La Corée du Nord dit avoir testé des missiles de croisière longue portée

Cette photo prise le 27 janvier 2022 et publiée par l'agence de presse centrale coréenne (KCNA) officielle de la Corée du Nord le 28 janvier montre ce que la Corée du Nord dit être un tir d'essai de missile guidé tactique sol-sol mené par l'Académie des sciences de la défense de la RPDC. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 27 janvier 2022 et publiée par l'agence de presse centrale coréenne (KCNA) officielle de la Corée du Nord le 28 janvier montre ce que la Corée du Nord dit être un tir d'essai de missile guidé tactique sol-sol mené par l'Académie des sciences de la défense de la RPDC. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 28 janvier 2022

La Corée du Nord dit avoir testé des missiles de croisière longue portée

  • La Corée du Nord a procédé cette semaine à un essai de mise à jour du système de missiles de croisière à longue portée et à un essai de confirmation de la puissance d'une ogive conventionnelle pour un missile tactique sol-sol
  • Il s'agit pour Pyongyang des cinquième et sixième tirs d'essai depuis le début de l'année, qui a notamment vu des lancements de missiles hypersoniques

SEOUL : Les tests nord-coréens de cette semaine comprenaient des missiles de croisière à longue portée et des missiles balistiques à courte portée, selon un média d'Etat vendredi après un nombre record de lancements depuis le début de l'année.

Le dirigeant Kim Jong Un a par ailleurs visité une usine d'armement, selon l'agence de presse officielle KCNA, une semaine après que Pyongyang eut menacé de reprendre les essais nucléaires et balistiques à longue portée, mis en pause depuis un moratoire auto-imposé en 2017.

La Corée du Nord a procédé cette semaine à un essai de mise à jour du système de missiles de croisière à longue portée et à un essai de confirmation de la puissance d'une ogive conventionnelle pour un missile tactique sol-sol, a déclaré KCNA.

Selon l'agence, Pyongyang a testé mardi des missiles de croisière à longue portée qui ont survolé la mer située à l'est de la péninsule (mer du Japon, ou mer de l'Est selon l'appellation coréenne) et ont atteint "l'île cible située à 1.800 km".

Jeudi, la Corée du Nord a testé des missiles balistiques à courte portée qui ont frappé une "île cible", a détaillé l'agence, "prouvant que la puissance explosive de l'ogive conventionnelle était conforme aux exigences de conception".

Il s'agit pour Pyongyang des cinquième et sixième tirs d'essai depuis le début de l'année, qui a notamment vu des lancements de missiles hypersoniques.

L'agence KCNA a aussi publié des images de M. Kim visitant une usine d'armement.

Sur une de ces photos, on le voit rayonnant, portant son habituel long blouson de cuir noir à ceinture, entouré d'officiels en uniforme, dont le visage est flouté.

M. Kim "a hautement apprécié l'usine qui a réalisé des innovations collectives et des progrès considérables dans la production d'armes essentielles", a rapporté KCNA.

Les tirs de janvier font tous partie du plan quinquennal pour "améliorer son arsenal stratégique", analyse pour l'AFP Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale à Séoul.

"Les missiles de croisière tirés mardi sont un prolongement du même type de missiles tirés depuis septembre dernier avec des améliorations en matière de distance et de vitesse", ajoute-t-il.

«Premier semestre mouvementé»

La série en cours est aussi une réponse aux efforts de la Corée du Sud pour améliorer son propre système d'armement, avec les essais en 2021 de missiles supersoniques et de nouveaux missiles balistiques lancés par sous-marin, souligne encore M. Hong.

"Le Nord montre qu'il développe aussi des missiles pour contrer ce que le Sud a en main", explique-t-il.

Cette série d'essais interdits ont suscité une condamnation mondiale et une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies.

En réponse, les Etats-Unis ont également imposé de nouvelles sanctions, suscitant la colère de la Corée du Nord.

La période est délicate pour la région: la Chine, seul allié majeur du régime nord-coréen, accueille les Jeux olympiques d'hiver en février et une élection présidentielle doit se dérouler en mars en Corée du Sud.

Pyongyang se prépare à célébrer le 80e anniversaire de la naissance du père de Kim, le défunt dirigeant Kim Jong Il, en février, puis le 110e anniversaire de Kim Il Sung, le dirigeant fondateur du pays, en avril.

Le besoin de célébrer ces "anniversaires importants" contribue à expliquer cette récente série de tests, estime l'expert Ankit Panda, du groupe de réflexion américain Carnegie Endowment for International Peace.

"Nous devons nous attendre à un premier semestre mouvementé", prédit-il auprès de l'AFP.

Selon cet expert, les inquiétudes autour du Covid ont pu obliger Pyongyang à modifier son calendrier d'entraînement hivernal et à passer aux essais de missiles pour assurer une "propagande positive" sur la défense nationale en direction de sa population.

"Cela pourrait être d'autant plus important à un moment où l'économie nationale se porte mal et où la production agricole pourrait menacer de conduire à des conditions proches de la famine", a-t-il ajouté.

La Corée du Nord, déjà appauvrie et qui souffre du blocus qu'elle s'est elle-même imposée pour contrer la pandémie, a récemment repris le commerce avec son voisin chinois.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.