Il ya un an, la démocratie américaine bafouée par l'attaque du Capitole

Dans cette photo d'archive prise le 6 janvier 2021, des partisans du président américain Donald Trump entrent dans le Capitole américain à Washington, DC. Un an après que les partisans de Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole des États-Unis et fermé le Congrès, les Américains attendent toujours un jugement sur le défi sans précédent à la démocratie du pays. (Saul Loeb / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 6 janvier 2021, des partisans du président américain Donald Trump entrent dans le Capitole américain à Washington, DC. Un an après que les partisans de Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole des États-Unis et fermé le Congrès, les Américains attendent toujours un jugement sur le défi sans précédent à la démocratie du pays. (Saul Loeb / AFP)
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Publié le Dimanche 02 janvier 2022

Il ya un an, la démocratie américaine bafouée par l'attaque du Capitole

  • Le 6 janvier 2021, le vice-président Mike Pence devait convoquer les deux chambres du Congrès pour certifier la victoire de Joe Biden
  • «Même pendant la Guerre civile, les insurgés n'avaient pas violé l'enceinte de notre Capitole, la citadelle de notre démocratie», a relevé le président Joe Biden en juillet

WASHINGTON : Un an après les images inouïes de partisans de Donald Trump envahissant le Capitole, les Américains peinent toujours à prendre la pleine mesure de cette attaque sans précédent contre leur démocratie.

La violence de cet assaut, qui a choqué les États-Unis et terni leur image dans le monde, est immortalisée dans les nombreuses vidéos prises le 6 janvier 2021.

Des assaillants frappent des policiers avec des barres de fer, un agent écrasé sur le pas d'une porte hurle de douleur, des émeutiers en tenue de combat scandent «Pendez Mike Pence» tandis que le vice-président s'enfuit, une femme est abattue par la police dans les couloirs du Congrès.

«Même pendant la Guerre civile, les insurgés n'avaient pas violé l'enceinte de notre Capitole, la citadelle de notre démocratie», a relevé le président Joe Biden en juillet. «Cela a provoqué une crise existentielle et un test pour savoir si notre démocratie pouvait survivre».

Pour le premier anniversaire de l'attaque, les démocrates du Congrès ont donc prévu des commémorations «solennelles», censées donner une perspective historique aux événements.

Mais Donald Trump a choisi, lui, un ton défiant: il compte répéter, lors d'une conférence de presse en Floride, que la présidentielle de novembre 2020 lui a été volée.

Bien qu'aucune preuve ne vienne appuyer ses propos, au coeur de l'assaut sur le siège du Congrès, des sondages montrent qu'environ deux tiers des électeurs républicains le croient.

Et les élus républicains, bien conscients que le milliardaire reste le faiseur de rois dans leur camp, se sont presque tous rangés derrière lui. Car le parti veut reprendre le pouvoir lors des élections de mi-mandat de 2022. En 2024, Donald Trump pourrait même briguer un nouveau mandat.

- Tentatives concertées –

En un an, le déroulement des événements est devenu plus clair.

Bien avant le scrutin, l'impétueux président dénonçait déjà des «fraudes massives» et faisait savoir qu'il n'accepterait pas la défaite.

Lorsque la victoire de son rival fut établie, ses partisans et lui ont tenté d'invalider le dépouillement dans des États-clés à coups de plaintes et de pressions sur des dirigeants locaux.

Quand toutes ces tentatives ont échoué, ils ont reporté leurs efforts sur le 6 janvier. Ce jour-là, le vice-président Mike Pence devait convoquer les deux chambres du Congrès pour certifier la victoire de Joe Biden.

Donald Trump avait alors appelé ses partisans à une «grande manifestation à Washington». «Soyez-y, ça va être énorme!», avait-il tweeté.

En même temps, la pression montait sur Mike Pence pour qu'il stoppe la certification des résultats, sur la base de justifications légales douteuses qu'ont fait circuler des alliés du président, son chef de cabinet Mark Meadows et des élus républicains.

