Pfizer-BioNTech travaillent sur un vaccin à ARNm contre le zona, Moderna contre la mononucléose

Deux nouveaux candidats vaccins utilisant la technologie de l'ARN messager, la même que pour certains vaccins contre la Covid-19, sont en préparation. (Photo, AFP)
Deux nouveaux candidats vaccins utilisant la technologie de l'ARN messager, la même que pour certains vaccins contre la Covid-19, sont en préparation. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 06 janvier 2022

Pfizer-BioNTech travaillent sur un vaccin à ARNm contre le zona, Moderna contre la mononucléose

  • La technologie de l'ARNm n'a pour l'instant pas été appliquée pour d'autres virus que celui à l'origine de la Covid-19
  • L'entreprise américaine Moderna a annoncé mercredi avoir injecté une première dose à un participant, dans le cadre d'essais pour évaluer un vaccin contre le virus d'Epstein-Barr (EBV)

BERLIN : Deux nouveaux candidats vaccins utilisant la technologie de l'ARN messager, la même que pour certains vaccins contre la Covid-19, sont en préparation : mercredi, l'alliance Pfizer-BioNTech a annoncé une nouvelle collaboration contre le zona, tandis que Moderna a dit avoir commencé ses essais contre la mononucléose.

La technologie de l'ARNm n'a pour l'instant pas été appliquée pour d'autres virus que celui à l'origine de la Covid-19, mais est considérée comme prometteuse dans la lutte contre de nombreuses maladies. Plusieurs projets de vaccins à base d'ARN messager, contre la grippe ou le VIH, sont en cours de développement.

L'entreprise américaine Moderna a annoncé mercredi avoir injecté une première dose à un participant, dans le cadre d'essais pour évaluer un vaccin contre le virus d'Epstein-Barr (EBV), qui cause notamment la mononucléose infectieuse.

Ces essais impliqueront environ 270 personnes de 18 à 30 ans aux Etats-Unis.

Cette maladie, qui se transmet notamment par la salive -- lui valant son surnom de "maladie du baiser" --, peut provoquer une grande fatigue, de la fièvre ou une angine. Elle peut durer plusieurs mois, et parfois entraîner des complications.

"L'EBV est de l'une des infections virales les plus communes dans le monde, et malgré le fait qu'elle cause la mononucléose infectieuse, qui touche des millions d'adolescents sur la planète, aucun vaccin n'est actuellement disponible", a déclaré dans un communiqué Stéphane Bancel, le patron de Moderna.

Meilleure efficacité visée

L'accord entre les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech porte lui sur "la recherche, le développement et la commercialisation" d'un vaccin contre le zona, selon un communiqué.

Il s'agit de la manifestation d'une réactivation du virus de la varicelle. Après la varicelle, le virus reste en sommeil et peut se réactiver plus tard dans la vie, en raison d'un facteur déclenchant tel que le stress ou l'immunodépression. Habituellement bénigne, cette infection localisée peut entraîner l'apparition de plaques douloureuses.

Les essais cliniques devraient commencer "dans la seconde moitié de 2022", précisent les entreprises.

Bien qu'il existe actuellement des vaccins approuvés contre le zona, elles estiment qu'il est possible de mettre au point un vaccin amélioré, plus efficace et mieux toléré, grâce à la technologie ARNm.

"Les adultes de plus de 50 ans ainsi que les populations vulnérables, comme les patients atteints de cancer, présentent un risque accru de zona. Notre objectif est de développer un vaccin à ARNm avec un profil de sécurité favorable et une efficacité élevée", explique Ugur Sahin, président de BioNTech, cité dans le communiqué.

La collaboration entre le géant pharmaceutique américain et la biotech allemande avait débuté en 2018 par un projet de vaccin contre la grippe, toujours en cours.

Ce programme avait été supplanté en 2020 par l'apparition du nouveau coronavirus, conduisant les deux entreprises à développer en un temps record le premier vaccin à ARN messager approuvé contre la Covid-19.

BioNTech, pionnier dans la recherche sur cette technologie, travaille de son côté sur des vaccins contre plusieurs maladies dont la tuberculose, le paludisme et certains cancers.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.