La «viande» végétale repart à la conquête des fourchettes françaises

Désormais, 49% des foyers français comprennent au moins une personne "flexitarienne", soucieuse de réduire sa consommation de viande, contre 25% six ans plus tôt. (Photo, AFP)
Désormais, 49% des foyers français comprennent au moins une personne "flexitarienne", soucieuse de réduire sa consommation de viande, contre 25% six ans plus tôt. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 04 janvier 2022

La «viande» végétale repart à la conquête des fourchettes françaises

  • Sur le papier, les arguments en faveur des simili-carnés qui cherchent à reproduire le goût et la texture du bœuf, ou du poulet avec des ingrédients d'origine végétale (céréales, oléagineux, légumineuses...), ne manquent pas
  • L'impact sur l'environnement est très inférieur à celui de l'élevage, il n'y a pas d'interrogations à avoir sur le bien-être animal et la composition est conforme à la recommandation des autorités de santé de réduire la consommation de protéines animales

PARIS : Encore peu développé en France, le marché des substituts de viande à base de végétaux frémit sous l'impulsion de nouveaux acteurs. Mais les grands amateurs de viande que sont les Français se laisseront-ils séduire par les vrais-faux steaks ?

Sur le papier, les arguments en faveur des simili-carnés qui cherchent à reproduire le goût et la texture du bœuf, ou du poulet avec des ingrédients d'origine végétale (céréales, oléagineux, légumineuses...), ne manquent pas.

L'impact sur l'environnement est très inférieur à celui de l'élevage, il n'y a pas d'interrogations à avoir sur le bien-être animal et la composition est conforme à la recommandation des autorités de santé de réduire la consommation de protéines animales.

Désormais, 49% des foyers français comprennent au moins une personne "flexitarienne", soucieuse de réduire sa consommation de viande, contre 25% six ans plus tôt, selon des chiffres de Kantar World Panel.

Pourtant, après une progression à deux chiffres vers 2016/2017, les ventes de substituts végétaux (simili-carnés, panés végétaux, galettes à base de plantes...) en grandes et moyennes surfaces avaient nettement ralenti en 2019, précise à l'AFP Benjamin Hamel, chargé d'études chez NielsenIQ. 

Elles repartent désormais, "avec l'arrivée de nouveaux intervenants".

La viande végétale "n'est plus une niche. C'est devenu une vraie tendance de fond", considère Nicolas Dhers, directeur de projet sur la transition alimentaire chez Carrefour, groupe qui a créé sa propre marque distributeur. 

"Nous essayons d'avoir des produits à la fois accessibles en prix et bons", dit-il, et "le goût est la clef de ce marché".

"En France, le plaisir, la recette comptent davantage qu'ailleurs", note Lydia Rabine, experte des tendances Grande consommation chez Kantar. "Nous sommes moins dans une approche fonctionnelle de l'alimentation que les pays anglo-saxons".

La marque Nestlé décèle aussi "un potentiel de croissance très important" pour ces produits en France, marché qui n'est pas encore "mature" contrairement à ses voisins suisse et allemand.

Tout comme, le fabricant américain Beyond Meat, "optimiste" et pour qui "la France est un élément important de sa stratégie de croissance à long terme en Europe".

Ventes encore modestes

En hausse de 16% entre novembre 2020 et novembre 2021, les ventes demeurent modestes (105 millions d'euros sur cette période).

Au total, 16% des Français disent avoir déjà acheté des simili-viandes au moins une fois dans l'année, selon Kantar.

Dans les rayons, la marque "Le Bon végétal" de Herta lancée en 2016 et détenue par Nestlé, se taille la part du lion avec 54% du marché "traiteur végétal". Fleury Michon et diverses marques distributeurs sont présentes également.

On peut trouver aussi des steaks végétaux ou des aiguillettes de simili-poulet de la jeune pousse française "Happyvore" (ex-Nouveaux fermiers), née en 2019. Ou encore, dans certaines grandes surfaces, des simili-burgers et des simili-saucisses de la marque américaine Beyond Meat. Ainsi que les lardons végétaux d'une toute jeune start-up parisienne, "La Vie", disponibles chez Carrefour pour son lancement.

Les marques travaillent également avec des chaînes de restauration rapide et des restaurants.

Désormais, plus de sept foyers français sur dix disent "connaître les offres végétales de substitution" aux viandes et au lait, selon Kantar.

