Le monde se prépare à un deuxième Noël de pandémie

Des agents de santé administrent des tests PCR COVID-19 sur un site de test extérieur à côté du détroit de Long Island le 23 décembre 2021 à Stamford, Connecticut.(AFP)
Des agents de santé administrent des tests PCR COVID-19 sur un site de test extérieur à côté du détroit de Long Island le 23 décembre 2021 à Stamford, Connecticut.(AFP)
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Publié le Vendredi 24 décembre 2021

Le monde se prépare à un deuxième Noël de pandémie

  • Pour la deuxième année consécutive, la flambée des infections au Covid-19 jette un froid sur les projets festifs
  • Dans le monde, même si les Pays-Bas sont confinés, que Broadway a annulé les spectacles de Noël et que l'Espagne a réintroduit le masque obligatoire à l'extérieur, les rassemblements seront généralement plus aisés que l'an dernier

SYDNEY : Des milliards de personnes à travers le monde s'apprêtent vendredi à fêter un Noël assombri par l'explosion du variant Omicron, qui entraîne de nombreuses restrictions à l'heure des réunions de familles.

Pour la deuxième année consécutive, la flambée des infections au Covid-19 jette un froid sur les projets festifs, de Sydney à Séville.

A Bethléem, où Jésus est né selon les chrétiens, l'hôtellerie qui attendait un afflux de touristes affiche sa déception. Après un confinement presque total l'an dernier, Israël a de nouveau fermé les frontières.

Comme en 2020, la messe de minuit y sera réservée à un petit cercle de fidèles, sur invitation seulement.

La procession emmenée par le patriarche latin de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa, devrait attirer davantage de monde que l'an dernier grâce à des restrictions plus souples.

Au Vatican, la traditionnelle messe de Noël sera présidée par le pape François à 19H30 (18H30 GMT) dans la basilique Saint-Pierre de Rome, avant, le lendemain, la huitième bénédiction Urbi et Orbi du souverain pontife argentin depuis la Place Saint-Pierre.

Ailleurs dans le monde, même si les Pays-Bas sont confinés, que Broadway a annulé les spectacles de Noël et que l'Espagne a réintroduit le masque obligatoire à l'extérieur, les rassemblements seront généralement plus aisés que l'an dernier.

Des millions d'Américains s'apprêtent à traverser leur pays, même si la vague d'Omicron dépasse déjà le pic du variant Delta et que les hôpitaux manquent de lits.

Les trajets pourraient se révéler compliqués pour nombre d'entre eux, la principale compagnie, United, ayant annoncé l'annulation de 120 vols due à l'impact des infections sur son personnel.

Fragment d'espoir

La plupart des Australiens peuvent de nouveau voyager à l'intérieur du pays, pour la première fois depuis le début de la pandémie, renforçant l'esprit de Noël dans un pays qui connaît pourtant un nombre record de contaminations.

"Nous avons tous été témoins de scènes émouvantes de gens se retrouvant dans les aéroports après des mois de séparation", a salué l'archevêque catholique de Sydney, Anthony Fisher, dans son message de Noël.

"Dans une période aussi sombre, Noël est un rayon de soleil, un fragment d'espoir".

Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, un certificat de vaccination serait du plus bel effet au pied du sapin.

"Bien que le temps pour acheter des cadeaux soit théoriquement compté, il y a encore une chose merveilleuse que vous pouvez offrir à votre famille et à tout le pays, et c'est d'obtenir cette dose, qu'il s'agisse de votre première ou de votre deuxième, ou de votre rappel, afin que les festivités de l'année prochaine soient encore meilleures que celles de cette année", a-t-il déclaré.

A Moscou, en pleine période de tension avec les pays occidentaux à propos de l'Ukraine, Vladimir Poutine a demandé au Ded Moroz (Grand-Père Gel, version locale du Père Noël) d'aider la Russie à mener à bien ses projets.

"J'espère qu'il ne va pas seulement nous apporter des cadeaux, mais qu'il réalisera aussi les projets du pays et de chaque citoyen", a déclaré le président russe.

Après l'espoir de libertés retrouvées grâce à la vaccination, l'apparition du variant très contagieux Omicron a assombri l'ambiance dans les foyers.

A l'approche des fêtes, le programme le plus populaire sur Netflix, "Impardonnable", raconte, loin d'un conte de Noël, la difficulté de la rédemption après des années de prison pour meurtre.

Et sur Spotify, l'indéboulonnable "All I want for Christmas is you" a été déboulonné par une chanson sur une rupture bardée de grossièretés.

Mais les fermetures de frontières et les restrictions n'empêcheront pas un fameux traîneau tiré par des rennes de parcourir le globe, l'espace aérien canadien lui ayant été ouvert, après présentation d'un certificat de vaccination et d'un test Covid négatif.

C'est ce qu'a assuré le ministre des Transports à Ottawa, donnant un feu vert à l'équipage, même à Rudolph dont "le nez brillait de mille feux (mais) s'est assuré qu'il n'avait aucun symptôme de Covid-19 avant de décoller".

Même prévenance du côté australien: "nos contrôleurs aériens guideront le Père Noël en toute sécurité dans l'espace aérien australien, en utilisant notre technologie de surveillance pour le suivre deux fois par seconde", a déclaré l'Autorité de sécurité aérienne.

"Il est autorisé à voler à 500 pieds pour pouvoir frôler les toits et livrer ses cadeaux rapidement et discrètement. Après tout, son traîneau magique n'est pas un avion ordinaire."


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.