Des images satellites montrent des décombres fumant à Lattaquié

Cette image satellite prise par Planet Labs PBC montre l'épave fumante après une frappe israélienne sur le port de Lattaquié, en Syrie, le mercredi 29 décembre 2021. (Photo, AP)
Cette image satellite prise par Planet Labs PBC montre l'épave fumante après une frappe israélienne sur le port de Lattaquié, en Syrie, le mercredi 29 décembre 2021. (Photo, AP)
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Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Des images satellites montrent des décombres fumant à Lattaquié

  • Bahreïn nomme son premier ambassadeur à Damas depuis qu'il a rétrogradé ses relations au début du conflit
  • L'année dernière, Oman est devenu le premier État du Golfe à réintégrer son ambassadeur en Syrie

BEYROUTH: Des images satellites prises cette semaine au-dessus du port syrien de Lattaquié montrent les décombres en fumée après une frappe de missile israélienne, quelques heures après que les pompiers ont maîtrisé un énorme incendie.

Le raid lancé depuis la mer Méditerranée mardi a été l'un des plus importants lancés par Israël en Syrie, déclenchant un incendie dans le terminal à conteneurs qui a fait rage pendant des heures et causé d'importants dégâts matériels dans les environs.

Il a endommagé un hôpital et des bureaux à proximité, et a également brisé les vitres d'immeubles résidentiels et de voitures garées dans la zone près du port. L'explosion a été entendue à des kilomètres du port.

Il s'agit de la deuxième attaque de ce type contre l'installation ce mois-ci.

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Des flammes s'élèvent de conteneurs en feu sur les lieux d'une attaque au missile dans le port maritime de la ville côtière de Lattaquié, en Syrie. (Photo, AP)

 

Le port maritime de Lattaquié gère la plupart des importations à destination de la Syrie, un pays ravagé par une guerre civile vieille d’une décennie et par les sanctions imposées par l’Occident.

Une autre attaque a eu lieu le 7 décembre, lorsque les médias syriens ont rapporté que des avions de guerre israéliens ont frappé le terminal à conteneurs, déclenchant aussi un incendie majeur.

Des photos satellite obtenues par l'Associated Press auprès de Planet Labs PBC jeudi montrent un important smog au-dessus du terminal à conteneurs mercredi, probablement à cause du conteneur touché qui brulait encore. Les images indiquent qu'il s'agit d'une frappe de haute précision qui semble avoir touché un seul conteneur.

Un responsable militaire syrien a déclaré que les missiles israéliens avaient été tirés depuis la mer, à l'ouest de Lattaquié, touchant le terminal et déclenchant des incendies.

Le major Mohammed Jaafar, chef des pompiers de Lattaquié, a affirmé que 12 camions de pompiers ont travaillé pendant des heures afin de maîtriser les flammes.

Il a indiqué que les conteneurs touchés comportaient des pièces détachées d’automobiles et du pétrole, mais qu'il n'y a eu aucune victime.

L'armée israélienne, qui commente rarement les attaques individuelles ou discute des détails de telles opérations, a refusé de commenter la frappe signalée.

Israël affirme viser les bases des milices alliées à l'Iran, comme le groupe libanais, le Hezbollah, qui a des combattants en Syrie. Il assure qu'il s’attaque aux cargaisons d'armes censées être destinées aux milices.

Jeudi également, Bahreïn a nommé son premier ambassadeur à Damas depuis qu'il a rétrogradé ses relations au début du conflit.

La nomination de Wahid Moubarak Sayyar, rapportée par l'agence de presse d'État de Bahreïn BNA, s’inscrit dans le cadre d'un changement diplomatique au Moyen-Orient, alors qu'un nombre croissant de pays arabes renouent leurs relations avec le président Bachar Assad.

Les États du Golfe ont aussi réduit ou fermé des missions à Damas après que le régime syrien a utilisé la force contre les manifestations de 2011 qui se sont transformées en guerre.

Bahreïn a révélé que son ambassade et la mission diplomatique syrienne à Manama sont restées opérationnelles.

Le mois dernier, les Émirats arabes unis, qui ont rouvert leur mission à Damas fin 2018, ont envoyé leur ministre des Affaires étrangères à Damas où il a rencontré Assad. Le ministre émirati a demandé la réadmission de la Syrie dans la Ligue arabe.

Abu Dhabi a commencé à se réengager avec Damas après des gains décisifs des forces pro-régime, dans l'espoir d'augmenter le poids arabe en Syrie au détriment de la Turquie non-arabe et de l'Iran, qui soutiennent Assad.

L'année dernière, Oman est devenu le premier État du Golfe à réintégrer son ambassadeur en Syrie.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.