Liban: Une «Journée de la rage syndicale» paralyse les principaux axes routiers

Des camions-citernes bloquent une route à Beyrouth, la capitale du Liban, lors de la grève des transports publics et des syndicats de travailleurs à cause de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
Des camions-citernes bloquent une route à Beyrouth, la capitale du Liban, lors de la grève des transports publics et des syndicats de travailleurs à cause de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 13 janvier 2022

Liban: Une «Journée de la rage syndicale» paralyse les principaux axes routiers

  • La mobilisation s’est faite à l’appel notamment mercredi du syndicat des transporteurs routiers et la Confédération générale des travailleurs libanais
  • Pour sa part, le chef de l'Union générale du travail, Bechara Al Asmar, a confirmé jeudi que la «Journée de la rage syndicale» a été couronnée de succès

BEYROUTH: Des manifestations ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi au Liban pour faire pression sur le gouvernement libanais. Les protestataires ont bloqué  plusieurs axes  routiers  dans plusieurs régions du pays ainsi qu'à Beyrouth.

La mobilisation s’est faite à l’appel notamment mercredi du syndicat des transporteurs routiers et la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL).

Des camions-citernes bloquent une route dans la capitale libanaise Beyrouth lors d'une grève générale des transports publics et des syndicats de travailleurs à cause de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
Des camions-citernes bloquent une route dans la capitale libanaise Beyrouth lors d'une grève générale des transports publics et des syndicats de travailleurs à cause de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)

 

Les axes routiers perturbés par les manifestations

Au Nord du Liban, les deux autoroutes de Chekka ont été coupées, ainsi que la route maritime, l’intersection menant vers la place Abdel Hamid Karami à Tripoli, les deux autoroutes Palma et Beddawi, signale le département de «Gestion et Contrôle du Trafic Routier ».

Outre les routes susmentionnées, les autoroutes de Sarba, Dbayeh et Karantina ont été bloquées. Toutefois, les routes maritimes restaient praticables . 

À Beyrouth, les intersections de Verdun, de Bechara El Khoury et la route menant à Hamra ont été coupées avec des bennes à ordure.

Dans le district de Chouf, les manifestants ont également coupé le pont de l'aéroport en direction vers l'Ambassade du Koweït, l'autoroute Naameh dans ses deux sens, les routes des localités de Aramoun, Bchamoun, Khalde, Aley, et Bhamdoun. À Zahle, la route de Dahr Al Baydar et l'autoroute Zahlé-Ferzol ont été bloquées. À Saida, le trafic sur la place Nejmeh et sur l'autoroute Al-Zahrani-Tyr a été interrompu.

 

Cette "Journée de la rage syndicale", qui a commencé dès hier soir. «Le Premier ministre doit immédiatement commencer à appliquer les réclamations et l’accord conclu avec le gouvernement,» a ainsi affirmé le chef des syndicats des transporteurs terrestres, Bassam Tlais.

Pour sa part, le chef de l'Union générale du travail, Bechara Al Asmar, a confirmé jeudi que la "Journée de la rage syndicale" a été couronnée de succès, vu la solidarité de tous les secteurs,  dans les différentes régions libanaises. «Cette journée est un appel aux autorités d’assumer leurs responsabilités envers le peuple qui croule sous la  misère» déclare Al Asmar. Il a également dénoncé la manipulation du taux de change de la livre libanaise contre le dollar américain sur le marché noir. 

Un manifestant libanais tient une pancarte alors que des camions bloquent une route à Beyrouth, la capitale du Liban, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)

Al Asmar a souligné que «les élections législatives sont la seule opportunité si nous voulons vraiment mettre en œuvre des réformes. Il n’y a pas de baguette magique.»

«Aujourd’hui, nous appelons les autorités à privilégier notre seul «morceau de pain», à assurer les subventions surtout celles sur le carburant, et soutenir l'armée avec une somme forfaitaire » a-t-il ajouté. 

Sur le terrain, l'armée et les forces de sécurité en masse. 

Les forces de sécurité libanaises montent la garde alors que des manifestants bloquent la principale route maritime de la ville de Saida, dans le sud du Liban, lors de la grève. (Photo, AFP)
Les forces de sécurité libanaises montent la garde alors que des manifestants bloquent la principale route maritime de la ville de Saida, dans le sud du Liban, lors de la grève. (Photo, AFP)

Dans ce contexte, le chef de l'Association des transports terrestres, Bassam Tlais, a confirmé mercredi, lors de son entretien avec An-Nahar, que «les services de sécurité sont alarmés par notre mobilisation.» «J’ai contacté le ministre de l'Intérieur et des municipalités Bassam Mawlawi, et l'ai informé que les services de sécurité doivent assurer la sécurité totale dans les points de rassemblements,» explique-t-il.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.