L'«archéologie galactique» exhume un «courant» d'étoiles des premiers âges

La Voie lactée vue du désert du Néguev près de la ville israélienne de Mitzpe Ramon, le 12 août 2021. (AFP)
La Voie lactée vue du désert du Néguev près de la ville israélienne de Mitzpe Ramon, le 12 août 2021. (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 09 janvier 2022

L'«archéologie galactique» exhume un «courant» d'étoiles des premiers âges

  • «Pour faire de l'archéologie galactique, il faut comprendre ce que notre galaxie a absorbé au cours du temps, connaître ses fondations»
  • Les astronomes ont repéré ces étoiles grâce à leur très faible métallicité --une mesure de la proportion d'éléments chimiques plus lourds que l'hydrogène et l'hélium contenus dans les étoiles

PARIS: L'observation d'un groupe singulier d'étoiles en périphérie de la Voie lactée a révélé les restes d'un amas stellaire remontant aux premiers âges de l'Univers, dont l'existence même était exclue par la théorie, selon les auteurs d'une étude parue dans la revue Nature.

"Pour faire de l'archéologie galactique, il faut comprendre ce que notre galaxie a absorbé au cours du temps, connaître ses fondations", explique Nicolas Martin, astrophysicien à l'Observatoire astronomique de Strasbourg.

Et pour cela, regarder très loin dans l'espace et donc dans le temps, comme le fait le télescope spatial Hubble et le fera bientôt James Webb. Ou bien alors trouver l'équivalent de "fossiles" plus proches de nous. 

La vingtaine d'étoiles identifiées par l'équipe internationale menée par Nicolas Martin est de cet ordre. "Elles sont parmi les toutes premières à s'être formées dans l'Univers" il y a "plus de 12 milliards d'années, peut-être même plus de 13", soit quelques centaines de millions d'années après le Big-bang.

Elles s'étendent en forme de "courant" (baptisé C19), un lambeau d'étoiles issu d'un amas stellaire "qui est passé trop près de notre galaxie et qu'elle a déchiré". Ce lambeau s'étend aujourd'hui sur des milliers d'années lumière, sous la forme d'un appendice au disque de la Voie lactée. 

Les astronomes ont repéré ces étoiles grâce à leur très faible métallicité --une mesure de la proportion d'éléments chimiques plus lourds que l'hydrogène et l'hélium contenus dans les étoiles. 

Selon la théorie de formation des étoiles, les premières avaient pour seul carburant l'hydrogène et l'hélium.

"Au fur et à mesure que les générations successives d'étoiles se forment, elles créent dans leur cœur des éléments chimiques plus lourds", explique le scientifique, auteur principal de l'étude parue mercredi dans Nature. A la mort de l'astre, ces éléments enrichissent le gaz stellaire, qui verra naître d'autres étoiles, enrichies à leur tour en éléments lourds. 

La théorie, l'observation 
Notre soleil, un jeunot de 4,6 milliards d'années, en est un bon exemple. Il contient un peu plus d'1,5% de ces éléments lourds --carbone, oxygène et fer principalement--.

Le groupe d'étoiles trouvé par Nicolas Martin et ses collègues en contient proportionnellement 2 500 fois moins...  

Or "les modèles actuels de formation des étoiles ne semblent pas fonctionner à des métallicités aussi faibles", pour la création d'amas stellaires tels que celui découvert par l'équipe de scientifiques.

Autrement dit, la théorie doit maintenant rattraper l'observation. A ce jour, un seul autre amas d'étoiles, avec une métallicité bien plus forte que C19 mais sous le seuil théorique, a été découvert dans la galaxie d'Andromède. 

Pour identifier C19, les astronomes ont fouillé les données du satellite Gaïa, qui a cartographié à ce jour plus d'un milliard et demi d'étoiles de la galaxie. 

Ils ont alors combiné les courants d'étoiles identifiés à un programme, Pristine, qui utilise le télescope Canada-France-Hawaï pour mesurer la métallicité des astres. L'effort est devenu international, avec une série d'observations pour affiner leurs mesures à l'aide des grands télescopes Gemini Nord à Hawaï, et du GTC aux Canaries.

L'équipe va maintenant suivre deux pistes, en se penchant sur d'autres courants stellaires déjà repérés et en affinant les mesures d'analyse chimique de C19. Avec en ligne de mire la mise en service du futur Télescope Extrêmement Grand (ELT) européen (d'ici cinq ans). 

Si les étoiles de C19 n'appartiennent pas à la toute première génération apparue dans l'Univers, elles pourraient "avoir été formées à partir de gaz contaminé par les toutes premières".


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
Short Url
  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com