Pfizer veut vendre 54 milliards de dollars de vaccins et pilules anti-Covid en 2022

Pfizer a dégagé sur la période un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars. (Photo, AFP)
Pfizer a dégagé sur la période un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 08 février 2022

Pfizer veut vendre 54 milliards de dollars de vaccins et pilules anti-Covid en 2022

Pfizer a dégagé sur la période un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars. (Photo, AFP)
  • La forte demande pour les produits liés à la pandémie devrait lui permettre d'atteindre pour la première fois environ 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires
  • Pfizer s'attend au total à un chiffre d'affaires compris entre 98 et 102 milliards de dollars pour cette année et à un bénéfice ajusté par action compris entre 6,35 et 6,55 dollars

NEW YORK: Après avoir déjà retiré de généreux profits de son vaccin contre la Covid, le laboratoire américain Pfizer prévoit d'en vendre encore 32 milliards de dollars cette année ainsi que 22 milliards de dollars de sa pilule destinée à traiter le virus.  

La forte demande pour les produits liés à la pandémie devrait lui permettre d'atteindre pour la première fois environ 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires.   

« 2021 a été une année charnière pour Pfizer », a assuré son PDG, Albert Bourla, dans un message publié à l'occasion de la publication des résultats.   

Le groupe a produit plus de 3 milliards de doses du vaccin qu'il a développé en partenariat avec la biotech allemande BioNTech sous le nom de Comirnaty, en vendant pour 36,8 milliards de dollars au total en 2021.  

Son sérum a raflé 70% des parts du marché aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, a affirmé M. Bourla.  

Le chiffre d'affaires de Pfizer a bondi en conséquence de 95%, à 81,3 milliards de dollars. Son bénéfice net a plus que doublé, à 22 milliards de dollars.   

Pfizer, qui prévoyait début 2021 de vendre pour seulement 15 milliards de dollars de son vacin anti-Covid avant de relever ses prévisions plusieurs fois, espère en produire 4 milliards de doses supplémentaires cette année.  

Le groupe a lancé un essai clinique visant à en tester une version spécifique au variant Omicron.  

Il a aussi récemment demandé l'autorisation en urgence aux Etats-Unis de son vaccin pour les enfants âgés de six mois à 4 ans, qui deviendrait alors le premier disponible pour cette tranche d'âge.  

Le directeur financier a toutefois prévenu que les prévisions de ventes pour le vaccin ne devraient pas augmenter significativement au fur et à mesure de l'année, comme en 2021  « lorsque le vaccin venait d'arriver sur le marché et que peu de personnes avaient reçu des doses ».  

120 millions de traitements  

S'agissant de sa pilule anti-Covid, un traitement commercialisé sous le nom de Paxlovid autorisé fin décembre aux Etats-Unis et dans une quarantaine de pays depuis, Pfizer en a déjà vendu 72 millions de dollars en 2021 et espère en produire 120 millions de doses sur l'ensemble de l'année.   

« Nos scientifiques continuent de surveiller le virus SARS-CoV-2 et pensent qu'il est peu probable qu'il soit complètement éradiqué dans un avenir prévisible », a souligné M. Bourla.  

« Cela dit, nous avons maintenant les outils - sous forme de vaccins et de traitements - qui, selon nous, vont nous aider non seulement à mieux gérer la pandémie, mais aussi à entrer dans une phase endémique », a-t-il ajouté.  

Si les profits du groupe en 2021 étaient au-dessus des attentes des analystes, son chiffre d'affaires et ses prévisions ont un peu déçu et son action reculait de 4% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance à Wall Street.  

Pfizer s'attend au total à un chiffre d'affaires compris entre 98 et 102 milliards de dollars pour cette année et à un bénéfice ajusté par action compris entre 6,35 et 6,55 dollars.  

Pour le seul quatrième trimestre 2021, le chiffre d'affaires du groupe a plus que doublé à 23,8 milliards de dollars. Mais sans les ventes du vaccin (12,5 milliards de dollars) et du traitement anti-Covid, il a reculé de 2%.   

Pfizer a dégagé sur la période un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars.   


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.