Covid: «très risqué» de laisser circuler le virus, prévient un infectiologue

Des parisiens à la pharmacie pour un test de dépistage contre le virus (Photo, AFP).
Des parisiens à la pharmacie pour un test de dépistage contre le virus (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 03 janvier 2022

Covid: «très risqué» de laisser circuler le virus, prévient un infectiologue

  • L'exécutif a «fait le choix» de «laisser circuler le virus» pour atteindre l'immunité collective face à la Covid-19, estime Eric Caumes
  • Si les pouvoirs publics avaient voulu ralentir l'épidémie, «ils l'auraient fait» mais «ils ne l'ont pas fait pour des raisons économiques et morales»

PARIS: L'exécutif a "fait le choix" de "laisser circuler le virus" pour atteindre l'immunité collective face à la Covid-19, un pari "très risqué" compte tenu des incertitudes autour du variant Omicron et son impact sur les hôpitaux, a estimé dimanche l'infectiologue Eric Caumes.

Dans une interview au Journal du Dimanche, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré que "cette cinquième vague sera peut-être la dernière", Omicron étant tellement contagieux qu'il "va entraîner une immunité renforcée".

"J'ai été étonné qu'il le dise", a réagi sur LCI Eric Caumes, ex-chef du service de maladies infectieuses à l'hôpital de La Pitié Salpêtrière à Paris: "je suis persuadé que ce ne sera pas la dernière vague. Mais ça sera peut-être la dernière de cette intensité".

Selon l'infectiologue, "le choix qui a été fait, c'est de laisser circuler le virus", en n'imposant notamment pas de restrictions au moment des fêtes de fin d'année, alors que les contaminations ont explosé.

Si les pouvoirs publics avaient voulu ralentir l'épidémie, "ils l'auraient fait" mais "ils ne l'ont pas fait pour des raisons économiques et morales".

"C'est un pari très risqué. Il faut espérer qu'ils ne se trompent pas", compte tenu du fait qu'Omicron est "clairement moins grave" que le variant Delta.

"Mais on est dans l'espérance, pas la réalité. La réalité on la connaîtra dans 15 jours, pas avant", a poursuivi le Pr Caumes, qui redoute que la flambée des contaminations envoie de nombreuses personnes non vaccinées dans des hôpitaux déjà "à genoux".

"On est obligés de faire des places pour les patients Covid, d'annuler des interventions chirurgicales, et ça c'est encore le Delta", encore responsable de la montée des hospitalisations en réanimation.

Le Pr Caumes a néanmoins estimé qu'il fallait "revenir à l'école" lundi, car "il y a des vrais problèmes collatéraux chez les enfants, qui ne sont pas très malades de ce virus".

Il a en outre jugé qu'il n'y avait "aucune raison" de généraliser le port du masque FFP2, prôné par le député LR Eric Ciotti, soutien de Valérie Pécresse. Ces masques, plus filtrants, doivent "être réservé aux soignants avant tout", a assuré le médecin, évoquant une "fausse polémique".

Dans son entretien au JDD, Olivier Véran a affirmé n'avoir porté que "trois fois dans (sa) vie" des masques FFP2, "à chaque fois à la demande des équipes dans des services de réanimation".

"Je porte toujours mon masque chirurgical, fabriqué en France", a-t-il précisé.


Michel Barnier est « en forme » après son opération

Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate. (AFP)
Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate. (AFP)
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  • Le Premier ministre a eu un entretien avec le président Emmanuel Macron avant le Conseil des ministres et s'est attardé ensuite pour une autre réunion à l'Élysée
  • Michel Barnier, 73 ans, "a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale dont les résultats de l'analyse seront connus d'ici à quelques semaines"

PARIS: Michel Barnier était "en forme, au travail", lors du Conseil des ministres, jeudi à l'Élysée, qui a marqué la reprise de ses activités officielles après avoir été opéré le week-end dernier d'une "lésion cervicale", a déclaré la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

"Il était évidemment parmi nous ce matin. Voilà, il est en forme, au travail après deux à trois jours de repos qui était nécessaire et normal, comme tout citoyen qui a vécu une hospitalisation", a-t-elle dit lors du compte-rendu du Conseil.

Le Premier ministre a eu un entretien avec le président Emmanuel Macron avant le Conseil des ministres et s'est attardé ensuite pour une autre réunion à l'Élysée. Il n'est donc pas apparu devant les photographes et caméras présents au palais présidentiel.

Il est finalement reparti vers 13H30, en costume et cravate, a constaté un journaliste de l'AFP.

Michel Barnier, 73 ans, "a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale dont les résultats de l'analyse seront connus d'ici à quelques semaines", avait annoncé lundi Matignon dans un communiqué signé du médecin du Premier ministre, le Dr Olivier Hersan.

Il avait ensuite repris dès lundi plusieurs rendez-vous à Matignon mais la reprise des activités publiques avait été fixée à ce jeudi avec le Conseil des ministres. Mardi, plusieurs de ses interlocuteurs ont rapporté qu'il portait un large pansement sur une partie de sa nuque et de son cou, qui l'empêchait notamment de fermer son col de chemise et de porter une cravate.

