Première découverte d'une planète géante autour d'une paire d'étoiles très massives

La plus lumineuse des étoiles jumelles de "b Cen" - à environ 325 années-lumière de la Terre- rayonne à une température de surface estimée à plus de 18.000 degrés Celsius, soit plus de trois fois celle du Soleil. (Photo, AFP)
La plus lumineuse des étoiles jumelles de "b Cen" - à environ 325 années-lumière de la Terre- rayonne à une température de surface estimée à plus de 18.000 degrés Celsius, soit plus de trois fois celle du Soleil. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Première découverte d'une planète géante autour d'une paire d'étoiles très massives

  • Elle ne devrait pas exister, et pourtant, «b Cen (AB)b», une planète géante de type super-Jupiter orbite un système d'étoiles très massif, dans la constellation du Centaure
  • La paire d'étoiles pèse lourd, avec une masse égale de six à dix fois celle du Soleil, alors qu'aucune planète n'avait été détectée autour d'un système stellaire de plus de trois masses solaires

Elle ne devrait pas exister, et pourtant, "b Cen (AB)b", une planète géante de type super-Jupiter orbite un système d'étoiles très massif, dans la constellation du Centaure, selon une étude dévoilée mercredi.

La paire d'étoiles, baptisée "b Cen", pèse lourd, avec une masse égale de six à dix fois celle du Soleil. Or, jusqu'ici, aucune planète n'avait été détectée autour d'un système stellaire de plus de trois masses solaires.

De telles étoiles "forment un environnement considéré comme assez destructeur et dangereux, au point qu'on pensait très difficile que puisse s'y former de grandes planètes", a déclaré l'astronome Markus Janson, de l'Université de Stockholm, principal auteur de l'étude parue dans Nature, et cité par l'Observatoire européen austral (ESO).

La plus lumineuse des étoiles jumelles de "b Cen" - à environ 325 années-lumière de la Terre- rayonne à une température de surface estimée à plus de 18.000 degrés Celsius, soit plus de trois fois celle du Soleil.

Quand ce dernier était encore en formation, son disque protoplanétaire, un nuage de gaz et de poussière, a vu se former des planètes, Jupiter en tête, par agglomération de poussières. Son cœur rocheux a ensuite accrété le gaz qui forme aujourd'hui l'atmosphère de la planète la plus massive du système solaire.

Mais les étoiles comme "+b Cen+ sont tellement chaudes et brillantes que leur lumière souffle la matière autour d'elles et qu'il n'y en a pas assez pour former un cœur rocheux" à proximité, explique à l'AFP l'astronome du CNRS Gaël Chauvin, en poste à l'Unité mixte franco-chilienne d'astronomie, co-auteur de l'étude.

Alors, "quel mécanisme de formation de planète est à l’œuvre dans un environnement aussi hostile, en raison des très fortes radiations?", interroge le chercheur. Car si la théorie rendait peu crédible la formation d'une planète autour d'une étoile massive, elle a été "rattrapée par l'observation".

A savoir celle du Très grand télescope de l'ESO, au Chili, et de son instrument SPHERE. La planète qu'il a imagée vient enrichir le bestiaire planétaire avec des caractéristiques remarquables.

"b Cen(AB)b" appartient à la même espèce que Jupiter, celle des géantes gazeuses, mais elle a presque onze fois sa masse. Surtout, la distance la séparant de son couple d'étoiles est colossale, 100 fois celle séparant Jupiter du Soleil.

Il a d'abord fallu s'assurer que malgré cet éloignement, l'astre était bien en orbite autour des étoiles de "b Cen". Et là, surprise, un travail d'archive a établi que la planète avait été observée mais pas identifiée comme telle par un petit télescope de l'ESO, il y a vingt ans...

La comparaison avec 2000 a confirmé le mouvement propre de la planète, et montré qu'elle se déplaçait de la même manière que son étoile hôte. Donc en orbite.

Quant à savoir comment elle a pu se former, "il n'y a pas de scénario privilégié", ajoute-t-il. Le système observé a beau être jeune, à peine 15 millions d'années, il est déjà en place. Il faudrait pouvoir observer un alter-ego en pleine genèse, âgé de seulement un à deux millions d'années.

Pour apparaître, "b Cen (AB)b" a pu former un cœur rocheux par agglomération de poussière à une distance suffisamment grande de sa paire d'étoiles, ou bien par un phénomène d'instabilité gravitationnelle, dans lequel une partie du nuage de poussière s'est brusquement effondré sur lui-même.

La quête ne fait que commencer. L'équipe internationale autour de Markus Janson va chercher à connaître la composition chimique de la planète. Celle-ci pourrait pointer vers un scénario de formation privilégié. Réponse d'ici quelques années.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.