Tous ces éléments ont fusionné le Jour J.

Tandis que le Congrès se préparait à se réunir, Donald Trump haranguait ses partisans devant la Maison Blanche, martelant que l'élection lui avait été «volée».

«Si Mike Pence fait ce qu'il faut faire, nous gagnons l'élection», avait-il ajouté à l'adresse de son numéro deux, avant d'inviter ses supporteurs à aller au Congrès «se battre comme des diables».

- Combats -

Des milliers de personnes s'étaient alors dirigées vers le Capitole, dont des membres de groupes d'extrême droite comme les Proud Boys, certains en tenue de combat, avec des casques et des gilets pare-balles.

Dans un hôtel tout près de là, des alliés de Donald Trump réunissaient une «cellule de crise», aujourd'hui soupçonnée d'avoir fait le lien entre les manifestants, le Bureau ovale et des élus républicains.

Débordés, les policiers du Capitole n'avaient pas réussi à contenir les foules. Face au chaos, la session avait été suspendue, des élus avaient fui, d'autres s'étaient cachés dans des bureaux fermés.

Il a fallu plus de six heures à la police et aux renforts fédéraux pour reprendre le contrôle des lieux.

Finalement, c'est aux premières heures du 7 janvier que le Congrès a officialisé la victoire de Joe Biden.

Cinq personnes sont mortes pendant l'assaut, dans des circonstances confuses. Des dizaines ont été blessées.

Depuis, plus de 720 personnes ont été inculpées pour avoir participé à ce coup de force. De premières peines ont été prononcées, dont une de cinq ans de prison pour un homme qui avait agressé des policiers.

- Course contre la montre -

Mais les Américains attendent toujours que les responsables politiques rendent des comptes.

Juste après l'attaque, Donald Trump a bien fait l'objet d'un procès en destitution au Congrès. Il a toutefois été acquitté très rapidement grâce aux sénateurs républicains.

Les démocrates ne veulent pas en rester là. Fort de leur majorité à la Chambre des représentants, ils ont mis en place une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur son rôle le 6 janvier.

Une de ses membres, Liz Cheney, rare républicaine à soutenir les investigations, a clairement dit que Donald Trump était dans la ligne de mire.

«Jamais dans l'histoire de notre pays une enquête parlementaire sur les actions d'un ancien président n'a été aussi justifiée», a-t-elle déclaré. «Nous ne pouvons pas céder face aux tentatives du président Trump de cacher ce qui s'est passé».

La commission a jusqu'ici interrogé près de 300 personnes mais elle se heurte au refus de coopérer des proches de l'ancien président. Et le temps joue contre elle: si les républicains reprennent le contrôle de la Chambre lors des élections de novembre 2022, ils pourraient mettre fin à ses travaux.

Or, pour William Galston, politologue à l'institut Brookings, «le 6 janvier était le signe avant-coureur d'un danger clair et actuel».

Certes, «la tentative d'invalider les résultats d'une élection démocratique a échoué», affirme-t-il.

Mais «cela sera-t-il le cas dans trois ans? Ce n'est pas si évident. Parce que les personnes qui étaient déterminées à invalider les suites de l'élection de 2020 ont beaucoup appris».

«Une journée incroyable»: trois trumpistes revivent l'assaut du Capitole

Ils se sont rendus par milliers à Washington le 6 janvier 2021 pour protester contre une élection présidentielle qu'ils croient encore truquée. Le Capitole a été pris d'assaut, le pays meurtri.

Un an plus tard, trois manifestants retracent cette journée qui a choqué le monde.

- «Euphorie» -

"C'était une journée incroyable", se remémore Samson Racioppi, 40 ans, encarté au parti républicain. Le 6 janvier, cet homme se charge d'affréter une série de bus de son État du Massachusetts direction la capitale, Washington.

Une marée humaine y est réunie dans un froid glacial, agitant des drapeaux "Trump 2020" pour dénoncer le résultat de l'élection présidentielle qui a vu perdre le milliardaire républicain. Le président se présente sur une estrade. La foule est galvanisée.

