L’économie circulaire prioritaire lors de la table ronde de l’U20 à Riyad

Les villes doivent travailler ensemble pour maintenir l’augmentation des températures moyennes mondiales bien en dessous de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels et poursuivre leurs efforts pour limiter l'augmentation à 1,5 degré. (Photo, AFP)
Les villes doivent travailler ensemble pour maintenir l’augmentation des températures moyennes mondiales bien en dessous de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels et poursuivre leurs efforts pour limiter l'augmentation à 1,5 degré. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 03 octobre 2020

L’économie circulaire prioritaire lors de la table ronde de l’U20 à Riyad

  • Les délégués au Sommet des maires de l’U20 à Riyad discutent de la transformation des systèmes énergétiques urbains qui utilisent les énergies renouvelables
  • L’économie circulaire neutre en carbone est considérée comme bonne pour la croissance, le bien-être social et la qualité de vie

DUBAÏ : Les experts qui ont pris part à une séance extraordinaire du Sommet des maires de l’Urban 20 (U20) à Riyad sont convenus à une large majorité de l’importance d’une économie circulaire neutre en carbone pour honorer les engagements mondiaux en matière d'action climatique.

Les participants ont examiné les recommandations politiques en mettant l'accent sur l'amélioration de l'efficacité des systèmes énergétiques urbains grâce à l'utilisation de sources d'énergie renouvelables.

L’objectif commun des recommandations politiques est d’aider les villes à passer d’une économie linéaire matérielle à un modèle circulaire qui réduit, réutilise, récupère et recycle les ressources rares à forte intensité de carbone.

Les communautés urbaines ont pris de nouvelles habitudes durant la pandémie de Covid-19 et devraient s’y tenir, dit le Dr. Oriana Romano, de l’unité de Gouvernance de l’eau et économie circulaire dans les villes au Centre pour l'entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes de l’OCDE.

« Nous avons changé et réfléchi à nos habitudes, à la façon dont nous consommons, produisons, vivons et voyageons. Grâce à ce consensus que nous avons établi avec de nombreuses villes, l'économie circulaire pourrait devenir la nouvelle norme », déclare-t-elle.

Mme Romano a souligné l’importance d’un modèle économique circulaire qui va au-delà de la réalisation de pratiques liées à l'environnement, pour améliorer la croissance économique, le bien-être social et la qualité de vie dans les villes.

Pour sa part, Eugénie Birch, directrice de la recherche urbaine et de l’éducation à l’Université de Pennsylvanie, a mentionné cinq priorités qui ont été approuvées par les villes lors de la première réunion des sherpas de l’U20. Celles-ci seront inclues dans le communiqué de 27 points qui sera présenté aux dirigeants du G20 à l’issue du Sommet des maires à Riyad.

Les priorités sont les suivantes : l’augmentation de l’efficacité et de la diversification énergétique ; la mobilité zéro carbone et le remodelage de la mobilité ; la réduction, la réutilisation, le recyclage et la récupération des matériaux ; la construction de bâtiments neutres en carbone; et la production et la consommation durables.

« Les documents sur lesquels les maires se sont appuyés produisent des recommandations politiques solides, opportunes et fondées sur des données factuelles », affirme Mme Birch avant d’ajouter : « Nous espérons vivement que les pays du G20 les adopteront car elles contribuent à développer l'approche et à sortir de la situation actuelle dans laquelle nous nous trouvons, avec les effets regrettables de la pandémie sur la santé publique ainsi que les ramifications économiques et sociales ».

Mme Birch a évoqué le besoin de « réglementer, d’investir et de réorienter » les budgets nationaux vers des systèmes neutres en carbone et des systèmes de mobilité de qualité afin de soutenir des transports en commun durables et abordables à zéro émission, en particulier dans les communautés marginalisées et vulnérables.

En ce qui concerne les transformations dans la mobilité, Alwalid Alekrish, vice-président de la Commission royale pour la ville de Riyad et directeur du Métro de Riyad, a souligné les progrès réalisés dans le Projet du roi Abdelaziz pour le transport public.

« L’un des nombreux avantages du transport en commun est l’amélioration de la santé des citoyens », explique M. Alekrish, qui a confirmé que le projet était achevé à 90%.

Le projet de 23 milliards de dollars, lancé en 2013, comprend le Métro et le Réseau de bus de Riyad.

Le projet de métro est constitué de six lignes, couvrant 176 kilomètres, 85 stations, quatre stations principales, cinq stations de correspondance, 25 parcs-relais, sept dépôts, 5 centres de contrôle des opérations, ainsi que des trains sans conducteur.

« La capacité pour la phase initiale [du projet] sera de 1,16 million de passagers et la capacité finale sera de 3,6 millions de passagers », précise M. Alekrish.

La seconde partie du projet, le Réseau de bus de Riyad, comprend 24 lignes, couvrant 1 230 km, 6 700 arrêts et stations, et un centre de contrôle du transport qui contrôle les installations des deux sous-projets.

« Riyad compte aujourd’hui 7,1 millions d’habitants, et nous nous attendons à ce qu’elle atteigne 15 millions d’habitants d’ici 2030. Au cours des 10 dernières années, la population augmentait de 20 habitants par heure », indique-t-il.

« Cinquante millions de trajets ont lieu tous les jours, dont 2% sont désormais des transports en commun ».

M. Alekrish a mis en évidence les avantages économiques du projet, notant que pour chaque dollar dépensé, un rendement de 3,40 $ est prévu.

« Nous procédons actuellement à des tests dynamiques et à l'amélioration des routes pour permettre un meilleur accès piéton aux stations afin de contribuer à transformer le modèle de transport, ce qui augmentera certainement l'achalandage des transports en commun et contribuera à réaliser des changements positifs dans la ville et dans la société ».

Mme Birch, de l’université de Pennsylvanie, a mentionné une autre recommandation du communiqué du G20, qui appelle les villes à « s’engager immédiatement » dans la lutte contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, dans le but d’assurer collectivement  la réduction de 50% d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité en carbone avant 2050.

Conformément aux objectifs de l'Accord de Paris de 2016 et en tenant compte des conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les villes doivent travailler ensemble pour maintenir l’augmentation des températures moyennes mondiales bien en dessous de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels et poursuivre leurs efforts pour limiter l'augmentation à 1,5 degré.

« Les nations doivent assumer la responsabilité en fonction de leur capacité et de leur contexte à adhérer à ce à quoi elles se sont engagées dans les accords internationaux », lance Mme Birch.

En outre, il serait nécessaire de renforcer la capacité des gouvernements locaux à financer et à adopter des initiatives d'économie circulaire dans le secteur de la construction.

« Quelque 60 à 70% des bâtiments du monde n’ont pas encore été construits », observe Mme Birch sur une note optimiste. « Par conséquent, nous avons maintenant une formidable opportunité, alors que nous nous remettons de la pandémie, de nous assurer que nos matériaux de construction sont verts ».

Twitter: @jumana_khamis


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.