Frankly Speaking: L'Arabie saoudite bientôt premier marché pour Rolls-Royce au Moyen-Orient

Torsten Muller-Otvos, directeur général de Rolls-Royce, s'est exprimé lors d'une interview accordée à Frankly Speaking, une série d'entretiens vidéo avec des personnalités influentes au Moyen-Orient et sur la scène internationale. (Photo fournie).
Torsten Muller-Otvos, directeur général de Rolls-Royce, s'est exprimé lors d'une interview accordée à Frankly Speaking, une série d'entretiens vidéo avec des personnalités influentes au Moyen-Orient et sur la scène internationale. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

Frankly Speaking: L'Arabie saoudite bientôt premier marché pour Rolls-Royce au Moyen-Orient

  • L'Arabie saoudite est en passe de devenir l'un des principaux marchés du Moyen-Orient pour la Rolls-Royce, dans la mesure où les femmes et les jeunes sont de plus en plus nombreux à s'intéresser à cette marque de luxe
  • Le PDG de Rolls-Royce, Torsten Muller-Otvos, affirme que la marque prend la tête des voitures de luxe dans la transition vers les voitures électriques

DUBAÏ: L'Arabie saoudite pourrait s'imposer comme le premier marché pour les voitures Rolls-Royce au Moyen-Orient, grâce aux grands changements entrepris dans le pays, a confié à Arab News Torsten Muller-Otvos, directeur général du constructeur de voitures de luxe.

«L'Arabie saoudite est un marché important. Je m'attends à un plus grand potentiel en Arabie saoudite dans les années à venir, dans la mesure où le marché s'ouvre et se développe», a déclaré M. Muller-Otvos, en faisant référence au décret royal de 2017 qui a autorisé les Saoudiennes pour la première fois à conduire et à obtenir un permis de conduire.

«On voit les femmes conduire nos voitures pour la première fois en Arabie saoudite et c'est ce qui me permet de prévoir que ce marché deviendra un marché immense d'ici quelques années. Il s'imposera probablement comme le premier marché dans toute la région. Qui sait? C'est possible au niveau du potentiel, sans oublier les autres facteurs qui entrent en jeu», ajoute-t-il.

M. Muller-Otvos s'est exprimé lors d'une interview accordée à Frankly Speaking, une série d'entretiens vidéo avec des personnalités influentes au Moyen-Orient et sur la scène internationale.

 

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Une voiture Rolls-Royce vintage est présentée à l'exposition du King Abdullah II Car Museum à Amman, en Jordanie, le 18 février 2016. (Shutterstock).

Dans l'interview, le directeur de la société de voitures de luxe allemandes conçues en Grande-Bretagne a évoqué la stratégie adoptée par Rolls-Royce pour passer au modèle électrique, les incidences de la pandémie de Covid-19 sur les ventes mondiales et régionales, et les conséquences de la montée du prix du pétrole sur les ventes de voitures d'élite.

Il a également abordé les caractéristiques personnalisées et extravagantes que les clients de la région demandent à intégrer à leurs voitures.

Fondée en Grande-Bretagne il y a cent-quinze ans, la marque Rolls-Royce appartient à la société allemande BMW depuis 2003. Elle est considérée comme la marque de prestige ultime en automobile, de la Californie à Shanghai, et attire particulièrement les clients du monde arabe.

La transition observée aujourd'hui sur le secteur du transport dans le monde, associée à la forte croissance des ventes de véhicules électriques, a pesé sur la société Rolls-Royce ainsi que sur les autres constructeurs de voitures à essence. Néanmoins, M. Muller-Otvos affirme que Rolls-Royce donne l'exemple en matière de fabrication de voitures électriques de luxe.

«Je dirais que nous sommes des précurseurs dans ce domaine», précise-t-il. «En effet, nous ne faisons pas partie de ce que j'appellerais l'industrie automobile “ordinaire”. Nous avons atteint le sommet du luxe. Et vous savez probablement que nos voitures occupent la première place dans le créneau des voitures “ultraluxueuses” dans le monde entier.»

