Des pixels aux prix qui s'envolent: que cache la mode des NFT ?

Grâce à des ventes aux enchères spectaculaires, l'engouement a explosé en 2021, lorsque l'équivalent de plus de 40 milliards de dollars de NFT ont été échangés dans le monde. (Photo, AFP)
Grâce à des ventes aux enchères spectaculaires, l'engouement a explosé en 2021, lorsque l'équivalent de plus de 40 milliards de dollars de NFT ont été échangés dans le monde. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 03 février 2022

Des pixels aux prix qui s'envolent: que cache la mode des NFT ?

Grâce à des ventes aux enchères spectaculaires, l'engouement a explosé en 2021, lorsque l'équivalent de plus de 40 milliards de dollars de NFT ont été échangés dans le monde. (Photo, AFP)
  • Ces images de singes – 10 000 aujourd'hui - se sont vendues au prix moyen d'environ 250 000 dollars en janvier. Le chanteur Justin Bieber, par exemple, a payé 1,3 million pour la sienne en janvier
  • Prosaïque, l'artiste américain Robness a réussi à vendre 252 000 dollars une image de poubelle

PARIS: Des milliers d'artistes créent aujourd'hui des images vendues en ligne sous forme de jetons numériques uniques (NFT), dont les plus prisés atteignent des millions de dollars. Mais ces fichiers informatiques valent-ils vraiment leur prix?   

Aucune œuvre matérielle n'est échangée dans ces transactions, tout est virtuel: les acheteurs reçoivent un « Non-Fungible Token » ( « jeton non fongible » ou NFT), autrement dit un certificat d'authenticité, lié dans ce cas à une œuvre d'art.  

Si le contenu de l’œuvre numérique peut être copié, ce NFT reste le seul « original », dont la propriété est rendue unique avec la technologie de chaîne de blocs (« blockchain »). 

Grâce à des ventes aux enchères spectaculaires, l'engouement a explosé en 2021, lorsque l'équivalent de plus de 40 milliards de dollars de NFT ont été échangés dans le monde, selon la firme spécialisée Chainalysis.  

Et l'enthousiasme ne semble pas retomber, à en croire le succès d'une collection baptisée « Bored Apes Yacht Club ». 

Ces images de singes – 10 000 aujourd'hui - se sont vendues au prix moyen d'environ 250 000 dollars en janvier. Le chanteur Justin Bieber, par exemple, a payé 1,3 million pour la sienne en janvier. 

Complexité technologique 

Derrière les grosses transactions, des critiques ne veulent voir que le goût du lucre de gros acteurs financiers, mais il existe aussi des fans réellement épris de ces œuvres, pour qui la complexité technologique fait partie intégrante de la valeur.  

« Vous ne pouvez pas mettre toute la communauté NFT dans le même panier », explique mumu_thestan, une artiste malaisienne qui crée des œuvres NFT. 

Mumu, 33 ans, vend ses créations - constellations de pixels scintillants ou femmes et dragons façon science-fiction - pour quelques centaines de dollars l'unité. Son travail séduit notamment l'artiste David Leonard, qui collectionne ce type d'œuvres. 

« Artiste moi-même, je me comporte comme le collectionneur que je souhaiterais rencontrer... Je ne voudrais pas que mon public ne pense qu'à ses plus-values potentielles », dit-il.  

Mais c'est bien la spéculation, alimentée par les réseaux sociaux, qui frappe les esprits. 

L'an dernier, la collection qu'il fallait absolument acquérir était les « CryptoPunks » au graphisme carré, dont certains ont été acquis par des célébrités comme les rappeurs Jay-Z et Snoop Dog. 

Une poubelle à 252 000 dollars 

Justin Bieber a présenté son singe aux 200 millions de fans qui le suivent sur Instagram, alimentant un intérêt pour une collection également mise en avant par la championne de tennis Serena Williams ou la star du football Neymar. 

Prosaïque, l'artiste américain Robness a réussi à vendre 252 000 dollars une image de poubelle.  

Après des démêlés avec la place de marché spécialisée SuperRare, l'image de poubelle qu'il avait mise sur jeton est devenue un mème - une image diffusée à grande échelle sur internet - et un collectionneur a souhaité l'acquérir. 

« Il m'a appelé, parce qu'il voulait en savoir plus sur cette histoire » de poubelle, « et on a parlé pendant 30-45 minutes », raconte Robness. « Il voulait avoir l'image dans sa collection, je lui ai donné un prix, et cela s'est fait comme ça », ajoute-t-il.   

Mumu, de son côté, reconnaît avoir été aidée par la visibilité d'un de ses fans, Mike Shinoda, musicien du groupe rock américain Linkin Park. Elle compte 13 000 abonnés sur son compte Twitter - contre 600 000 pour le compte du « Bored Apes Yacht Club ». 

Cette audience sur internet est la clef pour les producteurs de NFT, qu'ils soient vendus cher ou non. 

Un trait qui n'est pas sans rappeler le marché traditionnel de l'art, où certains jeunes artistes consacrent autant d'efforts à se bâtir une clientèle qu'à travailleur sur leurs œuvres. 

Brian Beccafico, un collectionneur français, ne se laisse pas distraire en tout cas par le prix astronomique atteint par une œuvre de l'artiste américain Beeple, vendue 69 millions de dollars l'an dernier. 

Lui, qui a réussi à acheter une œuvre de Beeple en 2020, avant sa soudaine gloire, ne la revendra pas, même si elle vaut aujourd'hui plus de 100 000 dollars. Car « je sais que je ne pourrais jamais en racheter une autre ». 


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Short Url
  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Short Url
  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.