PARIS: Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a dénoncé mercredi une « fausse polémique » après la publication d'un article de Médiapart mettant en cause les déplacements en avion du Premier ministre Jean Castex.
« Je crois que les Français ne sont pas dupes des fausses polémiques autour d'une poignée de déplacements sur les 315 que le Premier ministre a réalisé depuis son arrivée à Matignon », a répondu le secrétaire d'Etat, interrogé à la sortie du Conseil des ministres.
« Le Premier ministre est friand d'une chose, c'est des déplacements sur le terrain et de la rencontre avec les Français, il l'a montré depuis son arrivée à Matignon », avec « 315 déplacements en à peine 18 mois », a souligné M. Attal.
« Evidemment, ça implique une certaine logistique », a-t-il insisté en pointant « trois impératifs ».
Il a énuméré « un impératif de sécurité » puisque « pour chaque déplacement le Premier ministre est notamment accompagné d'officiers de sécurité et d'un médecin », et « un impératif de disponibilité », car « il doit pouvoir regagné Matignon à tout moment en cas de crise ».
Et enfin un « impératif de gestion du temps parce que le Premier ministre doit pouvoir concilier le suivi des dossiers et sa volonté d'être au maximum au contact des Français ».
« Je veux rappeler (...) qu'il n'y a pas d'explosion des dépenses en matière de déplacements, au contraire », a ajouté M. Attal.
Dans un article intitulé « Jean Castex : une passion immodérée pour les jets de la République », Médiapart écrit que « l'ancien maire de Prades utilise de manière frénétique les Falcon de l'escadron de transport 00.060 (ET 60, anciennement ETEC), des appareils d'une unité de l'armée que les membres de l'exécutif peuvent louer, notamment pour des trajets longs ou les urgences ».
« Basées sur une analyse de ses trajets entre février 2021 et février 2022, nos recherches montrent que Jean Castex a préféré utiliser des avions privés pour se déplacer, depuis Paris, dans des villes comme Nantes (Loire-Atlantique), Bordeaux (Gironde), Lyon (Rhône), Angoulême (Charente) ou encore Caen (Calvados) », ajoute Médiapart.
Le média rappelle que Jean Castex a pourtant signé le 13 novembre 2020 une circulaire rappelant l'engagement de l'État et de ses agents dans ce qu'il qualifie de besoin d'« exemplarité des acteurs publics dans cette démarche de sobriété écologique ».
« La voie aérienne ne pourra être autorisée que lorsque le temps de trajet par la voie ferroviaire est supérieur à trois heures », peut-on notamment lire dans ce document officiel.