L'intention d'acheter demeure cependant faible (moins de 15%). Raisons invoquées : à 42% les personnes mettent en avant le goût qu'elles n'aiment pas ou "pensent" ne pas aimer, à 32% la texture, à 27% le prix.

Elles sont aussi 28% à penser que ces produits sont fabriqués avec "des ingrédients pas naturels, additifs, conservateurs, exhausteurs de goût".

Le caractère "ultra-transformé" de certains de ces substituts a été pointé du doigt par les magazines 60 millions de consommateurs et Que choisir. Ils soulignent que selon des études scientifiques, l'abus d'aliments industriels "ultra-transformés" est associé à un risque accru de maladie cardiovasculaire ou de diabète.

Pour se développer, "les offres de simili-viande doivent évoluer" sur le plan du goût mais aussi vers "moins de transformation" et un prix plus accessible, résume Lydia Rabine.

La banque "Barclays prévoit que la viande à base de végétaux représentera 10% du marché mondial de la viande d'ici 2030, soit 140 milliards de dollars", rappelle la société américaine.


Neom s’apprête à construire le port de plaisance de Jaumur sur le golfe d’Aqaba

Neom a fait part de la construction d’un nouveau port de plaisance, Jaumur, sur le golfe d’Aqaba. (Agence de presse saoudienne)
Neom a fait part de la construction d’un nouveau port de plaisance, Jaumur, sur le golfe d’Aqaba. (Agence de presse saoudienne)
Neom a fait part de la construction d’un nouveau port de plaisance, Jaumur, sur le golfe d’Aqaba. (Agence de presse saoudienne)
Neom a fait part de la construction d’un nouveau port de plaisance, Jaumur, sur le golfe d’Aqaba. (Agence de presse saoudienne)
Neom a fait part de la construction d’un nouveau port de plaisance, Jaumur, sur le golfe d’Aqaba. (Agence de presse saoudienne)
Neom a fait part de la construction d’un nouveau port de plaisance, Jaumur, sur le golfe d’Aqaba. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le projet Jaumur fera office de communauté résidentielle exclusive conçue autour d’un port de plaisance inspirant pour plus de 6 000 habitants
  • Intégré dans la topographie variée de la côte du golfe d’Aqaba, le projet comprendra 500 appartements dans une marina et près de 700 villas de luxe

RIYAD: Neom s’apprête à construire un nouveau port de plaisance, appelé «Jaumur», sur le golfe d’Aqaba.

Le conseil d’administration de Neom a déclaré que le projet Jaumur sera conçu pour répondre aux normes les plus élevées en matière d’habitabilité future et de mode de vie actif. Ce nouvel ajout promet un mélange unique d’expériences terrestres et maritimes, complétant le développement régional en évolution de Neom dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite.

Le projet Jaumur fera office de communauté résidentielle exclusive conçue autour d’un port de plaisance inspirant pour plus de 6 000 habitants. Intégré dans la topographie variée de la côte du golfe d’Aqaba, le projet comprendra 500 appartements dans une marina et près de 700 villas de luxe, offrant un accès au secteur riverain et un ponton privé. Deux hôtels particuliers à Jaumur proposeront 350 chambres et suites luxueuses, invitant les clients à profiter de vues à couper le souffle, de tous les aspects de l’hospitalité côtière moderne et des activités sportives.

Le port de plaisance sera le point central du projet, le cœur battant autour duquel la communauté de Jaumur va s’épanouir. Une voilure d’un kilomètre et demi s’élève au-dessus du plus grand des postes d’amarrage pour yachts, offrant une protection toute l’année aux propriétaires de yachts et un abri pour les résidents et les invités du port. La voilure intègre un porte-à-faux défiant la gravité pour former une superbe entrée au port, accueillant les plus grands superyachts du monde.

Le front de mer sera un lieu vivant et divertissant, avec des activités culturelles. Il accueillera, tout au long de l'année, des événements artistiques et des spectacles, complétés par des points de vente au détail et des restaurants de classe mondiale.

L’engagement de Jaumur en faveur de l’innovation et de l’apprentissage se concrétise dans le centre de recherche ultramoderne en haute mer et dans une école internationale de premier plan. L’institut de recherche se consacre à l’exploration des fonds marins, accueillant des experts confirmés et des pionniers ambitieux pour promouvoir la découverte, les connaissances et la conservation marines et faire de Neom un centre de recherche océanographique international de premier plan.

