Irak : lancement de la reconstruction du célèbre minaret de Mossoul en mars, selon l'Unesco

Des rénovations à la mosquée al-Nuri dans la vieille ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, le 18 janvier 2022. (Photo, AFP)
Des rénovations à la mosquée al-Nuri dans la vieille ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, le 18 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 09 février 2022

Irak : lancement de la reconstruction du célèbre minaret de Mossoul en mars, selon l'Unesco

Des rénovations à la mosquée al-Nuri dans la vieille ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, le 18 janvier 2022. (Photo, AFP)
  • La mosquée et le minaret --surnommé par les habitants «la bossue» (Al-Hadba)-- avaient été détruits en juin 2017, l'armée irakienne accusant l'EI d'y avoir placé des explosifs
  • En mars «Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, se rendra spécialement à Mossoul pour donner le coup d'envoi de ces travaux»

PARIS: La reconstruction d'un célèbre minaret de Mossoul, dans le nord de l'Irak, détruit en 2017 lors des combats contre le groupe Etat islamique (EI), ainsi que de deux églises, commencera en mars, a annoncé l'Unesco. 

En janvier, les responsables locaux des Antiquités avaient annoncé la découverte des fondations d'une salle de prière musulmane datant du XIIe siècle lors de fouilles dans le sous-sol de la mosquée Al-Nouri, où Abou Bakr Al-Bagdadi, alors chef de l'EI, avait proclamé l'établissement de son « califat » lors de sa seule apparition publique, en juin 2014. 

La mosquée et le minaret --surnommé par les habitants « la bossue » (Al-Hadba)-- avaient été détruits en juin 2017, l'armée irakienne accusant l'EI d'y avoir placé des explosifs. 

« Après trois ans de travaux préparatoires intensifs, la reconstruction du minaret Al-Hadba et des églises Al-Saa'a (Notre-Dame de l'Heure, NDLR) et Al-Tahera sera prête à débuter en mars », a indiqué dans un communiqué l'Organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). 

Cette annonce conjointe de l'Unesco et des Emirats arabes unis, qui financent la restauration du minaret, de la mosquée et des deux églises, fait suite à une visite sur place cette semaine du sous-directeur général de l'Unesco pour la culture, Ernesto Ottone Ramírez.  

En mars « Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, se rendra spécialement à Mossoul pour donner le coup d'envoi de ces travaux », a déclaré Ernesto Ottone Ramírez, cité dans le texte. 

Quant à la mosquée Al-Nouri, le lancement des travaux est prévu « vers la fin juin/début juillet », l'ensemble devant s'achever d'ici à fin 2023, a indiqué mercredi un cadre de l'organisation. 

« Au total à ce jour l'Unesco a mobilisé 110 millions de dollars pour ‘faire revivre l'esprit de Mossoul’ », a-t-il ajouté, en référence au projet lancé en 2018 par l'organisation pour reconstruire la deuxième ville d'Irak, après quatre ans sous la coupe des djihadistes. 

Outre la restauration de ces monuments pour un montant de 50 millions de dollars, le projet comprend notamment la reconstruction de 122 maisons historiques de la vieille ville, avec un soutien de l'Union européenne de 38,5 millions, dont une soixantaine seront terminées en mars lors de la visite de la directrice de l'Unesco, selon la même source. 

« Le centre historique va commencer à reprendre vie dès le printemps », s'est félicité ce cadre. 

La longueur des travaux préparatoires s'explique à la fois par les nécessités de « l'opération de déminage des quatre sites fortement endommagés par des objets piégés, des matières dangereuses et des munitions non explosées », puis du laborieux processus de déblaiement, selon le texte. 

Il s'agissait non seulement de retirer des débris, mais aussi de trier dans les décombres « des éléments à valeur patrimoniale susceptibles d'être réutilisés pendant la phase de reconstruction », souligne l'Unesco. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.