Londres et Bruxelles veulent accélérer les négociations post-Brexit

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen «  ont donné pour instructions à leurs chefs négociateurs de travailler intensément de manière à essayer de combler les divergences » (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen « ont donné pour instructions à leurs chefs négociateurs de travailler intensément de manière à essayer de combler les divergences » (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 04 octobre 2020

Londres et Bruxelles veulent accélérer les négociations post-Brexit

  • « Des divergences significatives persistent, non seulement dans le domaine de la pêche, mais aussi en termes de règlementation ou de gouvernance »
  • « On attend que les Britanniques commencent réellement à négocier sur les gros sujets »

LONDRES : Les dirigeants britanniques et européens se sont mis d'accord samedi pour intensifier leurs négociations commerciales post-Brexit, toujours dans l'impasse malgré la menace d'un « no deal » potentiellement dévastateur le 1er janvier. 

Londres et Bruxelles se sont fixé comme objectif d'arriver à un compromis dès ce mois-ci afin de pouvoir le mettre en oeuvre à temps pour la date fatidique, qui marque la fin de la période de transition accompagnant la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, effective depuis le 31 janvier dernier.

Mais une neuvième session de négociations cette semaine à Bruxelles s'est soldée vendredi par un nouveau constat de divergences entravant la conclusion de l'accord de libre-échange espéré, sans quotas ni droits de douane. 

A l'issue de leur premier entretien en plus de trois mois, par visioconférence, le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l'ont reconnu : « Des divergences significatives persistent, non seulement dans le domaine de la pêche, mais aussi en termes de règlementation ou de gouvernance ».

« Ils ont donné pour instructions à leurs chefs négociateurs de travailler intensément de manière à essayer de combler les divergences », ont-ils ajouté dans un communiqué commun.

La dernière session de pourparlers entre les négociateurs européen Michel Barnier et britannique David Frost a laissé apparaître les mêmes lignes de fractures : la manière d'éviter l'apparition d'un concurrent déloyal aux portes de l'UE, notamment par les aides publiques, ainsi que l'accès aux eaux britanniques des pêcheurs européens.

Les deux parties en sont sorties inquiètes du peu de temps restant pour trouver un compromis avant le 15 octobre ou la fin du mois, les dates butoirs fixées respectivement par Boris Johnson et l'UE. 

Reprise « la semaine prochaine »

Samedi, elles n'ont pas précisé sous quelle forme se dérouleraient les prochaines discussions, David Frost signalant simplement sur Twitter qu'elle débuteraient « dès que possible la semaine prochaine ».

Les Britanniques espéraient l'ouverture d'un « tunnel » de négociations intenses devant finaliser un accord avant le Conseil européen du 15 octobre, mais les Européens jugent que les avancées ne sont pas suffisantes.

Interrogée sur les progrès à attendre, une source européenne s'est montrée prudente : « On attend que les Britanniques commencent réellement à négocier sur les gros sujets ».

Sous couvert d'anonymat, un responsable européen avait averti vendredi voir pointer au sein des 27 « l'impression que peut-être pas d'accord est mieux qu'un mauvais accord ».

Samedi, « Boris Johnson n'a rien dévoilé de ses intentions » mais l'UE a averti Londres: « Vous dites que vous pouvez vivre avec un no deal, nous aussi », indique une autre source européenne.

« Des hauts et des bas »

« Nous voulons un accord de libre-échange avec l'UE, mais tout accord doit être équitable », a estimé samedi le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab au congrès annuel du Parti conservateur. « L'époque où nous étions mis dos au mur par Bruxelles est depuis longtemps révolue ».

Le ministre d'Etat Michael Gove s'est de son côté dit « optimiste » sur un accord, avertissant qu'il y aurait d'ici à son éventuelle conclusion « des hauts et des bas ».

Le Royaume-Uni continue d'appliquer les règles européennes jusqu'au 31 décembre. Faute d'accord commercial à cette date, un retour aux règles de l'Organisation mondiale du Commerce, avec droits de douane à la clé, constituerait une rupture susceptible d'ébranler un peu plus des économies déjà fragilisées par la pandémie que provoque le nouveau coronavirus.

« Les prochains jours » seront décisifs, avait affirmé vendredi la chancelière allemande Angela Merkel, qui rencontrera le négociateur européen Michel Barnier lundi à Berlin. « Tant que les négociations se poursuivent, je suis optimiste ».

La ratification d'un éventuel accord reste par ailleurs menacée par les tensions apparues à la suite du projet de loi britannique qui remet en question certains des engagements pris dans le traité encadrant le Brexit.

Ce texte, entériné par les députés mais qui doit être examiné par les Lords, revient sur des dispositions pour la province britannique d'Irlande du Nord.

Bruxelles a entamé jeudi une procédure d'infraction contre le Royaume-Uni, qui peut finir devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), susceptible d'infliger amendes et astreintes.

Downing Street et la Commission n'ont pas évoqué ce sujet dans leur compte-rendu de l'entretien de samedi.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.