Union ou sélection naturelle: janvier sera décisif à gauche

La socialiste Anne Hidalgo plaide pour l’organistation d’une primaire à gauche (Photo, AFP).
La socialiste Anne Hidalgo plaide pour l’organistation d’une primaire à gauche (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 janvier 2022

Union ou sélection naturelle: janvier sera décisif à gauche

  • Janvier 2022 a été souvent cité par les responsables de gauche comme la date butoir de toutes les ambitions
  • Pour l'heure subsistent cinq candidatures principales à gauche, auxquelles il faut ajouter l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira

PARIS: A gauche, seule famille politique dont le casting reste incertain à moins de 100 jours du premier tour de la présidentielle, les prochaines semaines vont être décisives, entre efforts pour l'union et écrémage des candidatures. 

Janvier 2022 a été souvent cité par les responsables de gauche comme la date butoir de toutes les ambitions. A savoir: libre à tous de candidater. Mais à la fin du mois, il n'en restera qu'un ou deux. 

Pour cela, une sélection darwinienne devra s'opérer. Car pour l'heure subsistent cinq candidatures principales à gauche, auxquelles il faut ajouter l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, qui "envisage" de se présenter mi-janvier. 

Elle et la socialiste Anne Hidalgo plaident pour une primaire qui déboucherait sur une candidature unique, au moins dans l'espace de la "social-écologie". 

"Le mois de janvier, c'est le mois de la gauche comme celui de novembre a été celui de la droite", avant le vote du congrès LR début décembre, prévoit Mathilde Imer, l'une des responsables de la "Primaire populaire". 

Ce collectif citoyen avait vu venir depuis longtemps le statu quo à gauche aucun candidat ne rivalise dans les sondages avec les droites et Emmanuel Macron. Il organise du 27 au 30 janvier une "investiture populaire", qui se déroulera avec ou sans le consentement des candidats, avec en jeu le soutien des centaines de milliers (actuellement plus de 300.000) d'inscrits. 

"On voit bien le flottement qui existe entre candidats qui se regardent les uns les autres. Or le rassemblement a déjà eu lieu chez les citoyens", assure Mathilde Imer. 

Janvier est aussi la fenêtre de tir choisie par Christiane Taubira, qui mise sur son prestige auprès d'une partie de la gauche. "La primaire n'est qu'une des options, il faut qu'il y ait les conditions", glisse à l'AFP un membre de son entourage. 

"Elle était attendue mais aussi redoutée par les autres candidats", souligne Guillaume Lacroix, président du PRG et soutien de Mme Taubira, qui l'assure: "Les échanges vont bon train". 

Le mauvais joueur 

Pas avec les écologistes en tout cas, qui pensent que c'est trop tard. "On ne se réveille pas à 100 jours de l'élection", cingle Delphine Batho, coordinatrice des porte-parole de Yannick Jadot. "Notre stratégie c'est l'écologie, l'écologie, l'écologie", dit-elle, inflexible. Les mains tendues de Mmes Taubira et Hidalgo ? "Nous ne sommes pas pour régler les problèmes des socialistes". 

François Lamy, ex-ministre socialiste passé à l'automne conseiller de Yannick Jadot, tacle une "candidature de Taubira qui ajoute un peu plus de confusion. Pas besoin d'attendre la mi-janvier pour savoir qu'elle ne mettra personne d'accord". 

Le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon, en tête à gauche mais sans tuer le match dans les sondages, est du même avis: "Ce ne serait pas sérieux de dire +on recommence tout à zéro à moins de 100 jours+", a-t-il pesté lundi. 

"Taubira n'arrivera pas à créer de dynamique, ce n'est pas l'art oratoire qui fait l'élection mais le contenu", parie l'ancien porte-parole de l'écologiste Sandrine Rousseau, Thomas Portes, pourtant "pas défavorable à l'union mais il y a deux ans", et désormais membre de la campagne de l'Insoumis. 

Dans l'entourage d'Anne Hidalgo, comme chez les candidats rivés autour des 2%, Fabien Roussel (PCF) et Arnaud Montebourg ("Remontada"), on fait mine d'écarter tout renoncement. 

La maire de Nantes Johanna Rolland, directrice de campagne de la socialiste, note que "ce qui peut faire bouger les choses (...), c'est que Yannick Jadot puisse dire +oui la gauche et les écolos participent à une primaire+". 

Un partisan de l'union souffle aussi en privé que la clé est le candidat écologiste, dont la campagne peine à décoller: "Celui qui pâtit des appels à l'union et passe pour le mauvais joueur c'est Jadot. Mais le jour il fait un pas de côté, c'est le tour de Mélenchon. Le piège peut se refermer sur lui et il l'a très bien compris, c'est pour ça qu'il tape." 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.