Omicron: hausse d'hospitalisations attendue par l'OMS, la Finlande ferme ses frontières

Deux infirmières portent les vaccins Pfizer-BioNtech Covid-19 à l'hôpital universitaire d'Helsinki à Helsinki, en Finlande, le 27 décembre 2020. (Photo, AFP)
Deux infirmières portent les vaccins Pfizer-BioNtech Covid-19 à l'hôpital universitaire d'Helsinki à Helsinki, en Finlande, le 27 décembre 2020. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 28 décembre 2021

Omicron: hausse d'hospitalisations attendue par l'OMS, la Finlande ferme ses frontières

  • La spécialiste a appelé à prendre les données préliminaires sur un risque moindre d'hospitalisation «avec prudence»
  • Les experts ne savent pas non plus si cette gravité apparemment moindre vient des caractéristiques intrinsèques du variant, ou si elle est liée au fait qu'il frappe des populations déjà partiellement immunisées 

COPENHAGUE: Le variant Omicron provoquera "un grand nombre d'hospitalisations" de malades de la Covid-19, a mis en garde mardi l'Organisation mondiale de la santé, alors que de nouvelles restrictions étaient mises en oeuvre par plusieurs pays dont la Finlande qui ferme ses frontières aux étrangers non vaccinés.

"Une hausse rapide d'Omicron, comme celle que nous observons dans plusieurs pays, même si elle se combinait avec une maladie légèrement moins grave, entraînera tout de même un grand nombre d'hospitalisations, notamment parmi les non-vaccinés", a déclaré à l'AFP Catherine Smallwood, une des principales responsables de l'OMS Europe.

«Prudence»

La spécialiste a appelé à prendre les données préliminaires sur un risque moindre d'hospitalisation "avec prudence" car pour l'heure les cas observés concernent surtout des "populations jeunes et en bonne santé dans des pays avec des taux élevés de vaccination".

Pour certains experts, une plus grande contagion peut annihiler l'avantage d'un variant moins dangereux, alors que de nombreux pays annoncent des contagions record depuis le début de la pandémie.

Les experts ne savent pas non plus si cette gravité apparemment moindre vient des caractéristiques intrinsèques du variant, ou si elle est liée au fait qu'il frappe des populations déjà partiellement immunisées par le vaccin ou une précédente infection.

Face à ces incertitudes, de nouvelles restrictions ont été adoptées dans plusieurs pays.

Nouveau confinement en Chine

La Chine a confiné mardi plusieurs dizaines de milliers de personnes supplémentaires, au moment où le pays fait face à un nombre record de contaminations à la Covid-19 à moins de 40 jours des JO d'hiver de Pékin.

La ville de Xi'an (nord), célèbre pour l'armée souterraine du premier empereur de Chine, était soumise mardi à une sixième journée de stricte quarantaine après un rebond épidémique limité. 

A 300 kilomètres de là, plusieurs dizaines de milliers d'habitants d'un district de la ville de Yan'an ont reçu à leur tour pour consigne de rester chez eux, tandis que les entreprises devaient fermer leurs portes.

La Chine a fait état mardi de 209 nouveaux malades de Covid-19, soit le nombre de contaminations journalières le plus important depuis 21 mois.

En Suède, un test Covid négatif est obligatoire à partir de ce mardi pour tous les voyageurs à leur arrivée sur le territoire.

La Finlande, elle, a décidé d'aller plus loin, fermant ses frontières à partir de ce mardi aux voyageurs étrangers non vaccinés contre la Covid-19, même munis d'un test négatif.

Seuls peuvent entrer les voyageurs étrangers avec un test Covid-19 négatif et pouvant prouver une vaccination complète ou une infection passée, a annoncé le ministère de l'Intérieur. 

Un porte-parole des garde-frontières a confirmé à l'AFP que les étrangers non vaccinés seraient refoulés, sauf s'ils appartiennent à l'une des catégories exemptées (résidents en Finlande, travailleurs essentiels, diplomates...).

En France, de nouvelles règles d'isolement pour les malades et leurs contacts seront fixées par le gouvernement "d'ici la fin de semaine", a annoncé lundi le Premier ministre Jean Castex.

En Allemagne, une nouvelle batterie de mesures est entrée en vigueur mardi, avant les célébrations du nouvel an. 

Les réunions privées de plus de dix personnes sont interdites, même pour les vaccinés et les personnes guéries. Pour les non-vaccinés, la limite tombe à deux membes de foyers différents.

Toutes les compétitions sportives, en particulier les matches de football, se dérouleront à huis clos, ce qui devrait concerner la Bundesliga au moment de la reprise du championnat d'Allemagne le 7 janvier. 

Les discothèques et clubs ont également fermé leurs portes pour éviter une propagation du virus le 31 décembre.

L'Allemagne doit par ailleurs prendre des dispositions législatives pour protéger l'accès aux soins intensifs des personnes handicapées en cas de "tri" médical imposé par la pandémie, a jugé la Cour constitutionnelle dans un arrêt publié mardi. 

De son côté, le principal groupe hospitalier public du Qatar a suspendu les congés de tout son personnel médical et administratif travaillant auprès des malades de la Covid-19, alors que les infections sont en hausse dans les pays du Golfe.  

Les Etats-Unis ont réduit de moitié, à cinq jours, la durée de la quarantaine des personnes infectées par la Covid-19, à condition qu'elles soient asymptomatiques.

La pandémie de Covid-19 a fait au moins 5 404 577 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à 11h GMT. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.