 


La justice autorise la présence des entreprises israéliennes au salon de défense Euronaval

Des personnes visitent le stand "Navire des Metiers" le 23 octobre 2018 à Euronaval 2018, salon des équipements navals de défense, au Bourget, près de Paris. (AFP)
Des personnes visitent le stand "Navire des Metiers" le 23 octobre 2018 à Euronaval 2018, salon des équipements navals de défense, au Bourget, près de Paris. (AFP)
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  • Les salons de défense se suivent et se ressemblent: six mois après Eurosatory, les organisateurs du salon Euronaval ont été déjugés et doivent renoncer à interdire certaines entreprises israéliennes de venir exposer leurs armes et équipements militaires
  • Le tribunal de commerce de Paris a invalidé mercredi la décision des organisateurs d'Euronaval d'interdire à certaines entreprises israéliennes de prendre part à ce salon de défense

PARIS: Les salons de défense se suivent et se ressemblent: six mois après Eurosatory, les organisateurs du salon Euronaval ont été déjugés et doivent renoncer à interdire certaines entreprises israéliennes de venir exposer leurs armes et équipements militaires, une décision immédiatement saluée par Israël.

Le tribunal de commerce de Paris a invalidé mercredi la décision des organisateurs d'Euronaval d'interdire à certaines entreprises israéliennes de prendre part à ce salon de défense, selon une décision qu'a pu consulter l'AFP, confirmant des informations de presse.

Le tribunal a ordonné aux organisateurs "de suspendre l'exécution des mesures adoptées à l'encontre des sociétés israéliennes exposantes dont les stands ont été prohibés au Salon Euronaval 2024 et ce jusqu'à la date de clôture du salon" organisé du 4 au 7 novembre prochains, indique le jugement en date de mercredi.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a dans la foulée salué la décision de la justice française.

"Il s'agit d'une victoire importante pour la justice et d'un message clair contre les tentatives visant à affaiblir Israël dans sa lutte contre les forces du mal", a affirmé sur X le ministre.

"C'est une victoire de l'état de droit dont nous devons nous satisfaire", a réagi auprès de l'AFP Me Patrick Klugman, l'un des avocats représentant les chantiers navals et les industriels israéliens, ainsi que la chambre de commerce France-Israël, qui contestaient cette décision des organisateurs.

"Quelle que soit la volonté affichée, du plus haut niveau de l'Etat jusqu'à la société organisatrice, l'action dont on avait à connaître ici était manifestement mal fondée et illégale", a ajouté Me Klugman.

La chambre de commerce France-Israël, par la voix de son président Henri Cukierman, a salué la décision du tribunal, qui a "corrigé", selon lui, la "mise à l'écart" des entreprises israéliennes du fait de leur "nationalité".

- "Honte" -

Contactés par l'AFP, les organisateurs d'Euronaval, salon consacré au secteur naval de défense, n'ont pas souhaité réagir mercredi soir.

Ils avaient indiqué que celui-ci n'accueillerait ni stands ni matériels israéliens lors de sa prochaine édition, à la demande du gouvernement français.

L'exécutif français avait ensuite indiqué que les entreprises israéliennes étaient bienvenues à ce salon, à condition qu'elles ne présentent pas d'équipements utilisés dans des actions offensives à Gaza et au Liban.

"Il n'a jamais été question d'interdire la participation des entreprises israéliennes à des salons commerciaux en France. Les entreprises israéliennes qui le souhaitent pourront évidemment accéder à Euronaval", avait indiqué l'exécutif dans une déclaration écrite transmise à l'AFP.

"La décision prise par le gouvernement stipule extrêmement clairement que les entreprises israéliennes sont autorisées à participer au salon, mais ne peuvent disposer d'un stand. Aucun industriel, ni journaliste, ni citoyen, ni visiteur israélien n'est interdit sur le salon", avait par ailleurs indiqué le directeur général d'Euronaval Hugues d'Argentré.

Quelques jours plus tard, il avait indiqué qu'au moins d'eux entreprises israéliennes auraient des stands sur le salon, n'étant pas concernées par les mesures de restriction qui touchaient cinq entreprises.

L'annonce initiale des organisateurs avait irrité Israël qui avait accusé le président Emmanuel Macron de faire "honte" à la France.

Fin mai, la présence des industriels israéliens de la défense au salon Eurosatory avait été annulée sur décision du gouvernement lors de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, avant d'être finalement autorisée par la justice.


Macron : Paris et Rabat ont noué «un partenariat renforcé » contre «l'immigration clandestine»

Le président français Emmanuel Macron passe en revue une garde d'honneur alors qu'il quitte le siège de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) à Rabat, le 30 octobre 2024. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron passe en revue une garde d'honneur alors qu'il quitte le siège de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) à Rabat, le 30 octobre 2024. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la France et le Maroc avaient "noué" un "partenariat renforcé" pour "lutter contre l'immigration clandestine"
  • "Nous voulons, Maroc et France ensemble, lutter contre toutes les formes de trafics, lutter contre l'immigration clandestine et les filières qui l'exploitent"

RABAT: Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la France et le Maroc avaient "noué" un "partenariat renforcé" pour "lutter contre l'immigration clandestine" et "toutes les formes de trafics", invoquant "une exigence de résultats".

"Nous voulons, Maroc et France ensemble, lutter contre toutes les formes de trafics, lutter contre l'immigration clandestine et les filières qui l'exploitent, lutter contre la criminalité organisée, lutter contre le narcotrafic parce qu'il affaiblit les deux rives de la Méditerranée, parce qu'il sape la confiance dans nos deux pays. C'est un partenariat renforcé que nous nouons, une exigence très forte, une confiance, le respect des règles de chacun, une exigence de résultats pour être au rendez-vous", a dit le président français au terme d'une visite d'Etat de trois jours à Rabat.