République dominicaine: des zones «Covid» dans les hôtels pour soutenir le tourisme

Près de 5 millions de touristes ont visité la République dominicaine en 2021, deux fois plus qu'en 2020. (AFP)
Près de 5 millions de touristes ont visité la République dominicaine en 2021, deux fois plus qu'en 2020. (AFP)
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Publié le Dimanche 09 janvier 2022

République dominicaine: des zones «Covid» dans les hôtels pour soutenir le tourisme

  • Les autorités et les hôtels refusent de communiquer sur le sujet sans doute par peur d'impacter négativement le secteur
  • Au début, un seul bâtiment était réservé aux cas positifs mais au fil des jours, un autre bloc a été ouvert. «Les chambres sont gardées par des gardiens»

PUNTA CANA: Zones isolées gardées par des agents de sécurité: les hôtels de République dominicaine ont transformé une partie de leurs installations pour leurs clients positifs à la Covid-19, et protéger une industrie touristique vitale pour l'économie et convalescente après le choc de la pandémie.


Le pays, avec ses plages paradisiaques et ses complexes hôteliers, destination de millions de personnes et de bateaux de croisière du monde entier, est l'un des rares pays à avoir gardé ses frontières ouvertes depuis le début de la pandémie.


Près de 5 millions de touristes ont visité la République dominicaine en 2021, deux fois plus qu'en 2020. 


La destination a ainsi retrouvé plus des trois-quart (77%) des visiteurs de 2019 (6,4 millions de visiteurs) et accueilli 728 000 touristes en décembre, un chiffre qualifié d'"historique" par les autorités.


Une politique que le pays entend poursuivre malgré l'apparition du variant Omicron et un nombre de cas qui a explosé. Vendredi, le pays a recensé 5 968 positifs, un record, alors qu'il y a un mois, le nombre de cas par jour avoisinait 300. Au total, le pays de 11 millions d'habitants a enregistré 444 985 cas depuis le début de la pandémie. Les autorités soulignent que le nombre de décès reste faible.


Dans la province de La Altagracia, qui comprend la célèbre station balnéaire de Punta Cana, le nombre de cas explose. "Mon fils de cinq ans était positif, nous avons prévenu l'hôtel et ils nous ont transférés dans une zone pour le confinement", confie sous couvert de l'anonymat à l'AFP un touriste chilien d'une quarantaine d'années séjournant dans un hôtel cinq étoiles. 


Au début, un seul bâtiment était réservé aux cas positifs mais au fil des jours, un autre bloc a été ouvert, selon lui. "Les chambres sont gardées par des gardiens. Nous pensons qu'ils avaient beaucoup de gens" atteints par le virus, estime-t-il.

«Complaisant» ? 
Les autorités et les hôtels refusent de communiquer sur le sujet sans doute par peur d'impacter négativement le secteur. Et il est impossible de savoir combien de touristes sont confinés dans ces zones. Seule confidence d'un grande chaîne hôtelière, les prix facturés sont "dérisoires".  


Le président dominicain Luis Abinader ne semble pas vouloir changer son fusil d'épaule. "Revenir en arrière est impossible. Nous prenons toutes les mesures pour nous assurer que nous pouvons avoir un pays avec une santé sûre", a-t-il déclaré jeudi, soulignant qu'il entendait pouvoir en même temps préserver l'économie. 


"Nous avons réussi à nous redresser et à prendre soin du tourisme, de l'économie, de l'emploi, des devises et de l'espoir, atteignant un nombre record de touristes et plus de 250 000 emplois dans le secteur du tourisme", s'est-il félicité lors d'une conférence de presse.


Pourtant, des critiques apparaissent. Le président du Collège dominicain des médecins, Senen Caba, a reproché à l'État d'être "permissif" et  "très complaisant".


Le Sénat a approuvé mercredi une résolution demandant au ministère de la Santé d'exiger des tests PCR et des preuves de vaccination de toutes les personnes visitant le pays.


"Nous ne pouvons pas recevoir tous ceux qui le souhaitent sans aucun type de protocole", a lancé le sénateur Yvan Lorenzo dans l'hémicycle.


Joel Santos, homme d'affaires, hôtelier et conseiller touristique, assure au contraire que ce sont les mesures prises par le gouvernement qui ont permis la croissance annoncée. 


Par exemple, un bateau de croisière a accosté cette semaine à Puerto Plata (nord) avec 146 infectés, pour la plupart des membres d'équipage. Les autorités ont assuré qu'aucun malade ne descendrait du navire, selon la presse locale.


Pour M. Santos, "le tourisme, c'est la confiance transmise (...) aux pays qui envoient des touristes qui ont constaté que la République dominicaine prenait son processus au sérieux".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.