PARIS : Le candidat écologiste Yannick Jadot a jugé dimanche sur BFMTV qu'il y avait "une perspective extraordinaire et réelle de victoire d'une écologie sociale et républicaine" à la présidentielle en raison du "seuil d'accès au second tour" qui "va être très faible".
Alors que la bataille se poursuit à l'extrême droite entre Marine Le Pen et Eric Zemmour, Yannick Jadot, crédité autour de 5 à 8%, a dénoncé "une sorte de concours Lépine du racisme, de l'antisémitisme, du révisionnisme, de la haine, des pulsions de mort". "Ca ne peut pas être notre récit national", a-t-il martelé au lendemain de deux meetings des candidats RN et Reconquête!, respectivement à Reims et Lille.
Pour expliquer que la droite et l'extrême-droite soient en tête des sondages, il a mis en avant la disparition des services publics, "après des quinquennats et des quinquennats". "Vous enlevez la Poste, la gare, les commerces de proximité, c'est 5-10 points pour l'extrême droite. C'est l'insécurité économique, l'insécurité sociale" qui sont en cause, selon lui.
Par rapport au candidat insoumis Jean-Luc Melenchon, qui le précède à gauche dans les intentions de vote, le candidat EELV a expliqué: "J'ai une différence avec Jean-Luc Mélenchon, je veux gouverner ce pays".
"On sera le seul projet qui s'aligne sur l'exigence des scientifiques de ne pas dépasser 1,5 degré de réchauffement", a-t-il affirmé.
De son côté, la candidate socialiste Anne Hidalgo a jugé sur France 3 dimanche que Jean-Luc Mélenchon ne serait "pas au second tour car il ne veut pas gouverner avec les socio-démocrates".
Elle souhaite qu'Emmanuel Macron se déclare rapidement. "La Constitution n'a pas prévu qu'un président qui soit absorbé par sa tâche passe l'épreuve à côté, ça n'existe pas", a-t-elle insisté, estimant être "dans un pays où l'état de droit, le respect des oppositions, le respect du débat politique ça a du sens".
"Il est temps (...) qu'il ose plonger dans le grand bain", a lancé Mme Hidalgo, souhaitant aussi que le président participe à un débat avec les autres candidats avant le premier tour le 10 avril car "il n'y a pas de réélection automatique".
Yannick Jadot est du même avis sur la nécessité d'un débat: "Notre démocratie en a besoin. On ne va pas dans cette campagne simplement comparer combien il y a de nazis chez Zemmour et combien il y a de nazis chez Marine le Pen".