Adieu à l’argent facile de 2021 et bienvenue à la lutte contre l’inflation en 2022

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Publié le Mercredi 05 janvier 2022

Adieu à l’argent facile de 2021 et bienvenue à la lutte contre l’inflation en 2022

  • La politique de l’argent facile alimentée par la pandémie en 2021 devrait enfin prendre fin en 2022
  • Les projections, qui prévoient que l’économie mondiale devrait croître de 5,9% en 2021 et de 4,9% en 2022, commencent à sembler très optimistes

LONDRES: Du grand confinement à la grande reprise? Au début de cette année, l’optimisme battait son plein avec la conception de vaccins pouvant restreindre la propagation mondiale de la Covid-19. En décembre 2020, les vaccins ont commencé à être administrés à une large échelle. Depuis, le nombre de morts a triplé selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

S’il est vrai que le vaccin n’a jamais prétendu pouvoir éradiquer la pandémie, on espérait toutefois qu’il limiterait sa propagation et que les finances et le commerce mondiaux pourraient reprendre sans entrave.

Cependant, malgré une restauration de la confiance avec la vaccination dans le monde entier en 2021, une augmentation de la demande a beaucoup perturbé la chaîne d’approvisionnement qui existait avant la pandémie. Les prix mondiaux de l’énergie ont exercé des pressions inflationnistes au sein de la chaîne logistique. Le prix du baril de pétrole brut Brent, qui était à 50 dollars américains (1 dollar = 0,88 euro) au début de l’année 2021, a atteint 85 dollars en octobre.

Crise de l’énergie

La flambée des prix du gaz naturel en octobre a été encore plus importante. Le TTF néerlandais – référence européenne du gaz en gros – a atteint un record de 137 euros par mégawattheure, soit une augmentation de plus de 75%. En Asie, les prix du GNL (gaz naturel liquéfié) ont dépassé l’équivalent de plus de 320 dollars le baril de pétrole.

La hausse des prix du gaz, notamment en Europe, a été exacerbée par une baisse des exportations du géant russe Gazprom, en partie causée par des problèmes réglementaires avec son gazoduc, Nord Stream 2, qui devrait doubler les livraisons de gaz à l’Allemagne, tout en contournant l’Ukraine. Dans un contexte de tensions géopolitiques entre le président russe, Vladimir Poutine, et l’Occident, une autre flambée des prix du gaz devrait se produire au premier trimestre 2022.

Pendant ce temps, la crise de la chaîne d’approvisionnement a mis en évidence le système d’externalisation de la production et de livraison juste-à-temps. En mars, le porte-conteneurs Ever Given est devenu le navire le plus célèbre depuis le Titanic lorsqu’il a bloqué le canal de Suez pendant six jours.

La revue Lloyd’s List a évalué les pertes de l’Ever Given par jour de blocage à 9,6 milliards de dollars. Les estimations suggèrent que le navire sinistré a fait perdre jusqu’à 0,4 point de croissance annuelle du commerce mondial.

Alors que la forte augmentation de l’inflation mondiale a d’abord été considérée comme transitoire et attribuée à une inadéquation temporaire entre la demande et l’offre lors de la réouverture des économies, les pressions sur les prix semblent désormais être plus ancrées et seront la mauvaise surprise en 2022.

Changement climatique

En 2021, l’autre grande difficulté pour les économies mondiales, en particulier les producteurs de pétrole du Golfe, a été le changement climatique.

En août, un rapport de l’ONU a averti, en des termes crus, que les gouvernements du monde devaient déployer plus d’efforts pour lutter contre le changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Même l’Agence internationale de l’énergie a demandé aux investisseurs de cesser de financer de nouveaux projets pétroliers et gaziers pour garantir que le monde atteigne l’objectif zéro émission nette d’ici à 2050.

Les États-Unis et la Chine sont à la tête du classement mondial en matière d’émissions.

Cependant, alors que le président américain Joe Biden a annoncé le retour des États-Unis à l’Accord de Paris sur le climat et que la Chine a accepté de cesser de financer les centrales à charbon à l’étranger, les émissions de carbone ont augmenté en 2021, alors que les économies se remettaient de la première phase de la pandémie.

Lors de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) en novembre dernier à Glasgow, les pays se sont engagés à prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique, mais les intentions sont loin de se concrétiser.

