PARIS: La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a reproché mercredi à Emmanuel Macron, le "président-candidat", de faire campagne "en grand équipage" et "aux frais du contribuable", lui disant "bas les masques" et l'exhortant à se déclarer.
"Ce qui s'est passé lundi est quand même sidérant: on a un président-candidat, en réalité un candidat Emmanuel Macron, qui vient à Nice avec les moyens de l'État, avec les moyens du contribuable donc, en grand équipage, pour annoncer un programme présidentiel à horizon 2030", a déploré sur France 2 la présidente de la région Ile-de-France à propos du déplacement du chef de l'Etat sur le thème de la sécurité.
"C'est scandaleux" alors que "nous, nous faisons campagne avec nos moyens qui sont modestes", a poursuivi Mme Pécresse. "Bas les masques, Emmanuel Macron est candidat", a-t-elle lancé.
"C'est pas un président de la République qu'on a vu à Nice lundi, c'était bien un déplacement de candidat sur la sécurité qui est le boulet d'Emmanuel Macron aujourd'hui", a-t-elle dénoncé, déplorant "une insécurité croissante" pendant le quinquennat, un "bilan" qu'Emmanuel Macron "essaie de faire oublier" selon elle.
Le président des Républicains Christian Jacob a saisi mardi la commission des comptes de campagne et l'Arcom (ex-CSA) pour les alerter sur les dépenses liées aux déplacements du quasi-candidat à la présidentielle Emmanuel Macron.
Au lendemain d'un déplacement à Nice où le chef de l'Etat a présenté son bilan et annoncé une hausse de budget sur la sécurité, Christian Jacob relève dans son courrier, consulté par l'AFP, les "nombreux déplacements et interventions médiatiques répétées du président de la République dans cette période pré-électorale, alors qu'il ne fait aucun doute que celui-ci sera candidat à sa propre succession".
"Je souhaiterais connaître les modalités des contrôles opérés" par la commission, dans le cadre de la présidentielle, "pour s'assurer que l'utilisation des moyens publics est bien conforme à la réglementation", écrit-il dans cette lettre à Jean-Philippe Vachia, le président de la Commission des comptes de campagne (CNCCFP).
Il souhaite aussi "avoir confirmation que les dépenses correspondantes à cette activité politique seront bien prises en compte dans le calcul des plafonds de financement autorisés".