Maltraitance animale: Kurt Zouma dans la tempête et lâché par Adidas

«Nous avons clos notre enquête et nous pouvons confirmer que Kurt Zouma n'est plus un athlète sous contrat avec Adidas», a indiqué la marque aux trois bandes. (Photo, AFP)
«Nous avons clos notre enquête et nous pouvons confirmer que Kurt Zouma n'est plus un athlète sous contrat avec Adidas», a indiqué la marque aux trois bandes. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Maltraitance animale: Kurt Zouma dans la tempête et lâché par Adidas

  • L'opinion publique britannique a été scandalisée de voir le joueur, âgé de 27 ans, donner un coup de pied à son chat, lui jeter une chaussure et le gifler
  • Son club West Ham lui a infligé mercredi l'amende «la plus lourde possible»

LONDRES : La polémique autour de la vidéo montrant le footballeur français Kurt Zouma en train de frapper son chat prenait de l'ampleur mercredi en Angleterre: près de 200 000 personnes ont réclamé des poursuites, ses chats lui ont été retirés et Adidas a rompu son contrat avec lui.

Son club West Ham lui a infligé mercredi l'amende "la plus lourde possible". Une telle sanction correspond généralement à un retrait de deux semaines de salaire, soit environ 300 000 euros dans son cas.

L'équipementier Adidas a de son côté décidé de rompre le contrat le liant au défenseur international. "Nous avons clos notre enquête et nous pouvons confirmer que Kurt Zouma n'est plus un athlète sous contrat avec Adidas", a indiqué la marque aux trois bandes.

L'opinion publique britannique a été scandalisée de voir le joueur, âgé de 27 ans, donner un coup de pied à son chat, lui jeter une chaussure et le gifler alors qu'il avait trouvé refuge dans les bras d'un enfant.

"Au Royaume-Uni, nous avons des lois contre la maltraitance animale, des lois qui devraient s'appliquer à tous, riches ou pauvres, célèbres ou non ! Nous demandons à la police métropolitaine et à la RSPCA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals) de mener une enquête urgente et de poursuivre les auteurs de cet acte odieux", explique la pétition, qui avait dépassé les 220 000 signatures en soirée.

Peu après la diffusion de la vidéo, Zouma et le club s'étaient confondus en excuses, mais la titularisation du joueur le soir même, pour un match de championnat contre Watford, avait relancé de plus belle la polémique.

La compagnie d'assurance Vitality a suspendu un partenariat "bien-être" avec West Ham en se disant "extrêmement déçu par le manque de jugement" du club. "Experience Kissimmee", un lieu de villégiature en Floride, a de son côté qualifié de "navrante" la présence de Zouma sur le terrain et annoncé qu'il allait revoir ses liens financiers avec le club.

«Voilà ce que ton chat ressent»

Zouma a été conspué durant tout le match par les supporters, y compris parfois de son équipe, et lorsqu'il s'est plaint de douleurs après une faute d'un adversaire, certains ont même chanté "voilà ce que ton chat ressent".

L'entraîneur des Hammers, David Moyes, avait défendu sa décision en expliquant qu'il avait besoin de ses meilleurs joueurs, le club londonien étant à la lutte pour une qualification en Ligue des champions.

Mais l'affaire est remontée jusqu'au maire de Londres, Sadiq Khan, qui a qualifié les actes de Zouma de "méprisables" et s'est dit "déçu" par l'entraîneur et les dirigeants.

En milieu d'après-midi, le club a annoncé l'amende contre le joueur. "Le joueur l'a immédiatement accepté et a demandé que le montant soit versé à une organisation de protection des droits des animaux", après avoir "de son plein gré (remis) les deux chats de la famille à la RSPCA pour qu'ils soient examinés", a plaidé West Ham.

En France également l'indignation a été vive. La Fondation Brigitte Bardot, la Fondation 30 Millions d'amis et la SPA ont décidé de porter plainte. "Bien que l'infraction se situe en Angleterre, on estime que l'on a un préjudice car c'est visible en France", a estimé Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

Deschamps juge «inadmissible et intolérable» l'attitude de Zouma

NICE : Le sélectionneur de l'équipe de France de football Didier Deschamps a jugé mercredi "inadmissible et intolérable" l'attitude de Kurt Zouma.

"J'ai été très surpris de la part de Kurt. C'est quelque chose qui est inadmissible, intolérable et d'une cruauté sans nom bien évidemment. Je suis sûr qu'il en a pris conscience mais ces images sont choquantes et insupportables", a déclaré Deschamps, qui s'exprimait sur France 3 à la suite du match de Coupe de France Nice-Marseille. 

Le sélectionneur n'a pas dit s'il continuerait ou pas à faire appel au défenseur de West Ham pour les prochains matches des Bleus. 

"Je ne suis pas procureur. Je suis là pour faire des sélections sur différents critères. Ça a pu m'arriver lorsque des joueurs avaient pu commettre des erreurs de ne pas les sélectionner pendant un certain temps, donc je ne changerai pas ma façon de procéder pour la prochaine liste", a-t-il dit.

«Gratuit, bête et méchant»

Dans un courrier à la Fédération française de football, dont l'AFP a obtenu une copie, le président de la SPA réclame "une sanction rapide et exemplaire" sur le plan sportif et souhaite qu'il "n'apparaisse plus jamais dans les rangs de l'équipe de France".

Noël Le Graët, président de la Fédération française (FFF), a jugé dans une déclaration transmise à l'AFP que le comportement du joueur était "gratuit, bête et méchant" mais a noté les excuses d'un "garçon connu pour être respectueux". Il n'a pas évoqué de mesures à son encontre.

Kurt Zouma compte 11 sélections avec l'équipe de France et faisait partie du dernier rassemblement des Bleus en novembre. Il figurait aussi dans la liste des joueurs retenus l'été dernier pour l'Euro mais n'a pas disputé le moindre match.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.