Lors de la COP26, Joe Biden a insisté sur la nécessité de se débarrasser des carburants fossiles. Il a également demandé à l’Opep de pomper plus de pétrole, les prix de l’essence américaine  ayant atteint des niveaux record. L’inflation aux États-Unis est au plus haut depuis quarante ans. Pendant ce temps, la Chine a augmenté sa production nationale de charbon.

La COP26 s’est terminée par un engagement plutôt faible de «réduire progressivement» les centrales à charbon et de mettre fin aux subventions «inefficaces» des carburants fossiles.

L’effet de résonance plasmonique de surface

Quelques jours plus tard, Biden a autorisé la libération de cinquante millions de barils de pétrole de la réserve stratégique américaine vers son marché intérieur et s’est engagé à en libérer davantage pour réduire les tarifs de l'énergie. Au lieu de faire baisser les prix, cette mesure a entraîné une augmentation du prix du brut à court terme.

En bref, si l’appui à la limite d’1,5 °C a reçu un nouveau soutien politique en 2021, il semble qu’elle restera hors de portée en 2022.

Cependant, le changement climatique a continué d’avoir une incidence sur le pétrole et le gaz. Les problèmes environnementaux, sociaux et de gouvernance, en plus d’autres pressions qui pèsent sur l’industrie, ont entraîné une baisse des investissements de plus d’un tiers dans le monde. Un rapport publié cette semaine par la société Rystad Energy a également révélé que les découvertes mondiales de pétrole et de gaz sont sur le point d’atteindre leur niveau annuel le plus bas en soixante-quinze ans si les dernières semaines de 2021 n’aboutissent pas à des découvertes importantes.

Les marchés de capitaux

Un autre fait marquant de l’économie mondiale cette année a été la résistance générale des marchés des capitaux malgré la pandémie.

En novembre, aux États-Unis, l’indice Standard and Poor’s 500 et le Dow Jones ont atteint des sommets historiques, tout comme le Nasdaq. La hausse des prix du pétrole et des actions du secteur minier a également entraîné le FSTE 100 à la hausse cette année. La flambée des prix du pétrole a stimulé l’indice boursier saoudien Tadawul All Share, qui a crû de plus d’un tiers cette année. La bonne performance du Royaume a également stimulé l’indice MSCI des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). L’indice, qui inclut Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, a augmenté de la même manière au cours de l'année.

De solides marchés boursiers ont joué un rôle vital dans les fusions et acquisitions mondiales, qui ont atteint un niveau record en 2021, dépassant les 5 000 milliards de dollars pour la première fois. Les volumes des fusions et acquisitions ont grimpé de 63% à 5 600 milliards de dollars le 16 décembre, selon un rapport publié par Dealogic. Un chiffre bien supérieur au record de 4 400 milliards de dollars réalisé en 2007 avant la crise du crédit.

Cette augmentation s’explique en partie par la demande comprimée de l’année dernière, lorsque le rythme des fusions et acquisitions a atteint son niveau le plus bas en trois ans.

Marché des cryptomonnaies

L’année qui s’achève est également celle où le marché des cryptomonnaies est arrivé à maturité. Après une année en dents de scie, la valeur totale des cryptomonnaies est passée à 3 000 milliards de dollars le mois dernier, avec  le Bitcoin en tête.

La politique de l’argent facile alimentée par la pandémie – la caractéristique principale du soutien économique mondial en 2021 – devrait enfin prendre fin en 2022.

Les perspectives économiques sont désormais dominées par les répercussions des pressions inflationnistes et d’une politique monétaire de plus en plus stricte, ainsi que par l’incertitude autour du variant Omicron. Tous ces facteurs pourraient freiner la reprise économique dans le monde.

Les banques centrales, plus particulièrement la Réserve fédérale américaine (FED) et la Banque d’Angleterre, ont signalé que des pressions inflationnistes élevées persistantes conduiront à des taux d’intérêt plus élevés au cours de l’année à venir. La Banque d’Angleterre a récemment relevé son taux directeur de 0,1% à 0,25%. La FED a indiqué qu’elle visait trois hausses de taux l’année prochaine. La Banque centrale européenne passe également à une politique plus stricte, quoique de manière plus progressive.

Inflation

L’inflation aux États-Unis est actuellement de 6,8%, alors qu’elle est de 5% dans l’ensemble de la zone euro. En Allemagne, la plus grande économie d’Europe, l’inflation est de 6% et de 5% au Royaume-Uni.

