BEYROUTH: Des manifestations ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi au Liban pour faire pression sur le gouvernement libanais. Les protestataires ont bloqué plusieurs axes routiers dans plusieurs régions du pays ainsi qu'à Beyrouth.
La mobilisation s’est faite à l’appel notamment mercredi du syndicat des transporteurs routiers et la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL).
Les axes routiers perturbés par les manifestations
Au Nord du Liban, les deux autoroutes de Chekka ont été coupées, ainsi que la route maritime, l’intersection menant vers la place Abdel Hamid Karami à Tripoli, les deux autoroutes Palma et Beddawi, signale le département de «Gestion et Contrôle du Trafic Routier ».
Outre les routes susmentionnées, les autoroutes de Sarba, Dbayeh et Karantina ont été bloquées. Toutefois, les routes maritimes restaient praticables .
À Beyrouth, les intersections de Verdun, de Bechara El Khoury et la route menant à Hamra ont été coupées avec des bennes à ordure.
Dans le district de Chouf, les manifestants ont également coupé le pont de l'aéroport en direction vers l'Ambassade du Koweït, l'autoroute Naameh dans ses deux sens, les routes des localités de Aramoun, Bchamoun, Khalde, Aley, et Bhamdoun. À Zahle, la route de Dahr Al Baydar et l'autoroute Zahlé-Ferzol ont été bloquées. À Saida, le trafic sur la place Nejmeh et sur l'autoroute Al-Zahrani-Tyr a été interrompu.
Cette "Journée de la rage syndicale", qui a commencé dès hier soir. «Le Premier ministre doit immédiatement commencer à appliquer les réclamations et l’accord conclu avec le gouvernement,» a ainsi affirmé le chef des syndicats des transporteurs terrestres, Bassam Tlais.
Pour sa part, le chef de l'Union générale du travail, Bechara Al Asmar, a confirmé jeudi que la "Journée de la rage syndicale" a été couronnée de succès, vu la solidarité de tous les secteurs, dans les différentes régions libanaises. «Cette journée est un appel aux autorités d’assumer leurs responsabilités envers le peuple qui croule sous la misère» déclare Al Asmar. Il a également dénoncé la manipulation du taux de change de la livre libanaise contre le dollar américain sur le marché noir.
Al Asmar a souligné que «les élections législatives sont la seule opportunité si nous voulons vraiment mettre en œuvre des réformes. Il n’y a pas de baguette magique.»
«Aujourd’hui, nous appelons les autorités à privilégier notre seul «morceau de pain», à assurer les subventions surtout celles sur le carburant, et soutenir l'armée avec une somme forfaitaire » a-t-il ajouté.
Sur le terrain, l'armée et les forces de sécurité en masse.
Dans ce contexte, le chef de l'Association des transports terrestres, Bassam Tlais, a confirmé mercredi, lors de son entretien avec An-Nahar, que «les services de sécurité sont alarmés par notre mobilisation.» «J’ai contacté le ministre de l'Intérieur et des municipalités Bassam Mawlawi, et l'ai informé que les services de sécurité doivent assurer la sécurité totale dans les points de rassemblements,» explique-t-il.