Coup de baguette magique sur l'écrin danois des contes d'Andersen

Dans cette photo d'archive prise le 28 juin 2021, une photo montre l'une des expositions alors que les préparatifs sont en cours pour l'ouverture d'un nouveau musée consacré à l'auteur danois Hans Christian Andersen dans sa ville natale d'Odense, au Danemark.(AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 28 juin 2021, une photo montre l'une des expositions alors que les préparatifs sont en cours pour l'ouverture d'un nouveau musée consacré à l'auteur danois Hans Christian Andersen dans sa ville natale d'Odense, au Danemark.(AFP)
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

Coup de baguette magique sur l'écrin danois des contes d'Andersen

  • A travers les différentes stations, les visiteurs peuvent endosser les habits neufs de l'Empereur, retrouver le petit pois qui perturbe le sommeil de la princesse
  • Avant la pandémie, le vieux musée attirait 100.000 visiteurs par an, dont 70% d'étrangers

ODENSE : Métamorphoser un petit musée de province désuet en un écrin à la hauteur de l'imaginaire d'un des plus grands conteurs du monde: au Danemark, la ville natale de Hans Christian Andersen vient de donner les derniers coups de baguette magique à un chantier de sept ans.

De la Petite Sirène à la Reine des Neiges en passant par Le Vilain Petit Canard ou la Princesse au petit pois, il appelait ses oeuvres "ses enfants".

Le petit garçon pauvre d'Odense (1805-1875) est devenu le père de plus de 150 contes qui continuent de nourrir d'innombrables adaptations: livres, chansons, ballets et superproductions de Disney.

Musique cristalline, jeux de lumière et d'illusions, le nouveau musée jouxtant la maison natale de "H.C." Andersen dans le centre du Danemark a voulu immerger le visiteur dans l'esprit et l'imaginaire du plus célèbre écrivain du pays.

Signé par l'architecte japonais Kengo Kuma, connu également pour le nouveau stade olympique de Tokyo, il a été inauguré à l'été et terminé début décembre. Avec un parti pris onirique assumé.

"Nous avions le sentiment que les personnes qui visitaient l'ancien musée recherchaient quelque chose de plus. C'était un musée biographique traditionnel", résume Lone Weidemann, une des responsables du lieu.

A travers les différentes stations, les visiteurs peuvent endosser les habits neufs de l'Empereur, retrouver le petit pois qui perturbe le sommeil de la princesse ou revivre le destin tragique de la petite fille aux allumettes.

"Les gens cherchaient ses contes de fées parce que c'est ce qu'ils connaissent", souligne Mme Weidemann.

"Ils ont besoin de la fantaisie et de son inspiration dans la vie quotidienne. Donc en proposant ça ici, ils trouvent ce qu'ils recherchent".

Vu du ciel, le lieu ressemble à quatre boutons verts surgis de terre, montés sur des échasses de bois.

Plongée souterraine 

Son architecte nippon a expliqué s'être inspiré d'un des contes d'Andersen, "Le Briquet", avec un arbre révélant un monde souterrain - les deux tiers de l'espace d'exposition se trouvant sous terre, dans une vaste salle tentaculaire.

Selon la formule de Kengo Kuma, il s'agit de "la méthode d'Andersen": "un petit monde se transforme soudain en un univers plus vaste".

"Lorsque vous entrez dans ce musée, vous êtes transporté dans un tout autre monde et c'est fantastique", se réjouit Ara Halici, un touriste néerlandais venu quelques jours avant que la vague Omicron n'impose une fermeture temporaire jusqu'à au moins fin janvier.

"C'est une expérience complète. Cela lie tous les sens", s'émerveille Jonna Vind, une professeure de danois venue faire découvrir à ses collégiens la richesse du monde d'Andersen.

Fils d'un cordonnier mort quand il avait 11 ans et d'une blanchisseuse analphabète, Hans Christian avait quitté Odense à 14 ans dans l'espoir de devenir acteur à Copenhague, avant finalement de se tourner vers l'écriture.

Ses contes, qu'il commença à environ 30 ans, connurent un succès international de son vivant, d'Europe aux Etats-Unis.

L'idée de la métamorphose du musée d'Odense est née au début des années 2010, grâce à un nouveau plan d'urbanisme visant à écarter les voitures du centre de la troisième ville du Danemark, qui compte environ 200.000 habitants.

Les travaux ont commencé en 2014 avec la fermeture d'une grande route qui a laissé l'espace disponible au nouvel ensemble. L'ancien musée, installé depuis 1930 dans la maison natale d'Andersen, a lui fermé fin 2017.

Comme dans tout bon conte d'Andersen, l'histoire commence dans la difficulté avec les effets du Covid-19 sur la fréquentation.

Depuis la réouverture, 40.000 personnes ont franchi les portes du musée, qui souffre de l'absence de touristes étrangers. Notamment de Chine, où l'oeuvre d'Andersen est extrêmement populaire.

Avant la pandémie, le vieux musée attirait 100.000 visiteurs par an, dont 70% d'étrangers, parmi lesquels 20.000 Chinois.

 


Jacquemus dévoile sa nouvelle campagne sous le soleil d’Égypte

La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
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  • La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte
  • La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan

DUBAI : La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte et a été filmée au cours d'un voyage de 24 heures du Caire à Assouan.

La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan, et fusionne la haute couture avec les paysages historiques et naturels de l'Égypte.

Elle présente des images saisissantes devant la grande pyramide de Gizeh, le long du Nil, sur une terrasse en bois au bord de la rivière et dans des fermes luxuriantes entourées de palmiers.

Sur les photos et les vidéos, on voit Kendall porter des pièces de la collection Jacquemus, notamment un manteau volumineux à pois avec des manches exagérées et une longue traîne, une robe rouge audacieuse et un ensemble deux pièces sculptural imprimé banane, entre autres.

Quant à Hassan, il portait un costume blanc cassé à la coupe décontractée, une chemise à rayures jaunes et blanches glissée dans un pantalon noir à jambes larges, ainsi qu'un ensemble entièrement noir composé d'une chemise à col ouvert et d'un pantalon taille haute.

En plus des photos, une série de courtes vidéos du voyage, montrant les paysages du Caire à Assouan, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com