Des groupes de défense de l'environnement ont salué jeudi la décision du gouvernement israélien de ne pas augmenter le flux de pétrole brut passant par le port d'Eilat, au risque de compromettre un accord énergétique avec les Emirats arabes unis.
D'après l'accord, le pétrole du Golfe doit être acheminé par pétrolier jusqu'au port d'Eilat, sur la mer Rouge, puis être transporté par oléoduc à travers le territoire israélien jusqu'au port méditerranéen d'Ashkélon, avant d'être expédié en Europe.
Trois groupes de défense de l'environnement ont déposé en mai une pétition pour bloquer la mise en oeuvre de l'accord, invoquant des risques pour les coraux de la mer Rouge le long des côtes d'Eilat.
Lors d'une audience jeudi de la Cour suprême, le gouvernement a déclaré accepter les recommandations du ministère de la Protection de l'environnement de ne pas augmenter le flux de brut transitant par Eilat, condition préalable à la réalisation de l'accord, a constaté un journaliste de l'AFP.
Satisfaites de cette décision, les trois organisations - Adam Teva Vadim, la Société pour la protection de la nature en Israël et Zalul - ont ensuite retiré leur pétition.
Elles invoquaient les risques de fuite ou de déversement, compte tenu des dizaines de millions de tonnes de pétrole brut qui devraient transiter par Israël chaque année.
"Nous nous félicitons de ce résultat significatif", ont déclaré les ONG dans un communiqué.
"Israël ne peut pas être transformé en une plateforme de transit pétrolier dangereuse et polluante. Nous continuerons à protéger ce récif corallien unique", a déclaré de son côté la ministre de la Protection de l'environnement Tamar Zandberg dans un communiqué.
Son ministère était depuis longtemps opposé à l'accord impliquant la société publique israélienne Europe-Asia Pipeline Company (EAPC) et la société israélo-émiratie MED-RED Land Bridge Ltd.
Il avait auparavant fait geler l'accord, invoquant la nécessité d'une étude environnementale plus approfondie.
L'accord pétrolier est l'un des nombreux accords négociés entre les entreprises israéliennes et émiraties depuis la normalisation des relations dans le cadre des accords d'Abraham négociés par l'ancien président américain Donald Trump.