En 2022, les banques centrales devraient réduire les achats de titres de créance d’environ 2 000 milliards de dollars dans les quatre grandes économies avancées. JPMorgan estime que la demande d’obligations des banques centrales aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et dans la zone euro chutera de 2 000 milliards de dollars en 2022, après une réduction de 1 700 milliards de dollars en 2020.

Cette réduction est nécessaire après que le Fonds monétaire international (FMI) a publié, ce mois-ci, un rapport qui montre que l’année 2020 a enregistré la plus forte augmentation de la dette sur un an depuis la Seconde Guerre mondiale, atteignant 226 000 milliards de dollars. Les emprunts des gouvernements représentent plus de la moitié de ce chiffre.

Le rapport du FMI révèle que la dette mondiale a augmenté de 28% à 256% de la production mondiale.

Cependant le chiffre le plus frappant dans le contexte d’une politique monétaire plus stricte, est l’augmentation de la dette privée, qui représente 178% du produit intérieur brut mondial. Alors que les taux d’intérêt grimpent, les dettes mondiales impayées pourraient augmenter l’année prochaine, d’autant plus que la propagation des variants Omicron et Delta ont poussé les gouvernements du monde entier à imposer de nouvelles restrictions à l’activité économique.

Dans ce contexte, les chances d’un autre confinement et d’une reprise retardée diminuent de jour en jour.

L’économiste principal de Berenberg, Holger Schmieding, s’attend désormais à une baisse trimestrielle de 1% du PIB de la zone euro et du Royaume-Uni au premier trimestre 2022, révisant à la baisse les prévisions de croissance antérieures.

De ce fait, les projections, qui prévoient que l’économie mondiale devrait croître de 5,9% en 2021 et de 4,9% en 2022 commencent à sembler très optimistes

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump renforce les restrictions sur les investissements chinois dans des secteurs jugés stratégiques

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ». (Photo AFP)
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  • Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine »
  • Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

WASHINGTON : Donald Trump a signé un mémo visant à freiner les investissements chinois dans des secteurs stratégiques américains, dont la technologie et les infrastructures critiques, une initiative fermement dénoncée samedi par Pékin qui la juge « discriminatoire ».

Ce mémo a pour objectif « de promouvoir les investissements étrangers tout en protégeant les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis, en particulier contre les menaces posées par des adversaires étrangers tels que la Chine », a précisé vendredi soir la Maison-Blanche sur son site.

L'administration américaine accuse Pékin d'« exploiter de plus en plus les ressources américaines pour développer et moderniser ses dispositifs militaires, de renseignement et autres appareils de sécurité ».

La Maison-Blanche accuse également « certains adversaires étrangers », dont la Chine, d'investir dans des entreprises américaines afin « d'obtenir des technologies de pointe et de la propriété intellectuelle ».

Le nouvel exécutif américain compte solliciter la Commission aux investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) afin « de restreindre les investissements chinois dans les secteurs stratégiques américains tels que la technologie, les infrastructures critiques, la santé, l'agriculture, l'énergie, les matières premières et autres », ajoute la Maison-Blanche.

Le CFIUS est un panel chargé d'évaluer les conséquences pour la sécurité nationale des États-Unis des rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers.

« Cette façon de faire des États-Unis élargit abusivement le concept de sécurité nationale, est discriminatoire et portera gravement atteinte à la confiance des entreprises chinoises désirant investir aux États-Unis », a dénoncé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

Dans un communiqué, il a exhorté Washington à « respecter les lois de l'économie de marché et à cesser de politiser et d'instrumentaliser les questions économiques et commerciales ».

« La Chine suivra de près l'évolution de la situation aux États-Unis et prendra les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes », a-t-il conclu.

Cette décision du président américain intervient alors que les deux plus grandes économies du monde sont déjà en proie à des tensions commerciales.

Début février, Donald Trump a imposé 10 % de droits de douane supplémentaires, en plus de ceux déjà existants, sur les produits en provenance de Chine. Toutefois, il a estimé mercredi qu'un accord commercial avec Pékin était « possible ».