La première Rolls-Royce électrique, baptisée Spectre, sera disponible au Moyen-Orient à partir de 2023. «La Spectre sera une Rolls-Royce époustouflante et remarquable, soyez-en sûrs, affirme M. Muller-Otvos. Nous avons pris notre temps dans la fabrication de cette voiture puisque c'est avant tout une Rolls-Royce. D’abord, nous ne pouvons pas compromettre les attentes de nos clients; ensuite, il s’agit d’une voiture électrique.»

Le modèle Spectre – dont le prix s'élèvera à environ 350 000 dollars (1 dollar = 0,88 euro) pour une voiture d'entrée de gamme, selon les spécialistes – misera sur les caractéristiques traditionnelles des voitures Rolls-Royce. «C'est une voiture silencieuse. Le bruit du moteur ou de l'échappement ne fait pas partie de notre philosophie», explique-t-il.

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Rolls-Royce a annoncé la sortie de sa première voiture électrique d'ici à 2023. (Fourni).

 

Certains facteurs commerciaux et réglementaires ont en outre encouragé Rolls-Royce à se lancer dans la construction de voitures électriques. «À travers le monde, de nouvelles règlementations sont promulguées; elles interdiraient dans quelques années aux voitures non électriques de circuler dans les centres-villes. Ces mesures ne seront pas favorables à notre marque.»

La vedette de la transition vers les véhicules électriques n'est autre que la Tesla d'Elon Musk. Nombreux sont les constructeurs automobiles traditionnels qui rejoignent le mouvement des véhicules électriques sur les principaux marchés. Toutefois, M. Muller-Otvos estime que la Rolls-Royce dispose d'atouts traditionnels qui lui permettront de rivaliser sur ce marché particulièrement concurrentiel.

«Rolls-Royce ne s'est jamais contentée de se distinguer par son moteur. Cela appartient aux autres marques, mais pas à la nôtre. Nous sommes fiers d'avoir atteint le sommet du luxe. Nous utilisons des matériaux de première qualité et un savoir-faire exceptionnel. La construction d'un seul de ces magnifiques chefs-d'œuvre prend au moins 1 000 heures de travail», souligne-t-il.

Pour M. Muller-Otvos, c'est l’évolution démographique de la clientèle de Rolls-Royce qui inspire le passage aux véhicules électriques. «Nous assisterons à une évolution progressive, à mon avis. Les jeunes sont particulièrement séduits par les voitures électriques. Nous avons également remarqué qu'une fois que vous conduisez une voiture électrique, vous ne retournerez jamais à une voiture à essence», affirme-t-il.

Par le passé, la clientèle de Rolls-Royce était constituée en grande partie d’hommes: hommes d'affaires prospères, des célébrités, ou encore des membres de familles royales. Ce profil est en train de changer.

«Au début de ma carrière – j'occupe ce poste depuis près de douze ans –, la moyenne d'âge des clients de Rolls-Royce se situait autour de 56 ans. La moyenne d'âge est passée à 43 ans. Nous avons rénové, réinventé et rafraîchi la marque de façon considérable. Nous comptons désormais de jeunes clients aux quatre coins du monde», a-t-il déclaré.

C'est notamment au Moyen-Orient que les Rolls-Royce attirent le plus de femmes. «Lorsque j'ai rejoint la société, les femmes représentaient 1% de notre clientèle dans le monde. Ce pourcentage est passé à 15% aujourd'hui, et je pense qu'il continuera à augmenter, en particulier au Moyen-Orient. Les femmes sont nombreuses à prendre le volant. Cette proportion est de l'ordre de 20% au Moyen-Orient, un chiffre relativement élevé», dit-il.

Le désir de personnaliser les voitures constitue depuis longtemps une importante source de revenus pour Rolls-Royce – le luxe sur mesure, comme l'appelle le constructeur automobile. En effet, les riches clients versent des sommes supplémentaires pour doter leurs voitures de fonctionnalités particulières.

Cette personnalisation prend parfois des allures de jeu de couleurs et d'accessoires farfelus qui pourraient horrifier les amateurs traditionnels des voitures Rolls-Royce. Cependant, M. Muller-Otvos, tout comme la société Rolls-Royce, ne se considère pas comme un arbitre des goûts personnels.

«Imaginez, pour un instant, une carrosserie de couleur orange vif et un intérieur jaune. Ce mariage de couleurs peut sembler étrange à Londres, mais il est splendide ici, sous le soleil radieux. Je pense que nous devons toujours garder cela à l'esprit. Je ne souhaite en aucun cas juger – avec mes préférences européennes – les clients du reste du monde. Rolls-Royce n'est pas chargée de surveiller les goûts de ses clients», a-t-il déclaré.

Ils ont toutefois reçu une demande pour un accessoire de luxe trop extravagant: un client fortuné a demandé de munir le tableau de bord d'un réfrigérateur à cigares.

«Installer un humidificateur sur le tableau de bord est une demande excessive que nous avons refusé de réaliser. Ce n'était malheureusement pas possible sur le plan technique, car cela nous aurait privés de l'homologation (l’acte par lequel une autorité administrative d’un État, atteste de la conformité du véhicule aux réglementations concernant les exigences techniques applicables pour la sécurité et les émissions de véhicules, NDRL)», a-t-il déclaré.

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La Cullinan a été testée sur les terrains les plus rudes du monde, y compris les déserts d'Arabie. (Avec l'aimable autorisation de rolls-roycemotorcars.com).

 

Cela fait des années que Rolls-Royce occupe une place particulière dans le monde arabe; cela remonte à l'époque où le Premier ministre britannique Sir Winston Churchill a offert au roi Abdelaziz d'Arabie saoudite une voiture Phantom personnalisée en guise de cadeau pour célébrer la fin de la guerre.

Les ventes du constructeur automobile Rolls-Royce ont fortement chuté au début de la pandémie de Covid-19. L'usine de Goodwood, au Royaume-Uni, a été obligée de suspendre sa chaîne de production et d'interrompre les livraisons pendant deux mois.

Mais cette stagnation a vite débouché sur une forte accélération des ventes au Moyen-Orient et dans le reste du monde dès que la relance a été amorcée. Celle-ci a fait écho à une hausse des ventes de produits de luxe dans le monde entier. L'explication donnée par M. Muller-Otvos est assez intrigante.

«Plusieurs clients m'ont confié qu'ils s'étaient rendu compte qu'ils risquaient de mourir subitement, et beaucoup d'entre eux ont même vécu cette expérience de près. Ils se sont donc dit: “On ne vit qu’une seule fois, profitons de la vie maintenant sans attendre”», a-t-il déclaré.

 

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La Rolls-Royce Phantom VIII, la vedette historique des voitures Rolls-Royce, est très prisée au Moyen-Orient. (Shutterstock).

La Cullinan marque l'entrée de la marque Rolls-Royce sur le marché des SUV de luxe. Elle connaît une popularité particulière dans la région du Golfe, au même titre que la Black Badge Ghost.

Par ailleurs, les fluctuations du marché pétrolier continuent de façonner la force de l'économie – et celle des ventes de Rolls-Royce – comme d'habitude dans la région.

«Le prix du pétrole est un bon indicateur permettant d'évaluer la solidité de l'économie dont nous dépendons fortement», explique M. Muller-Otvos. «Si l'économie se porte bien, il en va de même pour nous.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


l'Arabie saoudite enregistre des dépenses records de 41 milliards de dollars dans le secteur du tourisme entrant

Panneau d'affichage à Dubaï pour promouvoir le tourisme en Arabie saoudite. Shutterstock
Panneau d'affichage à Dubaï pour promouvoir le tourisme en Arabie saoudite. Shutterstock
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  • Les dépenses touristiques en Arabie saoudite ont atteint un niveau record de 153,61 milliards de riyals (40,95 milliards de dollars) en 2024, marquant une hausse annuelle de 13,82 %, selon la Banque centrale d'Arabie saoudite.
  • Selon le dernier rapport du ministère du Tourisme, le tourisme non religieux représente désormais la majorité des voyages internationaux.

RIYAD : Les dépenses touristiques en Arabie saoudite ont atteint un niveau record de 153,61 milliards de riyals (40,95 milliards de dollars) en 2024, marquant une hausse annuelle de 13,82 %, selon la Banque centrale d'Arabie saoudite.

Cette augmentation a également conduit l'excédent de la balance des voyages du royaume à son plus haut niveau annuel à ce jour : 49,78 milliards de riyals, soit une hausse de 7,81 % en glissement annuel. Parallèlement, les dépenses des voyageurs nationaux à l'étranger ont augmenté de 16,94 % en glissement annuel pour atteindre 103,84 milliards de riyals.

En janvier, l'Agence de presse saoudienne a indiqué que le Royaume attendait 30 millions de visiteurs internationaux en 2024, soit une hausse de 9,5 % par rapport à l'année précédente, soulignant le rôle central du tourisme dans l'économie et l'image mondiale du pays.

Selon le dernier rapport du ministère du Tourisme, le tourisme non religieux représente désormais la majorité des voyages internationaux, signe d'un attrait plus large et de séjours plus longs à mesure que les visiteurs explorent les offres culturelles, de divertissement et d'affaires du pays.

Selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme, le tourisme a contribué directement et indirectement à l'économie totale du Royaume à hauteur de 498 milliards de riyals en 2024, soit 12,45 % du produit intérieur brut, contre 11,5 % l'année précédente.

Dans le cadre de la Vision 2030, l'Arabie saoudite connaît une transformation rapide qui place le tourisme et les investissements internationaux au cœur de son avenir. 

Des touristes se rassemblent sur le site géologique d'Elephant Rock, près d'AlUla, en Arabie saoudite. Shutterstock
Des touristes se rassemblent sur le site géologique d'Elephant Rock, près d'AlUla, en Arabie saoudite. Shutterstock

Le Royaume a introduit des réformes radicales, notamment la propriété étrangère à 100 % et une loi sur l'investissement rationalisée, ainsi que des zones économiques spéciales. Ces mesures en ont fait une destination attrayante pour les investisseurs et les voyageurs. Le gouvernement saoudien encourage le tourisme et l'investissement. Des milliards de dollars sont investis dans de nouvelles destinations telles que le projet de la mer Rouge, Trojena et Diriyah du NEOM. Les piliers culturels tels que AlUla et le quartier historique Al-Balad de Djeddah suscitent également de l'intérêt. Les mégaprojets tels que Qiddiya, AMAALA et Sindalah promettent toute une série d'expériences. 

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L'Arabie saoudite compte aujourd'hui plus de 426 000 chambres d'hôtel homologuées. Shutterstock

L'Arabie saoudite a connu un boom touristique, grâce à l'expansion rapide des infrastructures et à la présence de chaînes hôtelières internationales, qui est passée de 47 % à 65 % selon Knight Frank. La plateforme eVisa permet aux voyageurs de 66 pays de demander un permis d'un an à entrées multiples, facilitant ainsi l'accessibilité.

Selon le ministère, les touristes peuvent rester jusqu'à 90 jours par visite pour les loisirs, la Omra, les événements professionnels tels que le Sommet international des réunions, des incitations, des conférences et des expositions, ou pour rendre visite à leurs amis et à leur famille.

Le Hajj reste soumis à un système de visa saisonnier en raison de considérations religieuses. La situation géographique du Royaume - à moins de six heures de vol de 40 % de la population mondiale - et l'accent mis sur le tourisme durable et haut de gamme en font une destination importante et en pleine expansion. 

Le secteur du tourisme en Arabie saoudite est en train de changer, les voyageurs de loisirs et d'affaires étant désormais le moteur de la croissance. Si le tourisme religieux reste important, un profil de visiteur plus large est en train d'émerger.

Au troisième trimestre 2024, le ministère du tourisme a signalé un changement dans les voyages : les voyages religieux représentaient 41 %, mais les voyages non religieux sont en augmentation. Le tourisme de loisir représentait 24 %. Le reste était constitué de voyages d'affaires, d'éducation et de soins de santé.

Cette croissance attire les voyageurs et débloque des milliards d'euros d'investissements. En 2024, les investissements touristiques du secteur privé dans le Royaume ont atteint 14,2 milliards de dollars, contre 12 milliards l'année précédente, selon le ministre du tourisme. Environ 40 % de ces investissements provenaient de l'étranger, ce qui témoigne d'une confiance mondiale croissante dans la stratégie touristique du pays.

Le ministre a noté que les investisseurs étrangers se concentrent de plus en plus sur le Royaume en raison de la stagnation ou du ralentissement de la croissance dans d'autres régions.
Il a souligné que les investisseurs considèrent la stratégie touristique du Royaume comme un moyen d'exploiter le potentiel inexploité du secteur.

Cette hausse des investissements s'aligne sur l'objectif plus large du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale du voyage, et sur la stratégie Vision 2030 du prince héritier Mohammed bin Salman visant à diversifier l'économie au-delà du pétrole.

Alors que l'Europe et les États-Unis sont actuellement à la tête de la vague d'investissements étrangers, M. Al-Khateeb a fait remarquer que des discussions actives sont en cours avec des partenaires asiatiques, notamment la Chine, la Corée du Sud et la Malaisie, qui explorent des opportunités dans les secteurs de l'hôtellerie, de la vente au détail et de l'immobilier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

 

 


Le pétrole indécis avant le couperet des droits de douane de Trump

La demande intérieure de produits de raffinage a augmenté de 210 000 bpj en glissement annuel, atteignant 2,56 millions de bpj. Shutterstock
La demande intérieure de produits de raffinage a augmenté de 210 000 bpj en glissement annuel, atteignant 2,56 millions de bpj. Shutterstock
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  • Le marché du pétrole devrait se montrer « attentiste » jusqu'à ce que les plans tarifaires de Donald Trump soient plus clairs, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
  • Depuis le début de l'année, le cours du pétrole fait « des montagnes russes entre des sanctions » américaines qui font monter les prix et des droits de douane qui les tirent à la baisse », résume M. Schieldrop.

LONDRES : Les cours du pétrole ont pataugé mercredi, à quelques heures d'une possible annonce par les États-Unis d'une nouvelle salve de droits de douane tous azimuts.

Le marché du pétrole devrait se montrer « attentiste » jusqu'à ce que les plans tarifaires de Donald Trump soient plus clairs, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

« Demain, c'en sera fini de dépouiller l'Amérique », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, indiquant que les nouvelles taxes entreraient en vigueur « immédiatement ».

Elles doivent être exposées mercredi, « jour de la libération », selon Donald Trump, à 16 heures, heure des Etats-Unis (20 heures, GMT).

« Nous savons que ce sera négatif pour le commerce, pour la croissance économique et donc pour la demande de pétrole », souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, « mais nous ne savons pas à quel point ce sera grave, car les effets ne se feront sentir qu'un peu plus tard ».

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait à peine 0,11 % à 74,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, reculait tout juste de 0,08 % à 71,14 dollars.

Depuis le début de l'année, le cours du pétrole fait « des montagnes russes entre des sanctions » américaines qui font monter les prix et des droits de douane qui les tirent à la baisse », résume M. Schieldrop.

