Quatre enfants et une femme tués dans un crime « intrafamilial » près de Paris

La police a encerclé la zone d'une maison où une personne adulte et quatre enfants ont été retrouvés morts à Noisy-le-Sec.  (GeoffroyVANDERHASSELT/AFPs)
La police a encerclé la zone d'une maison où une personne adulte et quatre enfants ont été retrouvés morts à Noisy-le-Sec. (GeoffroyVANDERHASSELT/AFPs)
Short Url
Publié le Samedi 03 octobre 2020

Quatre enfants et une femme tués dans un crime « intrafamilial » près de Paris

  • Un homme a tué une femme et quatre enfants dans un pavillon de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis
  • «Je suis intervenu en premier car j'ai entendu des cris et des sanglots, j'ai sonné à la porte mais ça ne répondait pas.»

NOISY-LE-SEC:Cinq morts, une femme et quatre jeunes enfants, et trois blessés graves: les enquêteurs tentaient samedi d'éclaircir les circonstances d'un fait divers sanglant qui s'est noué dans un pavillon de banlieue parisienne et serait possiblement lié à un différend familial.

Selon les éléments et témoignages recueillis par l'AFP, le drame s'est produit en début de matinée dans un pavillon de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, où étaient réunies deux fratries d'une même famille d'origine sri-lankaise.

Pour des raisons inconnues, un des hommes a attaqué à l'arme blanche plusieurs membres de la famille, tuant une femme et quatre enfants âgés, selon une source policière, de moins de 2 ans à 14 ans. 

Le parquet de Bobigny a évoqué un crime «intrafamilial» aux circonstances encore floues, qui a également laissé trois personnes grièvement blessées, dont le possible auteur des faits. Deux adolescents ont été plus légèrement atteints.

«Je suis intervenu en premier car j'ai entendu des cris et des sanglots, j'ai sonné à la porte mais ça ne répondait pas. Entretemps, un des fils est passé par la fenêtre de la cuisine au rez-de-chaussée, la tête en sang, il m'a dit que son oncle pétait une durite, devenait fou et tapait sur tout le monde au marteau et avait enfermé la famille à clé dans la maison», a raconté à l'AFP un habitant du pavillon voisin, sous couvert de l'anonymat.

«J'ai essayé de casser la porte mais je n'arrivais pas. Je me suis cassé un doigt», a ajouté, sous le choc, cet homme, qui a été entendu comme témoin par les enquêteurs dans l'après-midi.

Selon d'autres déclarations, le jeune garçon s'est ensuite réfugié dans un bar du quartier, le Rond-point, pour appeler à l'aide.

«Un jeune de 13 ans est venu en panique autour de 8h45, du sang sur la tête. Il m'a dit: mon oncle me poursuit avec un marteau, il était affolé», a raconté à l'AFP le gérant du bar, Mohamed Hemani. «Je l'ai protégé, personne n'était derrière lui, il m'a dit que ses soeurs étaient enfermées dans l'appartement avec une tierce personne. Je l'ai soigné et appelé les secours et la police».

Cellule psychologique

Dans ce quartier proche de la gare du RER, où un périmètre de sécurité avait été établi, plusieurs témoins étaient sous le choc.

«C'était une famille sans histoire, exemplaire. Je n'arrive pas à y croire», a déclaré à l'AFP le maire PCF de la ville, Olivier Sarrabeyrouse, élu depuis quelques mois, et qui avait été l'instituteur de plusieurs de ces enfants. La famille était, selon lui, présente en France depuis plusieurs années.

Le propriétaire d'un autre bar, le Petit-Noisy, situé à une dizaine de mètres du drame, évoquait lui un récent différend dans la famille qu'il pensait sans lendemain. 

«Je connaissais le père, très calme et gentil, il venait au café parfois, ils sont arrivés il y a un ou deux ans», a-t-il raconté à l'AFP, sous couvert de l'anonymat. «La semaine dernière, il y avait déjà eu un différend familial dans cette famille, la police était venue et ça s’est calmé depuis».

La ville va mettre en place une cellule psychologique pour les enfants et les familles, a annoncé le maire.

La police judiciaire est en charge de l'enquête.


