La pie d’Arabie : une espèce rare en voie d’extinction

La pie d’Arabie est l'une des espèces les plus menacées. Il n’en reste plus que 270 dans le monde, la plupart d’entre elles en Arabie saoudite. (Photo, AFP)
La pie d’Arabie est l'une des espèces les plus menacées. Il n’en reste plus que 270 dans le monde, la plupart d’entre elles en Arabie saoudite. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 03 janvier 2022

La pie d’Arabie : une espèce rare en voie d’extinction

  • Le ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture interdit de chasser et de prendre pour cible cet oiseau rare et prévient que les tentatives de capture illégale seront sanctionnées par des amendes
  • «Si le taux actuel de déforestation se poursuit ou s'accélère, la pie d’Arabie aura disparu d'ici deux décennies»

DJEDDAH: Des milliers d'espèces animales dans le monde sont menacées d'extinction en raison de différents facteurs, dont le réchauffement climatique, l'urbanisation et la déforestation.

Le ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture a récemment révélé que la pie d’Arabie, classée parmi les oiseaux les plus rares du monde et que l'on ne trouve que dans le Royaume, était également menacée. Il a interdit toute activité de chasse ciblant cet oiseau et a prévenu que toute tentative de capture illégal serait sanctionnée par une amende de 100 000 riyals saoudiens (soit $26 624).

La pie d’Arabie est l'un des oiseaux les plus menacés du pays en raison de ses préférences comportementales spécifiques (comme l’isolement), de certains problèmes de reproduction génétique ainsi que d’autres facteurs environnementaux.

Ce qui différencie cette pie des autres types d'oiseaux, c’est son grand bec et la petite tache blanche sur ses épaules. Elle pèse 240 grammes et mesure 48 cm de long. Cette longueur comprend également une queue estimée à 20 cm.

L'oiseau se distingue par les belles mélodies qu’il produit. Il se montre créatif et assez intelligent lorsqu'il construit et aménage son nid.

En Bref

L'oiseau se distingue par les belles mélodies qu’il produit.

• Il se montre créatif et assez intelligent lorsqu'il construit et aménage son nid.

Le nom de l'oiseau (Asiri Magpie en anglais) s’inspire de son seul habitat naturel en Arabie saoudite : la région méridionale d'Asir. On le trouve principalement autour de la ville de Tanomah, entre Balsamar et Al-Namas, et près de la ville d'Abha et des montagnes d'Al-Qahr.

La pie d’Arabie vit dans les zones forestières, à une altitude de 2 100 mètres, ou dans les zones cultivées et les collines dégagées où poussent des genévriers et des acacias.

Elle se distingue des autres pies par sa forme, son comportement et ses gènes. Elle est considérée comme étant l'un des types les plus isolés de l'espèce parce qu’elle habite une zone géographique relativement petite.

Le directeur général du département de conservation de la faune sauvage au Centre national de la faune sauvage, Ahmad Al-Booq, a déclaré que les dernières estimations suggéraient qu'il y avait entre 50 et 135 couples reproducteurs dans la nature, soit l'équivalent de 270 oiseaux seulement dans le pays. «Ce nombre est de loin le plus faible de tous les oiseaux endémiques de la péninsule arabique», a-t-il indiqué à Arab News.

La pie d’Arabie se trouvait autrefois dans la ville de Taïf, au nord, et à Zahran, au sud. Aujourd'hui, elle n'est plus présente que dans quelques petites parcelles de forêts de genévriers sur les hauts plateaux du sud-ouest de l'Arabie saoudite. Cela constitue une diminution de plus de 90 % en moins de 80 ans.

Malheureusement, vu que les populations de cette espèce diminuent au fil du temps, il est sûr qu’elles finiront par disparaître complètement. «Les études génétiques montrent que la pie d’Arabie a vécu en isolement depuis 1,4 million d'années», a précisé Al-Booq. «Si le taux actuel de déforestation se poursuit ou s'accélère, elle aura disparu d'ici deux décennies.»

Plusieurs facteurs ont provoqué la disparition progressive de cette espèce. Les activités agricoles ainsi que la construction de routes et de logements ont mené à la suppression des genévriers et des acacias – sites de nidification et d'alimentation préférés des pies d’Arabie. Parmi les autres menaces figurent l'empoisonnement indirect et la détérioration des environnements propices à la reproduction. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, la pie d’Arabie est en voie d’extinction.

Il existe, dans le monde et dans le Royaume, 27 types d'oiseaux vulnérables et en danger critique d’extinction, entre autres le grand aigle tacheté, le faucon fuligineux, le bruant rustique, le vautour d’Égypte, la grive du Yémen, le grand-verdier d’Arabie et le pic d’Arabie.

Le Centre national de la faune sauvage développe actuellement un programme d'aide pour la pie d’Arabie, fondé sur la réhabilitation et l'amélioration de la reproduction, en plus de plusieurs autres projets visant à protéger les oiseaux menacés dans le Royaume en réduisant les risques auxquels ils sont confrontés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com