Covid-19: 13 millions d'habitants confinés en Chine, Omicron poursuit sa fulgurante progression

Cette photo d'archive prise le 21 décembre 2021 montre un employé du secteur  médical prélevant un échantillon sur un résident pour être testé pour le coronavirus Covid-19 à Xi'an, dans la province du Shaanxi, au nord de la Chine.(AFP)
Cette photo d'archive prise le 21 décembre 2021 montre un employé du secteur médical prélevant un échantillon sur un résident pour être testé pour le coronavirus Covid-19 à Xi'an, dans la province du Shaanxi, au nord de la Chine.(AFP)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

Covid-19: 13 millions d'habitants confinés en Chine, Omicron poursuit sa fulgurante progression

  • La Chine mène une stratégie « zéro Covid » qui consiste à tout faire pour limiter au maximum les nouveaux cas
  • Ce mesures draconiennes contrastent avec le faible nombre de cas enregistrés en Chine, où le Covid-19 n'a contaminé qu'un peu plus de 100.000 personnes depuis le début de la pandémie

PÉKIN : Les 13 millions d'habitants de Xi'an, en Chine, ont débuté jeudi un confinement strict en raison d'un rebond de l'épidémie de Covid-19 à un mois et demi des Jeux Olympiques d'hiver de Pékin, tandis qu'ailleurs dans le monde, le nouveau variant Omicron poursuit sa fulgurante progression, entraînant de nouvelles restrictions en Europe.

La Chine mène une stratégie "zéro Covid" qui consiste à tout faire pour limiter au maximum les nouveaux cas, généralement limités à quelques dizaines par jour seulement. Le pouvoir a redoublé de vigilance à l'approche de l'ouverture des JO le 4 février.

Ainsi, après l'apparition d'une centaine de cas dans la ville, tous les habitants de Xi'an doivent depuis jeudi minuit rester chez eux "sauf raison impérative". Une seule personne par foyer étant autorisée à sortir faire les courses tous les deux jours. Toutes les entreprises "non essentielles" ont dû fermer. Les habitants ne peuvent plus quitter la ville sans autorisation, et l'ensemble de la population va être dépistée.

Ce mesures draconiennes contrastent avec le faible nombre de cas enregistrés en Chine, où le Covid-19 n'a contaminé qu'un peu plus de 100.000 personnes depuis le début de la pandémie.

Au Royaume-Uni, un record de 106.000 nouveaux cas a été enregistré pour la seule journée de mercredi. Le pays, parmi les plus durement touchés au monde (plus de 147.500 morts), tente d'accélérer la vaccination. Près d'un million de doses de rappel sont administrées chaque jour.

L'Espagne a également enregistré un record quotidien de plus de 60.000 cas mercredi. Face à cette flambée, le gouvernement va rendre à nouveau obligatoire le port du masque à l'air libre à partir de Noël.

De nouvelles mesures entrent en vigueur jeudi en Suède: le télétravail doit être privilégié, et les événements publics réunissant plus de 500 personnes devront exiger un pass vaccinal.

"Omicron devient, ou est déjà devenu, dominant dans plusieurs pays y compris au Danemark, au Portugal et au Royaume-Uni, où les chiffres sont multipliés par deux tous les un jour et demi à trois jours, entraînant des taux inédits de transmission", a déclaré le Dr Hans Kluge, directeur de l'OMS pour l'Europe.

L'illusion des rappels 

Le patron de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a mis en garde contre l'illusion selon laquelle il suffirait d'administrer des doses de rappel pour se sortir de la pandémie.

"Des programmes de rappel sans discernement ont toutes les chances de prolonger la pandémie, plutôt que d'y mettre fin, en détournant les doses disponibles vers les pays qui ont déjà des taux de vaccination élevés, offrant ainsi au virus plus de possibilités de se répandre et de muter", a-t-il souligné.

Aux Etats-Unis, la soirée de remise des Oscars d'honneur, organisée tous les ans à Los Angeles et prévue le mois prochain, va être reportée en raison de la menace d'Omicron. L'édition 2022 des Oscars n'est pour l'instant pas remise en cause et est toujours prévue le 27 mars.

Omicron est déjà largement dominant (73% des nouvelles contaminations) aux Etats-Unis.

Moins de risques d'hospitalisation 

Deux études britanniques publiées mercredi montrent toutefois que les infections au variant Omicron sont moins susceptibles de provoquer des hospitalisations par comparaison avec le variant Delta, confirmant une tendance d'abord observée en Afrique du Sud.

Ces études préliminaires - l'une venant d'Ecosse, l'autre d'Angleterre - ont été saluées par les experts, qui se sont toutefois montrés prudents.

"C'est une bonne nouvelle avec des nuances", a dit un co-auteur de l'étude écossaise, Jim McMenamin.

Selon cette étude, les risques d'hospitalisation à cause d'Omicron sont réduits de deux tiers par rapport à Delta. L'étude anglaise constate, elle, une réduction de 40 à 45% des hospitalisations pour une nuit ou plus.

Les données cliniques des dernières semaines laissent penser qu'Omicron n'est pas plus dangereux que ses prédécesseurs, notamment Delta. Mais les scientifiques mettent en garde contre un effet d'optique.

Car si Omicron est moins dangereux, il est beaucoup plus contagieux. Les conséquences pourraient donc être graves sur le plan collectif.

Le nombre de cas, qui semble doubler tous les deux à trois jours, pourrait entraîner mécaniquement une hausse du nombre de patients hospitalisés –notamment les non vaccinés et les personnes dites fragiles (très âgées, ou immunodéprimées par exemple)— et une fois de plus submerger les systèmes de santé. Même considéré pour le moment comme moins mortel, le variant Omicron risque ainsi d'entraîner davantage de décès.

La pandémie a fait au moins 5.368.777 de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.