NATIONS-UNIES: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé mardi le Hezbollah libanais d'avoir un entrepôt d'armes « secret » à proximité de « dépôts » de carburant à Beyrouth, qui pourrait causer une « nouvelle tragédie » en cas d'explosion.
Israël accuse depuis deux ans le Hezbollah, allié de l'Iran, de convertir des roquettes en missiles de précision dans différentes installations au Liban, notamment sur un site près de l'aéroport international de Beyrouth.
Dans un discours depuis Jérusalem retransmis mardi à l'Assemblée générale de l'ONU, M. Netanyahu a présenté une carte montrant d'après lui un « entrepôt d'armes secret » dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion de la formation chiite, près de l'aéroport. Il s'agit selon l'armée israélienne de missiles précision.
Il a précisé que cet « entrepôt » se trouvait « à un mètre » d'une « compagnie de gaz » et à une cinquantaine de mètres « d'une station d'essence ».
En se référant à l'explosion meurtrière qui avait secoué Beyrouth au mois d'août, le chef du gouvernement israélien, par ailleurs en lutte ouverte contre l'Iran et le Hezbollah, a prévenu d'une « autre tragédie » en cas d'explosion de ce présumé dépôt d'armes.
« Je dis aux gens du quartier de Jnah (sud de Beyrouth, ndlr), vous devez agir maintenant, vous devez vous opposer à ceci car si cela explose ce sera une autre tragédie », a déclaré en anglais M. Netanyahu.
« Je dis au peuple du Liban: Israël ne vous veut aucun mal mais l'Iran si. L'Iran et le Hezbollah vous ont placés délibérément, vous et vos familles, face à un grave danger », a ajouté M. Netanyahu.
Israël et le Liban sont techniquement en état de guerre, et leur frontière commune, patrouillée côté libanais par une force de l'ONU, reste le théâtre d'incidents sporadiques.
L'an dernier, des échanges de tirs nourris à la frontière entre les deux pays avaient rappelé, l'histoire d'une journée, le spectre de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.
Depuis le début de la guerre en Syrie, Israël a par ailleurs mené de nombreux raids aériens dans ce pays, visant notamment des combattants du Hezbollah libanais et des forces iraniennes qui soutiennent le président syrien Bachar al-Assad.