L’école, quant à elle, préparera les étudiants à la réussite mondiale grâce à une formation exclusive et progressiste dispensée par une faculté internationale diversifiée d’experts et d’innovateurs.

La conception architecturale unique de Jaumur intègre l’eau, là où le sable doré se mêle au bleu profond du golfe d’Aqaba. C’est une destination de luxe à visiter et à explorer: une possibilité de faire partie d’une communauté dynamique.

Jaumur fait suite aux récentes annonces de Leyja, Epicon, Siranna, Utamo, Norlana, Aquellum, Zardun, Xaynor, Elanan, Gidori et Treyam en tant que destinations touristiques durables étroitement liées sur le golfe d’Aqaba, grâce à l’engagement de Neom en faveur du progrès durable.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Turquie: la Banque centrale prévoit un pic de l'inflation en mai

Un client achète des dollars américains contre des lires turques dans un bureau de change à Ankara le 20 juillet 2023.  (Photo par Adem Altan AFP)
Un client achète des dollars américains contre des lires turques dans un bureau de change à Ankara le 20 juillet 2023. (Photo par Adem Altan AFP)
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  • La hausse vertigineuse des prix à la consommation et l'affaissement de la livre turque face à dollar et à l'euro sont jugés responsables du sévère revers électoral infligé au président Recep Tayyip Erdogan et à son parti, l'AKP, lors des municipales
  • La banque centrale entend par conséquent poursuivre sa politique de resserrement monétaire entamée en juin 2023, après la réélection de M.Erdogan

ISTANBUL, Turquie : Le gouverneur de la Banque centrale de Turquie Fatih Karahan a estimé jeudi que l'inflation commencera à baisser en juin, et revu légèrement en hausse sa prévision pour la fin de l'année, à 38%.

La hausse des prix à la consommation s'est accélérée en avril, pour atteindre 69,8% sur un an.

«Durant le processus de désinflation que nous connaîtrons à partir de juin, nous continuerons à faire tout ce qui est nécessaire pour réduire l'inflation conformément aux objectifs intermédiaires que nous nous sommes fixés» a indiqué M. Karahan en présentant son deuxième rapport trimestriel.

«Même si la tendance sous-jacente de l’inflation a diminué, elle est restée supérieure à la trajectoire que nous avions prédite dans le premier rapport sur l’inflation de l’année», en février dernier, a reconnu le gouverneur qui laisse présager une nouvelle hausse en mai.

Par conséquent, «nous avons actualisé les prévisions d’inflation pour la fin de l’année 2024 à 38 %» contre 36 % précédemment.

La hausse vertigineuse des prix à la consommation et l'affaissement de la livre turque face à dollar et à l'euro sont jugés responsables du sévère revers électoral infligé au président Recep Tayyip Erdogan et à son parti, l'AKP, lors des municipales du 31 mars.

«Nous avons maintenu nos prévisions pour 2025 et 2026 à respectivement 14 % et 9 %. À moyen terme, nous visons une stabilisation de l’inflation à 5%», a poursuivi le gouverneur.

Le rapport souligne des augmentations de prix particulièrement élevées dans le secteur des services en avril sur l'année, dont 124,5% pour les loyers; 100,8% pour les services de transports et 95,8% dans l'hôtellerie et la restauration ou encore 103,9 % dans l'éducation privée.

La banque centrale entend par conséquent poursuivre sa politique de resserrement monétaire entamée en juin 2023, après la réélection de M.Erdogan, poussant son principal taux directeur de 8,5% à 50% le mois dernier.

«Nous sommes déterminés à maintenir notre politique monétaire restrictive jusqu’à ce que l’inflation retombe à des niveaux conformes à nos objectifs» a prévenu M. Karahan.

M. Erdogan? au pouvoir depuis 2003, comme Premier ministre puis comme président, s'est longtemps montré hostile aux taux d'intérêt élevés qu'il juge contraires à l'islam. Mais l'envolée des prix à la consommation, jusqu'à 85,5% officiellement fin 2022, l'a contraint à accepter le retour à une politique monétaire plus orthodoxe.

A Londres, l'analyste britannique Timothy Ash, spécialiste des marchés émergents et de la Turquie, a salué un rapport «réaliste, crédible et combatif».