France: la menace de la censure s'accroît sur le gouvernement Barnier

Cette vue générale prise à Paris le 2 avril 2024, montre le Sénat français lors d'une session. (AFP)
Cette vue générale prise à Paris le 2 avril 2024, montre le Sénat français lors d'une session. (AFP)
Short Url
  • Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, en juin, l'exécutif se sait bâti sur du sable, étant minoritaire
  • Le Premier ministre n'a visiblement pas davantage convaincu la cheffe de file des députés de la France insoumise

PARIS: Le risque de censure s'est accru lundi sur le gouvernement français: la cheffe de file de l'extrême droite Marine Le Pen et Mathilde Panot au nom de la gauche ont fermement maintenu leurs menaces en ce sens, après des entretiens avec le Premier ministre conservateur Michel Barnier.

Formé le 21 septembre à l'issue de plusieurs semaines de crise politique suivant la dissolution inattendue de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, en juin, l'exécutif se sait bâti sur du sable, étant minoritaire.

Une censure ne serait pas "le chaos", a souligné Mme Le Pen après avoir été reçue lundi par M. Barnier.

Alors que selon elle le Premier ministre a "campé sur ses positions", elle a affirmé que le RN ne "renoncer(ait) pas à défendre les Français", refusant de céder "à la petite musique (...) consistant à dire si jamais ce budget est refusé, s'il y a une censure, ça va être dramatique, ça va être le chaos".

Le RN est le parti comptant le plus grand nombre d'élus à l'Assemblée (125 sur 577 sièges).

Le Premier ministre n'a visiblement pas davantage convaincu la cheffe de file des députés de la France insoumise (gauche radicale), Mathilde Panot, qu'il a reçue ensuite.

A sa sortie de l'entretien, Mme Panot a appelé "l'ensemble des députés", y compris du RN, à voter la motion de censure. Elle a prévu de la déposer avec ses alliés du Nouveau front populaire (NFP) si le Premier ministre utilisait l'article 49.3 de la Constitution -qui lui permet de faire passer un texte sans vote- pour forcer l'adoption de son budget 2025 décrié.

Mme Panot a "acté des désaccords profonds" avec M. Banier, le budget étant selon elle "le plus violent socialement et écologiquement" de la Ve République.

Alors que la France est lourdement endettée et que le gouvernement veut faire voter de nombreuses économies, la gauche et l'extrême droite, qui s'y opposent, pourraient le faire tomber ensemble.

"Jusqu'à présent, on avait une opposition de style entre la gauche et le RN", observe le politologue du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Olivier Costa. "La gauche souhaitait censurer le gouvernement Barnier dès que possible, l'estimant illégitime, alors que l'extrême droite souhaitait le laisser œuvrer pour s'afficher en parti responsable".

Mais "pour la première fois depuis que Barnier est en poste, il y a un risque réel d'avoir une motion de censure contre lui", souligne-t-il.

- "Mort politique" -

Un raidissement attribué par nombre d'analystes aux ennuis judiciaires de Marine Le Pen, qui à l'instar de son parti est accusée de détournements de fonds publics européens, pour un préjudice de 4,5 millions d'euros.

Les réquisitions ont été lourdes à l'encontre de Mme Le Pen: cinq ans d'emprisonnement, dont deux ferme, 300.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate, ce qui signifie qu'elle deviendrait inéligible dès le prononcé du verdict, même en cas d'appel.

"C'est ma mort politique qui est réclamée", considère la candidate trois fois malheureuse à la présidentielle française, qu'une condamnation empêcherait de concourir à celle de 2027.

Alors que le RN refuse officiellement de lier une éventuelle censure à ses ennuis judiciaires, le chercheur Olivier Costa voit dans les déclarations à répétition de ses cadres une "stratégie d'agitation" médiatique.

"Si le gouvernement Barnier tombe, plus personne ne se souciera du procès des assistants parlementaires du RN, alors qu'ils sont actuellement sous le feu de la rampe", estime-t-il.

- "Chienlit" -

Le vote de la motion de censure pourrait intervenir dans la deuxième quinzaine de décembre, si le gouvernement a recours à l'article 49.3.