"Je me souviens de ce sentiment d'euphorie, voir tout autour de nous ces gens qui enfin, en avaient quelque chose à faire", raconte Jim Wood, venu tout droit de l'État du New Hampshire.

Avant que Donald Trump ne finisse de parler, ce sexagénaire se fraye un chemin et suit un cortège en route vers le Congrès américain où, à leur grand dam, des élus sont en train de certifier la victoire de Joe Biden.

Des milliers de manifestants l'imitent. En quelques instants, une foule se masse devant le dôme blanc du Capitole.

- «L'anarchie» -

"Et puis soudain, on entend des cris, des +on y va, on y va+", s'exclame Glen Montfalcone, venu du Massachusetts. "C'est là que l'anarchie a commencé."

"Les gens poussaient, poussaient, poussaient en criant "Avancez!", confie-t-il. "Et donc c'est ce que nous avons fait, on a foncé."

Sont-ils rentrés dans le Capitole? Tous les trois jurent que non. Mais dire le contraire, c'est aussi risquer la prison.

Un homme torse-nu avec des cornes de bison déambulant dans l'enceinte du Capitole, une manifestante tuée par la police... Avec stupeur, le monde entier suit en direct l'invasion du Congrès américain.

Ces images, Jim Wood dit les découvrir le lendemain, au petit-déjeuner. "Une diabolisation!", fustige-t-il, assurant que l'immense majorité des manifestants sont restés à l'extérieur du bâtiment.

Au cours des mois suivants, deux récits de cette journée du 6 janvier s'opposent. 

Les policiers en fonction ce jour-là, des élus démocrates et même certains républicains qualifient ces actes de "terroristes".

- Le FBI à la porte -

Des opérations de police sont lancées aux quatre coins du pays. Glen Montfalcone voit plusieurs agents du FBI débarquer à sa porte, ses amis se font arrêter.

Dans sa fac de droit, des camarades de Samson Racioppi se mobilisent pour qu'il soit renvoyé. Sans succès.

A Washington, une commission parlementaire est mise sur pied pour enquêter sur la possibilité que les manœuvres du camp Trump aient pu constituer une tentative de coup d'État.

Un coup d’État ? Les manifestants du Capitole s'insurgent contre cette expression. Ils gardent au contraire le souvenir d'une journée exaltante, qui donne la chair de poule, "quelque chose que je raconterai à mes petits-enfants", promet Samson Racioppi.

Toujours persuadé, comme la majorité des électeurs républicains que l'élection de 2020 a été volée - malgré les innombrables preuves du contraire - il se dit prêt à défendre les prochains scrutins coûte que coûte.

"Nous voyons cela comme une guerre", affirme l'étudiant en droit. "Nous allons lancer une série de batailles et causer autant de dégâts que possible à la gauche et à ceux qui soutiennent la tyrannie."

Jusqu'à retourner au Capitole? "Bien évidemment."

 


Un enfant meurt chaque jour en tentant de franchir la Méditerranée centrale, selon l'Unicef

Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie. (Photo AFP)
Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie. (Photo AFP)
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  • Environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie.
  • Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l'enfant ne connaissent pas de frontières ni de rivages.

ROME : Selon un rapport publié mardi par l'Unicef, environ 3 500 enfants sont morts ou portés disparus ces dix dernières années, soit un par jour, en tentant de traverser la Méditerranée centrale entre l'Afrique du Nord et l'Italie.

L'Unicef se fonde sur le fait que parmi les personnes arrivées sur le sol européen par cette voie migratoire, un sur six est un enfant, pour estimer ce chiffre.

Ce chiffre pourrait être sous-estimé, car de nombreux naufrages passent inaperçus, faute de survivants pour témoigner.

Par ailleurs, sept enfants sur dix voyagent seuls, sans leurs parents, selon l'agence onusienne chargée des enfants.