Lucid dévoile le Lucid Air Sapphire unique en son genre lors de la réunion de la Saudi Cup

Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
Lucid a dévoilé son Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, conçu et fabriqué exclusivement pour le vainqueur de la course la plus riche du monde, la Saudi Cup 2025. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. » a déclaré Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East.
  • Le véhicule sera offert au vainqueur de la Coupe d'Arabie saoudite.

RIYADH : Lucid a dévoilé sa Lucid Air Sapphire lavande unique en son genre, exclusivement conçue et construite pour le vainqueur de la course la plus lucrative du monde, la Saudi Cup 2025.

Faisal Sultan, vice-président de Lucid Middle East, a déclaré : « Présenté comme une récompense spéciale au vainqueur de la Saudi Cup, ce véhicule exclusif est plus qu'un simple symbole de triomphe ; il représente une célébration du leadership du Royaume en matière de durabilité, d'innovation et d'excellence mondiale. »

Lors de son discours, qui a eu lieu le premier jour de la Saudi Cup à l'hippodrome King Abdulaziz de Riyad, M. Sultan a ajouté : « J'ai également le privilège de présenter une création qui illustre l'apogée de ce que Lucid peut réaliser : Le premier Lucid Air Sapphire unique au monde ».

Le véhicule est doté d'une finition lavande, d'un système à trois moteurs et d'une dynamique de conduite offrant une puissance de 1 234 chevaux, ainsi que des freins en carbone-céramique.

M. Sultan a déclaré que le dévoilement de ce véhicule était le résultat du partenariat entre Lucid et la Saudi Cup.

Le vainqueur de la course de la Saudi Cup, qui aura lieu le 22 février, recevra 20 millions de dollars, ainsi que le véhicule.

M. Sultan a également dévoilé le dernier modèle de Lucid, le Lucid Gravity SUV, et a ajouté : « Les débuts du Lucid Gravity SUV à la Saudi Cup reflètent la vision commune de Lucid et son soutien à la vision audacieuse du Royaume pour l'avenir.

« Il est particulièrement approprié que ce véhicule révolutionnaire soit maintenant disponible dans ce pays, une nation qui se tient à la pointe de l'innovation et de la durabilité grâce à la Vision 2030. »

La Saudi Cup est un événement équestre de deux jours qui réunit certains des meilleurs jockeys du monde sur l'hippodrome King Abdulaziz, dont la cagnotte s'élève à plus de 38 millions de dollars.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les banques saoudiennes enregistrent une hausse de 17% des prêts hypothécaires résidentiels

 La Vision 2030 favorise le développement du logement et soutient les aspirations à l'accession à la propriété (Shutterstock).
La Vision 2030 favorise le développement du logement et soutient les aspirations à l'accession à la propriété (Shutterstock).
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  •  Les données de la Banque centrale saoudienne montrent la plus forte émission depuis 2 ans
  •  L'accession à la propriété a atteint 63,74% en 2023, avec pour objectif d'atteindre 70% d'ici à 2030

RIYAD : Les banques saoudiennes ont émis 91,1 milliards de riyals saoudiens (24,28 milliards de dollars) de nouveaux prêts hypothécaires résidentiels aux particuliers en 2024, soit une augmentation de 17% par rapport à l'année précédente, selon les données officielles.

Les chiffres de la Banque centrale saoudienne, également connue sous le nom de SAMA, montrent qu'il s'agit de l'émission annuelle de prêts hypothécaires la plus élevée depuis deux ans.

Le quatrième trimestre de 2024 a représenté 33% du total, ce qui coïncide probablement avec la baisse des taux d'intérêt. Cette tendance souligne la forte demande de financement immobilier dans le Royaume, ainsi que l'impact des changements de politique monétaire sur les coûts d'emprunt.

Le Royaume progresse régulièrement vers son objectif de 70% d'accession à la propriété d'ici à la fin de la décennie.

Selon les dernières données officielles du programme de logement - une initiative dans le cadre de Vision 2030 - la propriété familiale saoudienne atteindra 63,74% en 2023.

Alors que les initiatives de diversification économique continuent de stimuler le développement du logement et les aspirations à l'accession à la propriété, le paysage hypothécaire du Royaume devrait rester dynamique, influencé par les tendances mondiales et nationales.

L'augmentation des émissions de prêts hypothécaires résidentiels est le signe d'une confiance croissante dans le marché immobilier saoudien. Avec la baisse des taux d'intérêt et les efforts continus du gouvernement pour développer l'accession à la propriété, le secteur du logement du Royaume semble prêt pour une croissance soutenue dans les années à venir.