"Est-ce que le RN passera réellement à l'acte? Je ne sais pas", souligne toutefois le politologue Pascal Perrineau, professeur à Sciences Po Paris, interrogé par l'AFP. Car il y aura selon lui "un coût politique" pour ceux qui feront tomber l'exécutif.

"Celui ou celle qui renversera le gouvernement privera le pays d'un budget et le précipitera dans le désordre et la chienlit", parce qu'"il n'existe aucune majorité alternative au socle qui soutient le gouvernement", a estimé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a elle évoqué le risque d'"un scénario à la grecque" pour la France, la censure du budget pouvant selon elle plonger le pays dans une crise financière.


Mairie de Paris: Hidalgo annonce qu'elle ne se représentera pas en 2026

La maire de Paris et candidate à la présidence du Parti socialiste (PS), Anne Hidalgo, prononce un discours lors d'un meeting de campagne au Palais des sports de Toulouse, dans le sud de la France, le 26 mars 2022. (AFP)
La maire de Paris et candidate à la présidence du Parti socialiste (PS), Anne Hidalgo, prononce un discours lors d'un meeting de campagne au Palais des sports de Toulouse, dans le sud de la France, le 26 mars 2022. (AFP)
Short Url
  • Anne Hidalgo ne sera pas candidate en 2026 à un troisième mandat de maire de Paris et a choisi le sénateur PS Rémi Féraud pour préparer sa succession
  • A moins d'un an et demi des municipales, Anne Hidalgo assure qu'elle sera "maire jusqu'au dernier jour, avec la même énergie" qu'à son arrivée à l'Hôtel de ville

PARIS: Anne Hidalgo ne sera pas candidate en 2026 à un troisième mandat de maire de Paris et a choisi le sénateur PS Rémi Féraud pour préparer sa succession, annonce-t-elle dans un entretien au quotidien Le Monde publié mardi.

"Je ne me présenterai pas à un troisième mandat. C'est une décision que j'ai prise depuis longtemps", déclare l'édile socialiste, aux commandes de la capitale depuis 2014, mettant fin à suspense de plusieurs mois sur sa candidature.

"Je me suis toujours inscrite dans l'idée que deux mandats étaient suffisants pour mener à bien de profonds changements", ajoute la maire sortante, 65 ans, dont le second mandat aura été marqué par le succès populaire des Jeux olympiques en cœur de ville l'été dernier.

A moins d'un an et demi des municipales, Anne Hidalgo assure qu'elle sera "maire jusqu'au dernier jour, avec la même énergie" qu'à son arrivée à l'Hôtel de ville où elle a succédé au socialiste Bertrand Delanoë, en mars 2014, devenant la première femme à diriger Paris.

Elle dit avoir voulu annoncer sa décision "suffisamment tôt" par "respect" pour les Parisiens et pour préparer "une transmission sereine" portée par le sénateur socialiste Rémi Féraud, l'un de ses grands fidèles.

A 53 ans, l'ancien maire du Xe arrondissement qui préside le groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris, "a la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaires", selon Anne Hidalgo.

"Rémi a vocation à devenir le prochain maire de Paris. Mais ça n'est pas moi qui décide (...). Ce sera aux militants socialistes parisiens d'en décider", dit-elle.

Son ancien premier adjoint Emmanuel Grégoire, devenu député et avec qui elle était en froid, s'est déclaré candidat la semaine dernière, avec le soutien de 450 militants socialistes.

"Je ne suis pas du tout candidate à la présidentielle" de 2027, précise l'ex-candidate du PS qui avait enregistré un score historiquement bas à la présidentielle de 2022.

Après 2026, elle souhaite "aider à l'émergence d'une force sociale-démocrate et écologiste" avec le PS, mais aussi avec l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, leader de Place publique, qui pourrait à ses yeux "prendre le leadership" de cette force.

"En parallèle, je continuerai à m'investir sur les questions de justice climatique, à l'échelle nationale et internationale", indique Anne Hidalgo qui, selon Le Canard Enchaîné, pourrait prendre la tête de la fondation Bloomberg à Bruxelles.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Short Url
  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse