Nutrition déséquilibrée, blessures: les petits maux des chevaux d'écurie

D'après Kirsten Hanin Johnston, les chevaux gardés dans des écuries mal gérées sont souvent atteints de maladies physiques et psychologiques. (Photo AN par Saad al-Dosari).
D'après Kirsten Hanin Johnston, les chevaux gardés dans des écuries mal gérées sont souvent atteints de maladies physiques et psychologiques. (Photo AN par Saad al-Dosari).
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Nutrition déséquilibrée, blessures: les petits maux des chevaux d'écurie

  • Kirsten Hanin Johnston sur l’importance des bonnes pratiques en matière de biosécurité
  • Mme Johnston se penche sur les problèmes que pose la nutrition déséquilibrée des chevaux ainsi que sur les blessures ou l'entretien des sabots

RIYAD: Le sport des rois: c'est le nom que l'on donne aux courses de chevaux et aux activités équestres. Il est donc surprenant d'apprendre que la santé et le confort de ces animaux, qui se trouvent au centre d’une industrie mondiale de plusieurs milliards de dollars, sont parfois négligés, voire ignorés.

Kirsten Hanin Johnston est une spécialiste américaine des chevaux et de la gestion des écuries. Elle insiste sur l’importance des bonnes pratiques en matière de biosécurité et met en garde contre le «manque de connaissances» dans ce domaine.

Pour préserver la santé des chevaux et éloigner les germes pathogènes, il est indispensable de bien gérer les écuries, explique-t-elle.

Mme Johnston, qui habite Riyad, explique que les chevaux se distinguent des autres animaux par leur système digestif extrêmement sensible, qui «peut être perturbé par de simples altérations du régime alimentaire, de l'horaire des repas, des exercices, de l'eau consommée et par bien d'autres facteurs liés à la gestion des écuries».

Des changements soudains ou inadéquats risquent d'entraîner des maladies ou des coliques, ajoute-t-elle.

EN BREF

Mme Johnston, qui habite Riyad, précise que les chevaux se distinguent des autres animaux par leur système digestif extrêmement sensible, qui «peut être perturbé par de simples altérations du régime alimentaire, de l'horaire des repas, des exercices, de l'eau consommée et par bien d'autres facteurs liés à la gestion des écuries».

«Des pratiques exemplaires voudraient qu'une écurie propose régulièrement aux employés des formations susceptibles d'améliorer le fonctionnement de l'écurie et de fournir des services plus sûrs aux chevaux», explique Mme Johnston.

arabie saoudite
Mme Johnston, qui habite Riyad, explique que les chevaux se distinguent des autres animaux par leur système digestif extrêmement sensible.  (Photo AN par Saad al-Dosari). 

«Un grand nombre de directeurs d'établissement équestre confient plusieurs tâches à chaque palefrenier. Je conseille de prévoir un palefrenier pour six à huit chevaux», ajoute-t-elle.

La passion de Mme Johnston pour les chevaux lui vient de son enfance, passée en Allemagne. Elle assistait à l'époque à des courses hippiques en compagnie de sa grand-mère. C'est plus récemment, en 2018, qu'elle a reçu une formation en gestion d'écurie à l'université de Guelph, au Canada.

On a fait appel à Mme Johnston pour aider à la gestion de quelques petites écuries à Riyad : elle a donc commencé à apporter ses conseils quant aux soins et à la gestion des chevaux à travers des groupes sur WhatsApp, des conférences sur site et des consultations privées et sur Instagram.

«Je ne souhaite pas diriger un établissement équestre; c’est un emploi à plein temps», confie-t-elle à Arab News. «Cela m'intéressera éventuellement lorsque j'aurai obtenu un diplôme et une certification.»

Mme Johnston se penche sur les problèmes que pose la nutrition déséquilibrée des chevaux ainsi que sur les blessures ou l'entretien des sabots.

 

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Kirsten Hanin Johnston est une spécialiste américaine de la gestion des écuries qui habite Riyad. (Photo AN par Saad al-Dosari)

Elle apporte également des conseils sur la gestion des écuries et prévient contre les mauvaises pratiques en matière de biosécurité, qui peuvent provoquer des épidémies, voire la mort des chevaux.

Ces derniers sont régulièrement transportés d'un bout à l'autre de la planète pour qu’ils participent à des activités sportives ou à des spectacles. Il est donc essentiel de les protéger afin d’éviter la propagation des maladies d'un continent à l'autre.

Les chevaux courent le risque de contracter des maladies des sabots ou de la respiration si les écuries sont mal gérées; des stalles sales et qui dégagent une forte odeur d'ammoniac en sont un exemple.

Des écuries mal conçues peuvent également compromettre la sécurité et la santé des chevaux. Un sol glissant, par exemple, peut entraîner des chutes et des blessures graves, tant pour les chevaux que pour les cavaliers. Par ailleurs, les stalles étroites sont susceptibles de provoquer des troubles émotionnels chez les chevaux, qui ont besoin de bouger toute la journée.

Mme Johnston vient de visiter une écurie dont les stalles mesuraient à peine 3 mètres carrés. Un cheval avait basculé sans pouvoir se relever, car ses jambes étaient coincées contre un mur. Ce cheval toussait en raison du manque d'air frais dans la stalle et de l'odeur d'ammoniaque qui flottait dans l'air.

D'après elle, des stalles mal entretenues provoquent souvent des maladies physiques et psychologiques chez les chevaux.

Mme Johnston conseille aux propriétaires de suivre de près le fonctionnement de leur écurie et de se renseigner sur les bonnes pratiques en matière de biosécurité et de santé dans le but de préserver ou d'améliorer la santé de leurs chevaux.

Les propriétaires d'écuries doivent comprendre le comportement et les besoins de leurs chevaux et collaborer étroitement avec l'équipe administrative, qui se fie aux palefreniers pour recueillir des informations sur le bien-être des animaux.

Le défi le plus important auquel sont confrontés les propriétaires d'écuries en Arabie saoudite est le suivant: le manque de palefreniers qualifiés pour surveiller les soins dispensés quotidiennement aux chevaux, explique Mme Johnston.

D'autres problèmes se posent: la disponibilité et les coûts de plus en plus élevés des produits de base, tels que les céréales, le foin et la sciure de bois.

On a souvent du mal à trouver des fournitures médicales et le pays ne dispose pas de vétérinaires qualifiés ni de cliniques capables de soigner les cas délicats à un coût raisonnable.

«Le pays compte trois ou quatre hôpitaux et les soins de santé sont inexistants dans des régions comme Jazan. En raison des faibles ressources dont disposent les propriétaires, les chevaux finissent par mourir dans la plupart des cas. Il s'agit d'un véritable drame pour leurs propriétaires; certains chevaux sont évalués à plus d'un million de riyals saoudiens [266 370 dollars, soit 234 790 euros]. Une perte aussi lourde est difficile à assumer.»

Mme Johnston alerte contre le «manque de connaissances en ce qui concerne les horaires d'alimentation, les types d'aliments et de médicaments, notamment les antibiotiques, les vermifuges, les piroplasmicides de type imidocarbe pour les parasites et les hormones destinées à accélérer le développement des muscles ou la croissance des poulains».

Les compétences médiocres sur ce sujet et le manque de protocoles de sécurité risquent en outre de provoquer des blessures graves, voire mortelles, tant pour les chevaux que pour les cavaliers.

«Les propriétaires et les directeurs d'établissements équestres sont confrontés à un tas de problèmes liés aux maladies, en particulier les coliques en été, lorsque la chaleur et l'humidité accrues de certains endroits, associées à une alimentation trop riche en céréales, peuvent entraîner la mort des chevaux», ajoute-t-elle.

«Tout repose sur l'éducation des propriétaires, des cavaliers, des directeurs et des palefreniers; c'est la meilleure façon d'assurer la sécurité et le bien-être des chevaux», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".

 


Incursion israélienne au Liban-Sud et frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth

 Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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  •  Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés
  •  Les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin

BEYROUTH: Des combats acharnés entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont éclaté dans la ville de Khiam et à la périphérie de la ville de Biyyadah au Liban jeudi.

Les Israéliens ont repris leurs frappes aériennes intenses dans la matinée sur la banlieue sud de Beyrouth et les villages du gouvernorat de Baalbeck-Hermel, après une pause qui a coïncidé avec la visite de 48 heures de l'envoyé américain Amos Hochstein à Beyrouth avant de se rendre à Tel-Aviv.

Le Hezbollah a poursuivi ses attaques contre le nord d'Israël, des roquettes atteignant Nahariya. Selon les médecins du Magen David Adom, ces attaques ont «tué un homme de 30 ans à cause des tirs de roquettes».

Le Liban fait l'objet d'attaques israéliennes de grande envergure depuis le 23 septembre.