« Beaucoup d’enfants qui tentent de traverser la Méditerranée centrale fuient la guerre, les conflits, la violence et la pauvreté », indique le rapport, précisant que « plus de la moitié des enfants et des jeunes interrogés déclarent avoir subi des violences physiques et un tiers affirment avoir été détenus contre leur gré ». 

« Les gouvernements doivent protéger les droits et l'intérêt supérieur des enfants (...). Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l'enfant ne connaissent pas de frontières ni de rivages : ils accompagnent les enfants lorsqu’ils les traversent », a déclaré Regina De Dominicis, haut responsable de l'Unicef, citée dans le rapport.

L'agence onusienne rappelle que si l’adoption du Pacte européen sur la migration et l’asile devant entrer en vigueur mi-2026 « peut permettre de mieux organiser la gestion des migrations, ce dernier doit être mis en œuvre en parfaite conformité avec les obligations légales de défense de l'intérêt supérieur de l’enfant ».

L'Unicef appelle également à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage en mer pour prendre en compte les besoins spécifiques des enfants. 

« À son arrivée, chaque enfant doit immédiatement bénéficier d'une représentation juridique ainsi que de solides mesures de protection. Les mesures de restriction des déplacements ne doivent jamais entraîner la détention d'un enfant dans un centre de rétention, que ce soit lors des procédures de contrôle, de passage des frontières, de demande d’asile ou de renvoi », conclut l'Unicef. 


La Turquie cherche à renforcer son ancrage sur le continent africain

Cette photo prise et diffusée par le bureau de presse de la présidence turque le 12 avril 2025 montre le président turc Recep Tayyip Erdogan (R) rencontrant le président somalien Hassan Sheikh Mohamud lors de la 4e édition du Forum diplomatique d'Antalya (ADF2025) à Antalya. (Photo by Handout / Turkish Presidency Press Office / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le bureau de presse de la présidence turque le 12 avril 2025 montre le président turc Recep Tayyip Erdogan (R) rencontrant le président somalien Hassan Sheikh Mohamud lors de la 4e édition du Forum diplomatique d'Antalya (ADF2025) à Antalya. (Photo by Handout / Turkish Presidency Press Office / AFP)
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  • La Turquie cherche désormais à y étendre son influence en proposant sa médiation dans des conflits.
  • Très impliqué sur les dossiers syrien et ukrainien, le président turc Recep Tayyip Erdogan a renforcé son image d'interlocuteur clé en Afrique en négociant, il y a quelques mois, un accord de paix entre la Somalie et l'Éthiopie.

ANTALYA, TURQUIE : La Turquie, qui pousse ses pions en Afrique depuis plusieurs années, cherche désormais à y étendre son influence en proposant sa médiation dans des conflits, à la faveur notamment du retrait de la France et des États-Unis.

Témoignage des efforts d'Ankara pour consolider son ancrage sur le continent, un forum diplomatique organisé ce week-end à Antalya, dans le sud de la Turquie, a réuni, aux côtés du président syrien Bachar el-Assad, des ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères, ainsi que de nombreux responsables africains, dont le chef de l'État somalien.

« Les pays africains cherchent des alternatives et la Turquie en représente une », a affirmé à l'AFP Eghosa Osaghae, directeur général de l'Institut nigérian des affaires internationales (NIIA), présent à Antalya. 

Très impliqué sur les dossiers syrien et ukrainien, le président turc Recep Tayyip Erdogan a renforcé son image d'interlocuteur clé en Afrique en négociant, il y a quelques mois, un accord de paix entre la Somalie et l'Éthiopie.

Selon M. Osaghae, la capacité d'Ankara à combler le vide laissé par la France, dont de nombreuses anciennes colonies se sont détournées ces dernières années, « dépendra en grande partie de l'attrait des offres turques ».

« Nous entretenons avec la France des relations dont nous sommes très fiers, mais la France ne nous empêche pas d'avoir d'autres partenariats », a déclaré à l'AFP Léon Kacou Adom, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, lors du forum d'Antalya.