«Ne pas exclure de nouvelles hausses (du taux directeur), c'est absolument le bon message» a-t-il complété sur X. «La Turquie a de nouveau une banque centrale adéquate».

Un groupe d'économistes turcs indépendants (Enag) estime l'inflation à plus de 124% sur un an en avril, en hausse de 5 points sur un mois.


Arabie saoudite: 100 milliards de dollars de possibilités d’investissement dans l’aviation

Les fournisseurs dans le secteur aéronautique seront tenus au courant des plans d’expansion de la nouvelle compagnie aérienne Riyadh Air, ainsi que des principales compagnies aériennes régionales, notamment Saudia, Flynas et Flyadeal. (Riyadh Air)
Les fournisseurs dans le secteur aéronautique seront tenus au courant des plans d’expansion de la nouvelle compagnie aérienne Riyadh Air, ainsi que des principales compagnies aériennes régionales, notamment Saudia, Flynas et Flyadeal. (Riyadh Air)
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  • «L’Arabie saoudite est le nouveau centre d’investissement mondial avec, pour objectif, 3 300 milliards de dollars en investissements d’ici à 2030», déclare Al-Falih
  • L’aviation est un secteur d’investissement clé et un catalyseur de la transformation économique plus large du Royaume

RIYAD: Les plus grands investisseurs mondiaux dans l’aviation se rendront à Riyad plus tard ce mois-ci pour le Future Aviation Forum, où l’Arabie saoudite fera part de plus de 100 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) de possibilités d’investissement pour rendre possible son ambitieuse stratégie aéronautique saoudienne.

Les possibilités d’investissement du forum mettront en lumière les projets et les incitations visant à attirer les investissements dans le secteur aéronautique en plein essor du Royaume, notamment les aéroports, les compagnies aériennes, les services au sol, le fret et la logistique.

Sur les 100 milliards de dollars de possibilités d’investissement, les aéroports représentent plus de 50 milliards de dollars, les nouvelles commandes d’avions environ 40 milliards, tandis que les 10 milliards restants sont réservés à d’autres projets, dont 5 milliards dans des zones logistiques spéciales autour des principaux aéroports de Riyad, de Djeddah et de Dammam.

Le ministre des Transports et des Services logistiques, Saleh al-Jasser, qui inaugurera le FAF24, a déclaré: «L’Arabie saoudite présente des possibilités d’investissement dans l’aviation sans précédent au niveau mondial, alors que la stratégie aéronautique saoudienne vise à tripler le nombre de passagers, à se connecter à plus de 250 destinations et à gérer 330 millions de passagers et 4,5 millions de tonnes de fret d’ici à 2030.»

Le ministre de l’Investissement, Khalid al-Falih, qui lancera les possibilités d’investissement, ajoute: «L’Arabie saoudite est le nouveau centre d’investissement mondial avec, pour objectif, 3 300 milliards de dollars en investissements d’ici à 2030. L’aviation est un secteur d’investissement clé et un catalyseur de la transformation économique plus large du Royaume. Les possibilités d’investissement dans l’aviation offriront aux investisseurs un accès sans précédent pour participer à la transformation du Royaume.»

Il y aura des séances d’information, des réunions et des panels pour les investisseurs sur des projets majeurs, notamment l’aéroport international du roi Salmane à six pistes à Riyad et des partenariats public-privé pour les aéroports internationaux d’Abha, de Taïf, de Hail et de Qassim. Des possibilités dans les domaines du fret et de la logistique, de la mobilité aérienne avancée et de l’aviation d’affaires seront également présentées. Les fournisseurs dans le secteur aéronautique seront informés des plans d’expansion de la nouvelle compagnie aérienne Riyadh Air, ainsi que des principales compagnies aériennes régionales, notamment Saudia, Flynas et Flyadeal.

Des dirigeants mondiaux de Boeing, d’Airbus, de Commercial Aircraft Corporation of China et d’Embraer assisteront à l’événement, aux côtés d'investisseurs et de représentants de compagnies aériennes, d’aéroports, de sociétés de fret, de logistique et de services aéronautiques. Parmi les intervenants figurent des ministres saoudiens, ainsi que des PDG saoudiens et mondiaux dans le domaine de l’aviation et de l’investissement.

Le Future Aviation Forum se tiendra du 20 au 22 mai à Riyad. Pour plus d’informations, visitez www.futureaviationforum.com

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com