Trier pour mieux consommer: des familles françaises ont relevé le défi

En moyenne, les familles se sont séparées de 31% de leurs objets en les donnant, les vendant et les recyclant. «La mise à la poubelle n'a finalement été qu'exceptionnelle», selon l'Ademe. (Photo, AFP)
En moyenne, les familles se sont séparées de 31% de leurs objets en les donnant, les vendant et les recyclant. «La mise à la poubelle n'a finalement été qu'exceptionnelle», selon l'Ademe. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 février 2022

Trier pour mieux consommer: des familles françaises ont relevé le défi

En moyenne, les familles se sont séparées de 31% de leurs objets en les donnant, les vendant et les recyclant. «La mise à la poubelle n'a finalement été qu'exceptionnelle», selon l'Ademe. (Photo, AFP)
  • Des familles ont relevé le défi de faire un tri radical, pour apprendre à consommer moins et mieux
  • Florence Emanuelli s'est lancée dans l'aventure avec son mari et ses deux enfants, dans leur appartement à Bordeaux

PARIS: Quatre-vingt-quatre paires de chaussures, neuf souris d'ordinateur... Les Français cumulent des tonnes d'objets dans leurs placards, souvent inutilisés. Des familles ont relevé le défi de faire un tri radical, pour apprendre à consommer moins et mieux. 

L'Agence de la transition écologique (Ademe) a accompagné 21 foyers pendant sept mois pour désencombrer leur logement, via l'opération « osez changer ». Accompagnés par des professionnels du rangement, ces familles -avec ou sans enfant, vivant en ville comme à la campagne- ont fait l'inventaire de leurs biens. Ils les ont triés pour donner ou vendre le superflu, apprenant ainsi à lutter contre le gaspillage et à vivre plus sobrement. 

Florence Emanuelli s'est lancée dans l'aventure avec son mari et ses deux enfants, dans leur appartement à Bordeaux. « Nous étions déjà dans une démarche pour réduire notre impact environnemental », mais « je ne m'étais jamais posé la question de l'encombrement », raconte-t-elle. 

Dans leur appartement d'environ 100 m2 sans cave, ils ont répertorié 1 500 objets. « On est retombé à 700 », avec un sentiment « de vrai bien-être », témoigne-t-elle. Outre un gain de place important, « la gestion d'une maison ou d'un appartement est facilitée, on s'allège mentalement », assure-t-elle. 

« La consommation symbolise nos modes de vie et ce sont bien nos modes de vie qu'il va falloir faire évoluer » pour réussir la transition écologique, souligne Pierre Galio, chef du service consommation responsable à l'Ademe. »Rien de mieux que de rentrer dans les foyers pour comprendre nos liens aux objets et la façon de consommer ». 

Selon l'Ademe, 2,5 tonnes d'objets en moyenne sont cumulés dans chaque logement, ce qui correspond à 45 tonnes de matières pour les fabriquer. Entre 54 et 110 millions de smartphones dorment dans des tiroirs. Les Français estiment posséder 34 appareils électroniques et électriques par foyer quand ils en ont en moyenne 99. Idem pour les chaussures: les adultes en possèdent deux fois plus qu'estimé. 

Changements durables  

« Nous ne nous rendons pas toujours compte d'être dans une consommation effrénée ou en tout cas supérieure à nos besoin », constate Pierre Galio. Ce programme visait à « revenir à la question fondamentale: de quoi ai-je réellement besoin pour éviter cette accumulation et comment reprendre une maîtrise de ma consommation », explique-t-il. 

Épaulée par une professionnelle de l'organisation rémunérée par l'Ademe, la famille bordelaise a délimité une zone par pièce où ils devaient poser une catégorie d'objets (vêtements, mobilier, jeux et jouets, bricolage, équipements sportifs, objets électriques) et les compter.  

« L'exercice le plus marquant est quand il faut évaluer le nombre de ses chaussures », relate Florence Emanuelli. 

En moyenne, les familles se sont séparées de 31% de leurs objets en les donnant, les vendant et les recyclant. « La mise à la poubelle n'a finalement été qu'exceptionnelle », selon l'Ademe. 

« Ce qui nous a surpris, c'est que le plus compliqué a été de savoir comment évacuer ces objets », raconte Florence Emanuelli. La famille a privilégié des associations locales pour le don de vêtements -ceux de valeur étant vendus dans des dépôts vente ou sur le site internet Vinted-, a découvert des applis pour des dons (Geev) et apporté des affaires à la déchetterie. 

Le manque de connaissance des solutions existantes pour donner ou recycler ses objets a été soulevé par d'autres familles, relève Pierre Galio. 

L'Ademe a mis en place un tutoriel sur internet pour guider d'autres foyer. 

Pour toucher un plus grand nombre, « il faudrait des émissions de télévision grand public », suggère Florence Emanuelli. 

« Nous sommes dans un système économique où l'offre prédomine, avec son bras armé, la publicité », constate Pierre Galio. « Il faudrait conserver plus longtemps les équipements, une économie axée plus sur les services et la réparation avec des emplois locaux », consommer moins mais mieux et éviter d'acheter neuf. 

Si la démarche a parfois été fastidieuse et chronophage, elle « nous a vraiment transformés », assure Florence Emanuelli. « J'achète moins, de seconde main. Ce sont des choses qui vont perdurer ». 

 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.