Mobilisation pour un gréviste de la faim palestinien dans un « état critique »

Des militants palestiniens des Brigades Al-Quds, la branche armée du mouvement Jihad islamique, portent le corps d'Oussama Sobh, un Palestinien tué par des soldats israéliens lors d'affrontements près de Jénine, lors de ses funérailles dans le village de Burqin dans l'ouest occupé par Israël Banque le 26 septembre 2021. (AFP)
Des militants palestiniens des Brigades Al-Quds, la branche armée du mouvement Jihad islamique, portent le corps d'Oussama Sobh, un Palestinien tué par des soldats israéliens lors d'affrontements près de Jénine, lors de ses funérailles dans le village de Burqin dans l'ouest occupé par Israël Banque le 26 septembre 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 02 janvier 2022

Mobilisation pour un gréviste de la faim palestinien dans un « état critique »

  • Hicham Abou Hawash, un membre du groupe armé palestinien du Jihad islamique, âgé de 40 ans et soupçonné par Israël d'être lié à des attaques contre, avait commencé sa grève de la faim au mois d'août pour protester contre sa détention sans inculpation
  • Le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Sheikh, qui avait d'ailleurs participé la semaine dernière à une rencontre entre le ministre israélien de la Défense Benny Gantz et le président palestinien Mahmoud Abbas

JÉRUSALEM : Des organisations internationales et palestiniennes s'inquiétaient dimanche du sort d'un détenu palestinien écroué en Israël et se trouvant désormais "dans un état critique" après plus de quatre mois de grève de la faim.

Hicham Abou Hawash, un membre du groupe armé palestinien du Jihad islamique, âgé de 40 ans et soupçonné par Israël d'être lié à des attaques contre l'Etat hébreu, avait commencé sa grève de la faim au mois d'août pour protester contre sa détention sans inculpation ou procès.

Ce père de cinq enfants originaire de Doura, en Cisjordanie occupée, fait l'objet d'une détention administrative, mesure permettant aux autorités israéliennes de détenir sans charge une personne pour une période de six mois renouvelable.

Les équipes médicales qui lui ont rendu visite l'ont trouvé dans un "état critique", a indiqué samedi soir le Comité international de la Croix-Rouge (CIRC) qui s'est dit "préoccupé par les conséquences irréversibles pour sa santé et sa possible mort tragique".

"Il est dans un état difficile et complexe", a indiqué à l'AFP Liad Aviel, porte-parle du centre médical Shamir, situé dans le centre d'Israël, où Hisham Abou Hawash est actuellement hospitalisé sous surveillance des forces israéliennes.

"Sa situation est très dangereuse (...) il ne parvient plus du tout à parler et n'est plus conscient de ce qui se passe autour de lui. Même s'il met fin à sa grève, il aura de graves problèmes de santé", a déclaré dimanche à l'AFP son épouse, Aïsha Hrebat. Elle a ajouté que les avocats de la famille devaient demander à la Cour suprême israélienne de lever sa détention.

Le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Sheikh, qui avait d'ailleurs participé la semaine dernière à une rencontre entre le ministre israélien de la Défense Benny Gantz et le président palestinien Mahmoud Abbas, a aussi demandé la libération "immédiate" de Hisham Abou Hawash, tout comme des manifestants réunis ce weekend à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Israël "doit comprendre que la question des prisonniers est une ligne rouge (...) et doit assumer l'entière responsabilité de la vie d'Abou Hawash", a déclaré dimanche lors d'une manifestation dans la bande de Gaza Ismaïl Radwan, un cadre du Hamas, mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans cette enclave palestinienne.

Le Jihad Islamique, second groupe islamiste armé des Territoires palestiniens après le Hamas, avait lui menacé l'Etat hébreu de représailles en cas de décès de ce prisonnier.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.