation antigouvernementale des "gilets jaunes" et des opposants au pass sanitaire.
Tous prévoient de se retrouver à Paris vendredi soir puis de rallier Bruxelles pour une "convergence européenne" lundi 14 février. Les autorités belges ont toutefois décidé de leur interdire l'accès de la capitale, faute d'en avoir fait la demande.
La préfecture de police de paris a annoncé jeudi l'interdiction, de vendredi à lundi, de cette mobilisation pour "risques de troubles à l'ordre public", ainsi que la mise en place d'un "dispositif spécifique (...) pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants".
Le préfet Didier Lallement a donné "des consignes de fermeté" aux policiers.
Il a rappelé que l'entrave à la circulation était passible de deux ans d'emprisonnement et que l'organisateur "d'une manifestation interdite" encourait six mois de prison et 7.500 euros d'amende. "Les participants seront verbalisés", a insisté la préfecture.

Quoi qu'il arrive

Pas de quoi décourager Adrien Wonner, un éboueur et "gilet jaune" de 27 ans qui partira de Normandie. "On a organisé ça depuis suffisamment longtemps (...) On ira sur la capitale quoi qu'il arrive", a-t-il affirmé à l'AFP, assurant vouloir "faire entendre nos voix" mais "ne pas bloquer".
"Il n'y a aucune loi qui nous empêche de prendre notre voiture et d'aller passer un week-end à Paris. C'est impossible d'empêcher tout le monde d'arriver", a renchéri Michel Audidier, un retraité de 65 ans qui partira de Beauvais (Oise).
En périphérie de Brest, environ 70 personnes se sont réunies pour prendre la route à bord d'une quarantaine de véhicules. Parmi eux, Xavier Le Gregam, un retraité, compte suivre quelques étapes car "on est en train de nous voler beaucoup de libertés".
Environ 1.600 personnes ont été comptabilisées au plus haut jeudi, ont indiqué des sources policières à l'AFP, soulignant que le mouvement est fluctuant et que beaucoup de participants ne font que quelques étapes.
Le "mouvement reste encore très mesuré", ont précisé ces sources, ajoutant ne pas voir à ce stade de "stratégie de blocage en amont de Paris".
Rémi Monde, l'un des initiateurs du mouvement, a indiqué à l'AFP que la revendication principale des manifestants était "le retrait (...) du pass sanitaire et de toutes les mesures de contrainte ou de pression liées à la vaccination", en plus de mesures sur le pouvoir d'achat ou le coût de l'énergie.

Essayer autre chose

"Nous avons manifesté, et nous pouvons continuer mais nous voyons que ça ne mène qu'à la confrontation, à la répression et à la violence", a-t-il ajouté, "nous voulons essayer autre chose, et voir quelle sera la réponse du gouvernement face à des gens pacifistes et joyeux".
Ces manifestations interviennent alors que le "Monsieur vaccin" des autorités Alain Fischer et le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ont évoqué mercredi la fin du pass vaccinal "d'ici la fin mars" ou "début avril".
Le mouvement est "loin d'être solidement structuré" mais "ce nouveau mode d'action particulièrement médiatique pourrait permettre aux différents groupes contestataires de retrouver un nouvel élan", indique en outre une note du renseignement territorial, citée par RTL et Le Parisien.
Interrogé mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a estimé que l'exécutif était "lucide, parfaitement conscient qu'il y a une lassitude vis-à-vis de cette épidémie et des mesures" de restriction.
"Il y a plus que quelques centaines de milliers de personnes qui en ont marre de vivre avec ce virus", a-t-il ajouté, dénonçant "des mouvements politiques, souvent radicaux, (qui) ont cherché à capitaliser sur cette lassitude".
Mercredi, la candidate RN Marine Le Pen avait dit "comprendre" le mouvement tandis que le numéro 2 de La France insoumise, Adrien Quatennens, a "encouragé" "les Insoumis qui souhaitent y aller". A l'inverse, le président des députés LR Damien Abad a dit y voir des convois "de l'oppression".

 


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
Short Url
  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Short Url
  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".


JO-2024: 6 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 pour l'arrivée de la flamme

La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • La soirée a rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%)
  • Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%

PARIS: L'arrivée de la flamme olympique à Marseille en début de soirée mercredi a été suivie par 5,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 réunies, selon des chiffres publiés par Médiamétrie jeudi.

Sa descente sur le sol français depuis le trois-mâts Belem dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012 à Londres, et l'allumage du chaudron par le rappeur marseillais Jul ont rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%).

Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%.