Israël a pris pour cible les quartiers généraux du Hezbollah, les maisons civiles dans les villages du sud, poursuivant les personnes déplacées vers leurs nouveaux lieux de résidence et détruisant des quartiers entiers dans la banlieue sud de Beyrouth, la région de la frontière sud, les villes du sud et les villages de Baalbeck-Hermel.

Les frappes israéliennes ont également ciblé Beyrouth à plusieurs reprises. Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés.

Les affrontements dans le sud se sont concentrés entre la ville de Chamaa et la ville côtière de Biyyadah, à la suite de la prise de Chamaa.

Le Hezbollah a déclaré que ses membres «ont repoussé une nouvelle tentative de progression des forces israéliennes à la périphérie sud de Chamaa en direction de Biyyadah».

Une bataille féroce a également fait rage à Khiam, alors que des rapports suggéraient mercredi soir que la ville était tombée aux mains de l'armée israélienne. Cependant, le Hezbollah a fait état de «batailles continues sur quatre fronts, utilisant tous les types d'armes».

Les rapports de sécurité indiquent que l'armée israélienne «procède à des démolitions à grande échelle à Khiam, faisant exploser des maisons et des bâtiments résidentiels au cours de son incursion dans la ville».

Le contrôle de Khiam est important, car il s'agit d'une ville stratégique située au sommet de la colline Al-Hamames, à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Khiam est également l'une des plus grandes villes du Liban-Sud en termes de superficie, ce qui permet à l'armée israélienne de surveiller le nord d'Israël d'un côté et le plateau du Golan de l'autre.

Un raid israélien sur la route de Khardali, qui relie Nabatieh à Marjaayoun et est considérée comme une route d'approvisionnement du Hezbollah, l'a complètement bloquée.

Pendant ce temps, les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin.

Ces frappes ont été précédées d'une série d'ordres d'évacuation adressés aux habitants de Ghobeiri, Hadath, Haret Hreik, Bir Abed et Kafaat.

Les raids ont détruit un nombre important de bâtiments résidentiels et de magasins. Ils ont également atteint un bâtiment adjacent à une école spécialisée à Kafaat.

L'armée israélienne a affirmé avoir «ciblé le quartier général et les infrastructures du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth».

Les raids menés à Younin, dans le nord de la Békaa, ont tué au moins quatre personnes après avoir visé une maison habitée sans avertissement préalable.

Les raids israéliens ont touché Brital, Makneh, Nahleh, Chaat dans les montagnes de l'Anti-Liban, et Bouday dans la chaîne de montagnes de l'Ouest.

Mercredi soir, des dizaines de citoyens ont reçu des appels mystérieux leur demandant d'évacuer leurs maisons dans les quartiers de Beyrouth et du Mont-Liban, notamment à Mazraat Yachouh, dans le Metn, où le Hezbollah n'est pas présent.

Ces appels ont semé la confusion, les habitants de quartiers entiers attendant dans les rues la confirmation des autorités. Ces appels ont été perçus comme «faisant partie d'une guerre psychologique».

À la veille du 81e Jour de l'indépendance du Liban, le chef de l'armée, Joseph Aoun, a déclaré que «le Liban se révoltera toujours contre ses ennemis et ceux qui portent atteinte à sa sécurité et à sa souveraineté, notamment l'ennemi israélien».

M. Aoun a précisé que cette commémoration intervenait dans le contexte d'une guerre destructrice et brutale menée par l'ennemi israélien depuis plus d'un an, qui a fait des milliers de blessés et entraîné le déplacement de populations de leurs villages et villes dans le sud, dans la Békaa et à Beyrouth.

«Alors que l'ennemi persiste dans ses violations et agressions quotidiennes, les efforts s'intensifient pour parvenir à un cessez-le-feu qui rétablirait le calme dans notre pays, ouvrant la voie au retour de notre peuple dans le sud sur ses terres et au retour des autres personnes déplacées dans leurs foyers.

M. Aoun a déclaré que l'armée était «toujours déployée dans le sud, où les soldats sacrifient leur vie pour le Liban. Nous ne l'abandonnerons pas car elle fait partie intégrante de la souveraineté nationale et opère en coordination avec la Finul dans le cadre de la résolution 1701. L'armée est également aux côtés de son peuple et de ses citoyens, remplissant son devoir national et poursuivant ses missions malgré les défis et les dangers».

Il a ajouté qu'«il n'y a pas de retour en arrière ni de crainte pour l'armée, qui restera inébranlable aux côtés des Libanais en toutes circonstances, protégeant le Liban et défendant sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté. L'armée continuera de rassembler tous les Libanais de différentes origines, se tenant équitablement aux côtés de chacun».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


 


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.