Le Liban aiguise ses espoirs économiques dans les pourparlers avec Israël

Des véhicules de la Force des Nations Unies pour le maintien de la paix (FINUL) patrouillent dans la région de Naqura, au sud de la ville libanaise de Tyr, à la frontière avec Israël, le 2 octobre 2020 (AFP)
Des véhicules de la Force des Nations Unies pour le maintien de la paix (FINUL) patrouillent dans la région de Naqura, au sud de la ville libanaise de Tyr, à la frontière avec Israël, le 2 octobre 2020 (AFP)
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Publié le Dimanche 04 octobre 2020

Le Liban aiguise ses espoirs économiques dans les pourparlers avec Israël

  • Le Hezbollah perdra la justification de ses armes, a déclaré un analyste à Arab News
  • Les négociations visent à délimiter la frontière maritime contestée et, plus tard, la frontière terrestre

BEYROUTH: Le succès des pourparlers frontaliers avec Israël pourrait relancer l’économie dévastée du Liban et éliminer la justification du Hezbollah pour ses armes, ont déclaré samedi des analystes à Arab News.

La première session des pourparlers libano-israéliens sous la médiation américaine et sous  les auspices de l'ONU aura lieu le 14 octobre dans la ville frontalière libanaise de Naqoura.

Les pourparlers visent à délimiter la frontière maritime contestée et, plus tard, la frontière terrestre. Le Liban espère que des négociations fructueuses créeront un environnement de sécurité convenable pour les sociétés pétrolières et gazières afin d’explorer au large de ses côtes.

La première session aura une faible représentation, avec des responsables militaires et du ministère de l'Énergie représentant le Liban. Le Liban et Israël sont techniquement en guerre et il n'y a pas de frontières terrestres ou maritimes convenues entre eux. Plusieurs points de la frontière terrestre délimitée par l'ONU - la Ligne bleue - sont contestés par les deux pays.

Le Liban a signé ses premiers contrats d'exploration et de production pétrolière et gazière offshore en 2018 avec trois sociétés - Total en France, Eni en Italie et Novatek en Russie - pour explorer les blocs 4 et 9 en Méditerranée. Ce dernier bloc est contesté par Israël.

Une exploration réussie fournirait une bouée de sauvetage à l’économie en difficulté du Liban.

Les contrats signés entre le Liban et le consortium obligent à forer un puits d'exploration avant fin 2020.

Ces sociétés ont seulement deux options: soit procéder au forage malgré le différend israélo-libanais, soit négocier avec Beyrouth pour reporter l'exploration.

« Les négociations avec Israël ont d'importants résultats politiques et sécuritaires car cela permettra de réduire les tensions actuelles », a déclaré Mohanad Hage Ali, chercheur au Carnegie Middle East Center.

Il a déclaré que la démarcation des frontières supprimerait la justification de la milice chiite libanaise du Hezbollah pour la possession d'armes.

« Le Liban entre dans une nouvelle phase. Il est possible de négocier une solution finale au conflit libano-israélien, puis les armes du Hezbollah seront incluses dans la formule interne du Liban et, à travers une phase progressive, dans une stratégie militaire », a-t-il dit.

« L’armée libanaise devient donc l’organisme-cadre, et les groupes du Hezbollah peuvent être intégrés dans l’armée ou constituer une aile autonome sous le commandement de l’armée, en échange d’un gain politique qui ne viole pas l’équilibre et la parité. On parle de rendre le commandement de l’armée chiite. »

Sur la faisabilité de l'exploration du gaz et du pétrole, Ali a déclaré: « La classe politique au Liban a été trop lente vis-à-vis de ce sujet, mais la révolution gazière restera un fait, et grâce à des accords bilatéraux, le Liban peut rattraper son retard. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
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  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.


Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

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  • L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate
  • M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas  est arrivé vendredi à Oman pour une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis prévue samedi, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté, sérieux et réalisme".

L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate.

M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Le département d'Etat américain a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait bien à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate le 12 avril et Rome le 19, salués comme de bonnes discussions par Téhéran et Washington.

Ce troisième cycle prévoit une session de pourparlers techniques entre experts sur le programme nucléaire iranien, en complément de la négociation diplomatique principale.

Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

L'agence de presse iranienne Tasnim a de son côté rapporté que les discussions techniques seront menées côté iranien par les vice-ministres des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi.

Vendredi, M. Baghaï a déclaré que "pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie".

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Il a initié des négociations avec Téhéran, tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec.