L'Afghanistan, de nouveau taliban et au bord du gouffre humanitaire

Autocollants à l’effigie du leader taliban Haibatullah Akhundzada, en vente à Kaboul (Photo, AFP).
Autocollants à l’effigie du leader taliban Haibatullah Akhundzada, en vente à Kaboul (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 28 décembre 2021

L'Afghanistan, de nouveau taliban et au bord du gouffre humanitaire

  • Le monde restera marqué pour longtemps par ces images d'Afghans tombant du ciel de Kaboul, après avoir en vain tenté de s'agripper aux derniers avions d'évacuation
  • Pour les talibans, le principal défi reste de transformer une rébellion de combattants souvent peu éduqués en une administration capable de gérer un pays complexe et divers

KABOUL: Peu de pays ont connu une année 2021 aussi tumultueuse que l'Afghanistan, désormais aux mains des talibans et dans une situation humanitaire dramatique maintenant que l'hiver frappe.

Les rebelles ont repris le pays à la mi-août avec une rapidité qui a stupéfait tout le monde, jusqu'à eux-mêmes, au point que nombre d'Afghans se demandent encore ce qu'il s'est exactement passé et de quoi l'avenir sera fait.

Le monde restera marqué pour longtemps par ces images d'Afghans tombant du ciel de Kaboul, après avoir en vain tenté de s'agripper aux derniers avions d'évacuation vers l'étranger pour fuir le nouveau régime ou la misère.

Pour les talibans, le principal défi reste de transformer une rébellion de combattants souvent peu éduqués en une administration capable de gérer un pays complexe et divers.

Pour les Occidentaux, menés par les Etats-Unis et leurs alliés de l'Otan, la crainte est double: voir le pays glisser encore plus dans la misère, provoquant un nouvel exil de dizaines de milliers d'Afghans, et que des groupes terroristes comme Al-Qaïda, longtemps allié des talibans, s'en servent de refuge comme avant les attentats du 11 septembre 2001.

L'Afghan de la rue, lui, cherchera avant tout à garder ou trouver de quoi manger, un toit pour dormir et un emploi, avec le risque pour les femmes d'être exclues de l'espace public, comme sous les talibans des années 1990.

"Les conséquences du changement de régime ont été immédiates et calamiteuses", estime l'analyste Kate Clark dans un rapport publié pour l'Afghanistan Analysts Network (AAN).

Selon elle, les talibans ont précipité leur victoire militaire et n'avaient du coup "aucun plan pour gérer l'Etat afghan sans aide extérieure".

"Lorsqu'ils étaient dans la rébellion, ils taxaient les populations des régions qu'ils contrôlaient, mais pouvaient laisser les services publics aux mains du gouvernement et des ONG", largement financés par l'aide internationale, ajoute-t-elle.

"Maintenant, ils sont au pouvoir (...) à la tête d'un Etat aux revenus largement diminués, alors qu'ils doivent s'occuper d'une population entière" de quelque 40 millions d'habitants.

Femmes sur le fil

L'un des problèmes majeurs des talibans reste l'effondrement de l'administration.

Plus de 120.000 Afghans ont été évacués par avions depuis l'aéroport de Kaboul dans les chaotiques dernières semaines de l'occupation américaine fin août. Une population souvent qualifiée qui avait travaillé avec des pays ou entreprises étrangères pour gérer depuis 20 ans les milliards de dollars d'aide qui portaient à bout de bras le budget de l'Etat.

Désormais privé de cette aide, le gouvernement taliban ne peut compter que sur ses propres ressources, taxes et douanes notamment.

Il n'a annoncé que fin novembre qu'il allait reverser des salaires aux fonctionnaires, qui ne reçoivent plus rien depuis plusieurs mois, démotivant nombre d'entre eux.

"Je vais au bureau chaque matin, mais il n'y a rien à faire", soupire Hazrullah, cadre au ministère des Affaires étrangères, qui préfère taire son nom de famille: "Avant, je négociais des accords commerciaux avec nos voisins. Mais désormais nous n'avons plus aucune instruction, personne ne sait rien."

Dans nombre de ministères, rares sont les responsables talibans qui semblent savoir se servir d'un ordinateur. 

Les talibans ont du mal à convaincre qu'ils seront plus ouverts que sous leur régime de fer entre 1996 et 2001, lorsqu'ils oppressaient les femmes et châtiaient durement les opposants.

Dans les villes au moins, ils donnent plus de liberté: les femmes, par exemple, ne sont plus obligées de porter la burqa ou d'avoir un chaperon mâle avec elles pour sortir, même si elles doivent de nouveau être accompagnées pour de longs trajets.

Mais ils donnent d'autres signaux plus inquiétants: hormis dans la santé, les femmes fonctionnaires ne sont pas retournées au bureau. Ils ont aussi annoncé la réouverture des collèges et lycées pour les garçons, mais pas pour les filles.

"C'est pour leur sécurité", assurent les talibans, alors que le principal risque pour les écoles ces dernières années, les attaques des talibans, ont disparu avec leur prise du pouvoir.

S'il a effrayé les Afghans éduqués des villes, le changement de régime a apporté dans de nombreuses campagnes, plus conservatrices et favorables aux anciens insurgés, ce qu'elles attendaient depuis 20 ans: la fin des bombardements occidentaux et la paix.

Contre la montre

Le répit a été de courte durée, car les talibans se sont vite retrouvés à leur tour confrontés à une rébellion sanglante, celle de leurs rivaux jihadistes du groupe Etat islamique (EI-K), qui vise notamment la minorité chiite.

Mais c'est surtout l'état de l'économie du pays, déjà l'un des plus pauvres du monde et qui sombre avec la fin de l'aide internationale, qui dictera son avenir et celui des Afghans, désormais menacés par une crise humanitaire majeure.

Les organisations humanitaires tirent la sonnette d'alarme. L'ONU évoque une course contre la montre: avec l'arrivée du rude hiver, près de 23 millions d'Afghans, soit 55% de la population, sont menacés par la famine.

Les donateurs veulent éviter de traiter avec un régime paria au niveau international et qu'aucun pays n'a reconnu jusqu'ici. Et les talibans estiment leur victoire assez claire pour ne pas avoir à faire de compromis en échange, sur les droits des femmes notamment.

Lueur d'espoir, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi une résolution proposée par les Etats-Unis facilitant l'aide humanitaire pour un an. Une résolution qualifiée de "bon pas" par le régime islamique.

Au niveau local, certaines ONG parviennent à contourner les autorités talibanes pour distribuer un peu d'aide aux plus nécessiteux.

Mais au niveau national, les talibans ne peuvent donner l'image d'un pouvoir soumis à l'étranger, et insistent pour avoir le contrôle de toute l'aide, ce qui incommode nombre de donateurs.

Le tout n'incite pas à l'optimisme pour l'avenir de ce pays ravagé par plus de 40 ans de guerre.

Pour Kate Clark, "les bénéfices économiques de la paix resteront marginaux par rapport aux dégâts causés par la perte de l'aide étrangère et l'isolement auquel l'Afghanistan doit maintenant faire face".


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.