De 82,63 dollars après les sanctions de Joe Biden contre la Russie, le prix du baril de Brent était tombé à 68,33 dollars début mars en raison des annonces tarifaires de Donald Trump et de sa volonté de « forer à tout-va ». Il s'était ensuite redressé, notamment avec le renforcement des sanctions américaines contre le secteur pétrolier de l'Iran et du Venezuela.

En arrière-plan, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), menée par l'Arabie saoudite, s'affaire à maintenir une stabilité des prix dans un environnement géopolitique mouvementé.

Elle dispose d'une énorme capacité de production excédentaire qu'elle tente de réintroduire progressivement sur le marché, sans faire dégringoler le cours du brut.

Le cartel a ainsi ajouté 138 000 barils quotidiens en avril à sa production programmée. Selon les analystes de DNB Markets, « les rumeurs indiquent qu'une augmentation similaire de la production en mai sera confirmée demain ».

Parallèlement, l'organisation cherche à renforcer le respect des quotas par ses membres et, en mars, la production de l'OPEP était en baisse de 110 000 barils par jour par rapport au mois de février, selon Bloomberg. 


De nouvelles lois simplifient l'enregistrement des entreprises saoudiennes

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024. Shutterstock
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  • la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 
  • Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente.

RIYAD : L'Arabie saoudite s'apprête à introduire des changements importants dans son système d'enregistrement des entreprises lorsque la nouvelle loi sur le registre du commerce et la loi sur les noms commerciaux entreront en vigueur le 3 avril. 

Abdulrahman Al-Hussein, porte-parole officiel du ministère du Commerce, a souligné que l'un des changements majeurs comprend l'abolition des registres subsidiaires, rendant suffisant un registre commercial unique, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

Les lois, annoncées en septembre, suppriment également l'obligation de spécifier la ville d'enregistrement, ce qui signifie qu'un seul enregistrement commercial sera valable dans toutes les régions du Royaume, a ajouté M. Al-Hussein. 

Ces changements interviennent alors que l'Arabie saoudite a connu une augmentation de 60 % des enregistrements commerciaux en 2024, avec 521 969 délivrés par rapport à l'année précédente, selon le ministère du Commerce.

Ces mesures s'inscrivent également dans le cadre des efforts de diversification économique du Royaume, qui visent à réduire la dépendance au pétrole et à augmenter la contribution du secteur privé au produit intérieur brut, celle-ci devant passer de 40 % à 65 % d'ici 2030. 

M. Al-Hussein a déclaré que la loi sur le registre du commerce « annule la date d'expiration du registre du commerce et n'exige qu'une confirmation annuelle des données ».

Il a souligné que le numéro d'enregistrement commercial servira désormais de numéro unifié de l'établissement, commençant par « 7 ». 

Les registres subsidiaires existants disposeront d'un délai de grâce de cinq ans pour se conformer à la nouvelle réglementation. 

En outre, la nouvelle loi sur les noms commerciaux autorise désormais la réservation et l'enregistrement de noms commerciaux en anglais, y compris les lettres et les chiffres, contrairement à la règle précédente qui n'autorisait que les noms arabes sans caractères ou chiffres étrangers. 

Cette modification permet également de gérer séparément les noms commerciaux de l'établissement, ce qui permet de transférer la propriété. Elle empêche l'enregistrement de noms identiques ou similaires pour différentes entreprises, quelles que soient leurs activités. 

M. Al-Hussein a ajouté que cette loi comprend des dispositions permettant de réserver les noms de famille comme noms commerciaux et fixe des normes pour les noms interdits ou trompeurs. 

Le cabinet saoudien a approuvé ces changements le 17 septembre, le gouvernement souhaitant rationaliser les opérations commerciales et améliorer l'environnement de travail dans son ensemble. 

Dans un message publié sur son compte X, le ministre du commerce, Majid bin Abdullah Al-Qasabi, a souligné que ces changements permettraient de rationaliser les procédures de réservation et d'enregistrement des noms commerciaux, protégeant et renforçant ainsi leur valeur, conformément aux avancées économiques et technologiques décrites dans la Vision 2030. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com