Naufrage de deux bateaux de migrants en Grèce: au moins 30 morts

Près d'un million de personnes, principalement des réfugiés syriens, sont arrivées dans l'UE en 2015 après un périple depuis la Turquie vers les îles grecques proches. (Photo d'illustration, AFP)
Près d'un million de personnes, principalement des réfugiés syriens, sont arrivées dans l'UE en 2015 après un périple depuis la Turquie vers les îles grecques proches. (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Samedi 25 décembre 2021

Naufrage de deux bateaux de migrants en Grèce: au moins 30 morts

  • Les garde-côtes ont récupéré seize corps, dont 12 hommes, trois femmes et un enfant, et réussi à secourir 63 personnes alors que leur bateau qui transportait 80 personnes a fait naufrage près de l'île de Paros
  • Quelques heures auparavant, 11 corps avaient été récupérés après le naufrage d'un bateau avec une centaine de migrants à bord, échoué jeudi sur un îlot du sud de la Grèce

ATHENES : Les garde-côtes grecs étaient à la recherche samedi de survivants après le naufrage d'un nouveau bateau chargé de migrants en mer Egée, qui a porté le bilan de ces accidents à répétition cette semaine à au moins 30 morts.

Tard vendredi, les garde-côtes ont récupéré les corps de 16 migrants -12 hommes, trois femmes et un bébé- et secouru 63 autres qui se trouvaient à bord d'un bateau ayant fait naufrage près de l'île de Paros.

Selon les survivants, quelque 80 migrants se trouvaient sur cette embarcation.

Ce dernier drame, le troisième depuis mercredi, porte à au moins trente le nombre de migrants ayant péri cette semaine en tentant de joindre l'Europe, la multiplication de ces incidents inquiétant les autorités grecques.

"Ces jours-ci, l'activité criminelle des passeurs, qui sont indifférents à la vie humaine, s'est intensifiée, entassant des dizaines de personnes en détresse, sans gilets de sauvetage, sur des bateaux qui ne répondent même pas aux normes de sécurité de base", a affirmé tard vendredi Giannis Plakiotakis, le ministre des Affaires maritimes.

Il a accusé la Turquie voisine, "qui laisse les passeurs agir en toute impunité".

Selon la chaîne de télévision ERT, des passeurs opérant depuis Cesme et Bodrum, sur la côte turque, entassent les migrants sur des yachts pour les envoyer en Italie en empruntant de nouvelles routes plus dangereuses.

Trois patrouilleurs des garde-côtes, des bateaux privés et un avion des garde-côtes poursuivaient leurs recherches samedi, selon les autorités, assistés par des plongeurs.

Jeudi soir, 11 corps avaient été récupérés après le naufrage d'un bateau avec une centaine de migrants à bord, échoué le même jour sur un îlot du sud de la Grèce. 

Quelque 90 rescapés, parmi lesquels 11 femmes et 27 enfants, avaient pu être sauvés et évacués vendredi matin de cet îlot situé au nord de l'île grecque d'Anticythère, a indiqué à l'AFP un responsable des garde-côtes grecs.

Les garde-côtes ont indiqué samedi que parmi les migrants secourus figurent deux hommes soupçonnés d'être les passeurs et qui ont été arrêtés.

Plus de 2 500 morts 

Le naufrage de jeudi était déjà survenu au lendemain du chavirage d'un canot pneumatique transportant des migrants au large de l'île de Folegandros, également dans le sud de la Grèce, qui a fait au moins trois morts. 

Treize personnes, principalement des Irakiens, mais aussi des Syriens et des Egyptiens, avaient pu être secourues.

Le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, a déploré cet accident.

"Ce naufrage nous rappelle douloureusement que des personnes continuent à s'embarquer dans des voyages périlleux en quête de sécurité", a réagi Adriano Silvestri, le représentant adjoint du HCR en Grèce. 

Et vendredi, les garde-côtes avaient intercepté un autre bateau avec 92 hommes et garçons à bord, qui s'était échoué sur la côte de la péninsule du Péloponnèse.

Trois passeurs présumés, qui avaient fui le bateau à pied, avaient ensuite été arrêtés.

Les médias grecs soulignent le fait que les accidents des bateaux en provenance de Turquie se sont produits dans de bonnes conditions météorologiques.

Le HCR estime que plus de 2 500 personnes sont mortes ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l'Europe entre janvier et novembre. 

Près d'un million de personnes, principalement des réfugiés syriens, sont arrivées dans l'UE en 2015 après un périple depuis la Turquie vers les îles grecques proches. 

La situation en Afghanistan a fait redouter l'arrivée d'une nouvelle vague de migrants.

Athènes accuse Ankara de fermer les yeux sur les personnes qui tentent de passer en Grèce, en violation de l'accord de mars 2016 qui prévoyait un réel effort de la Turquie pour limiter les migrations à partir de son territoire en échange d'une aide financière de milliards d'euros de la part de l'UE, tandis que la Turquie nie ces accusations.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.