L'un des principaux facteurs influençant les taux hypothécaires en Arabie saoudite est le Saudi Interbank Offered Rate, ou SAIBOR, qui sert de référence pour les prêts à taux variable.

Le riyal saoudien étant rattaché au dollar américain, les fluctuations des taux d'intérêt dans le pays nord-américain ont un impact direct sur le SAIBOR et, par conséquent, sur les coûts d'emprunt dans le Royaume.

En septembre, la Réserve fédérale américaine a amorcé un changement de politique monétaire en réduisant les taux d'intérêt de 50 points de base. Cette mesure a été suivie de deux réductions supplémentaires de 25 points de base chacune en novembre et en décembre.

L'assouplissement de la politique monétaire américaine s'est traduit par une baisse des taux SAIBOR, ce qui a rendu le financement du logement plus accessible et a contribué à l'expansion notable des prêts résidentiels.

Bien que la récente baisse des taux hypothécaires ait alimenté la demande, les mouvements futurs du SAIBOR dépendront de multiples facteurs, notamment la trajectoire de la politique de la Réserve fédérale, les conditions économiques de l'Arabie saoudite et la liquidité du secteur bancaire.

Lors du troisième forum du Fonds d'investissement public pour le secteur privé, qui s'est tenu à Riyad ce mois-ci, le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majid al-Hogail, a annoncé que 65 promoteurs locaux ont investi plus de 200 milliards de RS dans le secteur du logement, soulignant ainsi le rôle clé du secteur privé dans le développement urbain.

M. al-Hogail a souligné que la Vision 2030 est à l'origine d'une transformation du secteur immobilier en Arabie saoudite, avec des développements allant de logements abordables à des projets de luxe.

Il a également insisté sur la nécessité de redéfinir l'urbanisme pour l'adapter à la diversification économique et à la croissance rapide de la population urbaine du Royaume.

Selon le ministre, les secteurs des municipalités et du logement ont contribué pour plus de 16% au produit intérieur brut réel de l'Arabie saoudite en 2024, tandis que les secteurs de l'immobilier et de la construction ont attiré près de 16% du total des flux d'investissements étrangers.

Il a également noté que les transactions résidentielles à Riyad ont augmenté de 51,6% entre juillet 2023 et juillet 2024, totalisant 18 500 ventes d'une valeur de 26,6 milliards de RS, citant un rapport de la société de services immobiliers CBRE.

M. al-Hogail a également souligné la croissance remarquable du financement immobilier, indiquant que le portefeuille de financement immobilier du secteur bancaire est passé de 165 milliards de RS à plus de 850 milliards de RS.

Il a attribué cette croissance à un environnement d'investissement stimulant et favorable, qui, selon lui, a atteint un stade favorable pour les acteurs du secteur privé local et international.

Les banques saoudiennes adoptent de multiples stratégies pour améliorer les liquidités et soutenir la croissance des prêts immobiliers. L'une d'entre elles consiste à émettre des Sukuk et des obligations conventionnelles afin de renforcer leur base de capital et de s'assurer qu'elles disposent de fonds suffisants pour continuer à accorder des prêts hypothécaires.

En outre, la Saudi Real Estate Refinance Co. joue un rôle essentiel en achetant des hypothèques aux banques, libérant ainsi des liquidités pour de nouveaux prêts et améliorant la stabilité du marché.

Le soutien du gouvernement reste également un facteur crucial, les initiatives du ministère du logement et du fonds de développement de l'immobilier fournissant des garanties et des subventions qui réduisent les risques de prêt des banques et encouragent la poursuite de l'émission de prêts hypothécaires.

En outre, les banques saoudiennes diversifient leurs sources de financement en formant des partenariats avec des investisseurs mondiaux et des banques étrangères, attirant ainsi davantage de capitaux dans le secteur du financement immobilier.

La transformation numérique joue également un rôle croissant, les banques intégrant des solutions fintech, des évaluations de crédit automatisées et des plateformes hypothécaires numériques pour rationaliser le traitement des prêts, réduire les coûts opérationnels et améliorer l'accessibilité pour les emprunteurs.

Ces efforts combinés aident les banques à maintenir un flux régulier de liquidités tout en soutenant le secteur immobilier en pleine croissance du Royaume.