Le pays d'Afrique de l'Ouest, ancienne colonie française, souhaite collaborer avec la Turquie dans tous les secteurs, notamment le commerce, la communication, la sécurité, l'éducation et la formation, a-t-il souligné.

« Tout cela nous intéresse (...). La Turquie nous fait des offres que nous étudions », a-t-il ajouté.

- « Solutions aux problèmes africains » -

De nombreux pays africains sont confrontés à des menaces sécuritaires, émanant de groupes comme Boko Haram ou les shebab somaliens.

« Si la Turquie peut apporter son aide dans ces domaines, pourquoi pas ? », estime M. Osaghae. « Le point positif est que de nombreux pays africains coopèrent déjà militairement avec la Turquie. Cela peut être la pierre angulaire de l'influence turque », relève-t-il.

La Turquie, qui a proposé en janvier sa médiation entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, a signé ces dernières années des accords de défense avec plusieurs États africains dont la Somalie, la Libye, le Kenya, le Rwanda, l'Éthiopie, le Nigeria et le Ghana.

Ces accords ont ouvert des marchés à l'industrie de défense turque, notamment pour ses drones réputés fiables et bon marché.

« Nous nous efforçons de faire en sorte que l'Afrique trouve ses propres solutions aux problèmes africains », affirme Alp Ay, diplomate turc et représentant spécial d'Ankara dans les négociations entre la Somalie et la région séparatiste du Somaliland.

Selon un haut diplomate somalien, Ankara a joué « un rôle très utile en parvenant à réunir les deux pays pour résoudre ce problème ». « L'Afrique a désespérément besoin de médiateurs », résume pour sa part le politologue nigérian Eghosa Osaghae.

Si la responsabilité du respect de l'accord incombe désormais aux deux parties, la Turquie continuera toutefois de jouer son rôle de facilitateur, souligne le diplomate turc Alp Ay, qui envisage l'avenir avec « espoir ».

Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu avec son homologue somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, samedi à Antalaya.

Au cours de leur rencontre, les deux hommes ont promis d'« accroître la coopération » entre les deux États, selon Ankara, qui dispose déjà d'un droit d'exploration des ressources énergétiques le long des côtes somaliennes. 


Zelensky exhorte Trump à se rendre en Ukraine pour voir les ravages de la guerre

Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rencontrent dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rencontrent dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025. (AFP)
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  • « Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté son homologue américain, Donald Trump, à se rendre dans son pays pour prendre conscience de l'étendue des dégâts causés par l'invasion de la Russie. 
  • En se rendant en Ukraine, M. Trump « comprendra ce que Poutine a fait ».

WASHINGTON : le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté dimanche son homologue américain Donald Trump à se rendre dans son pays pour mieux comprendre la dévastation causée par l'invasion russe. 

« Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté son homologue américain, Donald Trump, à se rendre dans son pays pour prendre conscience de l'étendue des dégâts causés par l'invasion de la Russie. 

En se rendant en Ukraine, M. Trump « comprendra ce que Poutine a fait ».

Cette invitation intervient alors que M. Trump fait pression pour mettre rapidement un terme à ce conflit qui dure depuis plus de trois ans, les États-Unis ayant engagé des discussions directes avec la Russie malgré ses attaques incessantes contre l'Ukraine.

Washington a également discuté d'une éventuelle trêve avec des responsables ukrainiens.

Cette invitation fait suite à la vive polémique qui a éclaté à la Maison Blanche fin février entre le président ukrainien, M. Zelensky, et le vice-président américain, M. JD Vance, devant la presse.

M. Vance avait alors accusé l'Ukraine d'accueillir des dirigeants étrangers pour faire de la propagande en vue de gagner leur soutien. 

M. Zelensky a nié une nouvelle fois cette allégation et a déclaré à la chaîne CBS que si M. Trump décidait de se rendre en Ukraine, « nous ne préparerons rien, ce ne sera pas du théâtre ». Ce ne sera pas du théâtre. »